A quarante-trois ans, il n’est déjà pas commun de se lancer dans un projet de Mini-Transat, course qui a fait sa réputation sur la révélation des jeunes talents. A cet âge, ce sont soit des coureurs expérimentés qui viennent se frotter aux jeunes aux dents longues, ou des amateurs passionnés qui viennent réaliser un rêve : traverser l’atlantique en solitaire. Dans ce dernier cas, ils choisissent plutôt de s’engager dans la catégorie des bateaux de série, moins onéreuse et à armes égales. L’Américaine Gale Browning est donc un cas à part.
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La Rochelle, veille du départ de la Mini-Pavois. Ça bouge à l’intérieur du mini bleu et blanc. "Bonjour ?" "Hi !" Un préparatrice ? Non c’est Gale elle-même. De toute manière elle est seule à bord. Gale a laissé aux États-Unis ses trois enfants, ses amis pour rejoindre la France fin mars. Depuis, elle vit dans son mini de 6,50 mètres de long pour 3 de large, au plus large...
Fin 1999, Gale a acheté à l’Espagnol Albert Barguès son plan Finot 1999. Ce bateau était un peu passé inaperçu lors de la dernière édition de la course. Albert était arrivé en retard à Concarneau et avait connu des problèmes lors de la première étape. Pourtant, son voilier était original à plus d’un titre. L’ex-Escuela Nautica de Catalunya est l’unique plan récent du Groupe Finot. Il diffère de la série des Déphémérid’eux par une carène plus large sur l’arrière, plus dans la mouvance des plans Magnen et Rolland. Fin constructeur et préparateur de voiliers de course au large, Albert avait construit lui-même son mini à Barcelone. Après sa neuvième place chez les protos dans la Mini-Transat 1999, le bateau a alors rejoint les États-Unis aux mains de sa nouvelle propriétaire.
Pendant un an, Gale apprend à manœuvrer un mini voilier de course mais ce n’est pas facile. "Je n’avais pas de points de repères par rapport aux autres voiliers de cette classe" explique l’Américaine. "Aux States, il n’y a pas de minis". En s’engageant dans la Select 650 début mai, elle découvre alors les autres bateaux de la classe... "Ils vont vite !"
A la barre de son 6.50, Gale Browning rêve de tours du monde. C’est lors d’une étape d’Around Alone qu’elle rencontre Isabelle Autissier. Candide, elle demande à la navigatrice française comment elle a appris à mener un voilier de course en solitaire et au large. Isabelle lui parle alors de la Mini. C’est la transmission du coup de foudre. Gale se renseigne et se lance dans son propre projet. Mais ses moyens financiers sont limités. Occupée par l’apprentissage spécifique de la navigation à bord d’un voilier Open, Gale doit encore assurer sa qualification, "apprendre à gérer son sommeil, faire de la préparation physique et chercher des sponsors".
De l’autre côté de l’Atlantique, ses amis la soutiennent par l’intermédiaire de son site internet. Pour le moment, le voilier porte son adresse comme nom. "Mais il n’est pas facile d’intéresser des sponsors aux États-Unis". Une fois la qualification assurée et les courses d’avant saison terminées, Gale pourra se concentrer sur le complément de son budget. Après la mini, Gale espère pouvoir poursuivre sa route dans le sillage d’Isabelle Autissier et partir à son tour autour du monde à la barre d’un 60 pieds.
Gale Browning
née en 1958 à Ogden - Utah (USA)
2001
21e de la Select 6.50
1999
Achat du mini d’Albert Barguès
1996
Navigation avec ses trois fils d’Annapolis, Maryland, jusqu’à Camden, Maine, puis retour en solitaire
Depuis la publication de cet article, Gale a bien entendu participé à la Transat 650 Charente Maritime Bahia. Sans faire parler d’elle de part ses résultats, Gale est quand même parvenue à accomplir son rêve et traverser l’atlantique en solitaire. Elle a terminé 26e de la catégorie prototypes. Et elle a mis son mini à vendre.
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Vingt-quatre heures après les monocoques, ce sont les quatorze multicoques qui ont franchi à leur tour la ligne de départ mouillée devant le port du Havre.
Never in the history of ocean racing has a course attracted so many Open 60ft trimarans, nor so many potential winners. The entire multihull armada and with it the skippers of the moment are all lined up along one side of the docks in Le Havre, a truly impressive sight in itself.
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Les dix-neuf monocoques inscrits dans cette cinquième Transat Jacques Vabre ont bien pris le large ce samedi 3 novembre. Destination Bahia (Brésil) : 4 300 milles (près de 8 000 km) de course a avalé au menu avec pour terrains de jeu La Manche puis le vaste Atlantique, soit entre 17 et 21 jours estimés de course.
Le Néerlandais Roy Heiner quitte aujourd’hui l’équipe de ASSA ABLOY. La direction du syndicat suédois participant à la Volvo Ocean Race estime qu’il valait mieux, pour une meilleure performance de l’équipe, que Roy Heiner renonce à son rôle de skipper. C’est le Britannique Neal McDonald qui va le remplacer pour la deuxième étape.
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Le départ de la transat Jacques Vabre a été donné à l’heure prévue devant le port du Havre. Sous un ciel bleu et un petit vent frais, les dix-neuf monocoques se sont élancés vers Salvador de Bahia au Brésil à 12h50, heure française.
Coup de zoom sur l’exceptionnelle flotte des monocoques qui prendra le départ de cette cinquième édition de la Transat Jacques Vabre, ce samedi 3 novembre, de la ville du Havre. Douze monocoques de 60 pieds open ont répondu présents épaulés de sept unités de 50 pieds : la lutte s’annonce des plus prometteuses et il est des plus difficiles de (…)