Vendée Globe
Arnaud Boissières : « Je redouble mais je vais retripler »
"Ce qui est différent dans notre sport, c’est que chaque skipper qui arrive a gagné"
samedi 9 février 2013 –
Au sujet du Sud :
« Le Sud m’a plutôt bien réussi. Certains disent que c’est le pays de l’ombre, moi je dis que c’est plutôt le pays des lumières, le pays de l’exaltation, où tu vois des choses merveilleuses, où il y a des levers et des couchers de soleils incroyables. Si je fais le Vendée Globe, c’est pour le sud, c’est pour le Cap Horn. J’ai vécu un Cap Horn extraordinaire. Trois jours avant, j’ai vu Javier Sanso et je regrette qu’il ne soit pas là parce qu’il est super. C’est une des images fortes de mon Vendée Globe. Je regarde les classements et je me dis « Ouh la la il n’est pas loin »…. Je regarde derrière et il était juste là, je le voyais ! Je pense beaucoup à lui parce que je suis vraiment triste qu’il ne soit pas là. »
Au sujet de l’esprit dans la voile :
« Ce qui est différent dans notre sport, c’est que chaque skipper qui arrive a gagné. Certes François a fait une superbe course comme Armel. Alessandro, il fera dernier mais il n’aura pas perdu. Il aura gagné quelque chose. J’ai gagné plein de choses dans ce Vendée Globe. Et c’est ça qui compte ! Je suis super heureux d’avoir fait 8, je suis heureux que Dominique ait terminé 7 et que Jean se classe 5. On vit de superbes choses. On s’écrit entre nous pendant les navigations « t’en chie-toi ? » « Ouais moi j’en chie ! ». Il n’y a pas d’intox entre nous. On est sincère, c’est sain. »
Au sujet de son bateau :
« Il n’y a pas le bonhomme d’un côté et le bateau de l’autre. C’est le bateau plus le bonhomme, c’est un couple. Si tu mets le meilleur sur une trapanelle, ça ne marchera pas. Avant le départ, je me sentais super bien. J’étais prêt. Il y a quatre ans j’avais mis la barre haute donc il fallait que je fasse mieux cette fois-ci. C’est vrai je me fixais ça comme objectif. Mais je suis super heureux de faire 8e. On s’est livré une superbe bagarre. Dans quatre ans et bien…. Je repartirais bien avec le même oiseau noir. Un beau bateau bien mené vaut mieux qu’un excellent bateau mal mené ! Je ne suis pas objectif mais je pense tout simplement que c’est le plus beau bateau de la flotte ! Je n’ai jamais considéré mes bateaux comme des machines. Pour moi, un bateau ce n’est pas anodin. Quand tu es tout seul à bord pendant trois mois, tu m’étonnes que tu lui parles et…. Il te répond ! Oui j’aime mon bateau. »
Au sujet de la différence entre ses deux Vendée Globe :
« Cette année, j’avais une pression qui n’était pas la même qu’il y a quatre ans. Là, je ne voulais pas décevoir, mon équipe, les gens qui m’ont suivi et encouragé, mon partenaire. J’étais probablement un peu différent. D’ailleurs on me l’a beaucoup dit. J’en avais aussi marre de faire le Calimero, le mec que tout le monde trouve tout le temps très sympa, très gentil. J’avais envie de faire aussi le mec qui a la niaque ! Mais cette pression, c’est uniquement moi qui me la mets. Quand tu as déjà fait le Vendée Globe une fois, tu n’y retournes pas pour la même chose. Mais j’espère que le petit bonhomme que je suis ne vous a pas trop déçu ! »
Voir en ligne : Info presse Effets Mer
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