Bilan de l’année de la FFVoile
Jean-Pierre Champion : "le succès que l’on sait aux J.O. [n’est] peut-être pas aussi complet que nous l’espérions"
"je souhaite bien sûr qu’un drapeau tricolore flotte à l’arrière d’un Class America"
lundi 6 décembre 2004 –
Situé sur trois étages au 17 de la rue Bocquillon, dans le 15e arrondissement de Paris, les 1220 m2 du nouveau siège de la FFVoile, aménagés par l’architecte Thierry Berger, ont été inaugurés ce lundi midi. Prévus pour accueillir les bureaux de la Fédération, ces nouveaux locaux auront également vocation à recevoir, dans le vaste espace « open » du rez-de-chaussée, des réunions, événements, conférences de presse, etc. L’objectif : devenir un lieu de « vie » et de travail pour la voile à Paris.
Les discours officiels de Henri Sérandour, Président du CNOSF, Mr Galy Dejean, député maire du 15e arrondissement, Pascal Cherki, adjoint au maire de Paris chargé des sports, Dominique Laurent, Directrice des Sports et enfin de Jérôme Rouillaux, représentant du Ministre des Sports et de la Jeunesse, absent pour cause de déplacement officiel à Athènes, ont été suivis par une vacation téléphonique spéciale entre des « licenciés » de la Fédération Française de Voile et les quelques concurrents du Vendée Globe. Parmi ces licenciés, Faustine Merret, Xavier Rohart, Pascal Rambeau, Damien Séguin, Philippe Presti, Charles Caudrelier ou encore Michel Desjoyeaux. Le tout animé par Pierre-Louis Castelli, le Mr Voile de Radio France, la radio officielle de la FFVoile depuis trois ans. Cet événement symbolisait d’ailleurs l’une des autres activités que se propose d’accueillir la Fédération : les PC de grandes courses au large. Dès le 15 décembre, il en sera ainsi avec celui du maxi catamaran Orange de Bruno Peyron, qui s’attaquera au Trophée Jules Verne.
Bilan de l’année avec Jean-Pierre Champion, Président de la FFVoile
Quel est le bilan sportif de l’année ?
« Tout d’abord le succès que l’on sait aux J.O. Peut-être pas aussi complet que nous l’espérions et que, surtout, le talent de nos régatiers méritait mais avoir obtenu des médailles, c’est évidemment bien. Le jury présidé par Erik Orsenna a d’ailleurs tenu à récompenser, avec Faustine, le dépassement de soi et le travail qu’implique un titre de champion olympique.
Il y a d’autres succès significatifs. Je pense au titre de champion du monde de Melges 24 décroché par Sébastien Col et Philippe Ligot qui est arrivé plus tôt que prévu. En Match Racing, nous nous étions fixés comme objectif soit un podium au championnat du monde soit sur la « Ranking List », dans les trois ans à venir. Et nous avons atteint cet objectif dès le Mondial 2004 avec Philippe Presti. Et notons également, la 2e place sur la Ranking List de l’ISAF de Claire Leroy chez les filles.
Ce qui est intéressant dans ces trois disciplines, c’est d’avoir là une palette très diverse des systèmes de préparation avec, à chaque fois, le succès au bout. Il existe schématiquement un système français très directif, très centralisé avec un grand soutien de l’état, et des systèmes étrangers, avec un fort appel aux initiatives privées. Ces réussites démontrent que c’est sans doute un mixte des deux qui doit l’emporter, le principal restant évidemment la qualité des hommes. Et nous savons que la France dispose de grands talents.
Il est donc d’autant plus désolant que nous n’arrivions pas à présenter un défi français totalement financé et à même de remporter la Coupe de l’America. La première raison est sans doute financière et je pense là que les organisateurs sont en train de rater quelque chose. Ils bénéficieront certainement du succès médiatique, mais le succès sportif aurait pu être plus grand. En dehors des préférences que j’ai pu exprimer l’an dernier, je souhaite bien sûr qu’un drapeau tricolore flotte à l’arrière d’un Class America. On peut tout de même être surpris qu’aucune grande entreprise de notre pays n’ait accepté de financer un défi français, alors que l’une d’entre elle va être partenaire de l’organisation Organisation #organisation de l’épreuve.
Pour la voile océanique, tout s’est plutôt bien passé sur les différents circuits et l’année se termine avec un somptueux Vendée Globe. La régate extraordinaire qui a actuellement lieu - vous imaginez que des marins ont navigué à vue à l’entrée des 40es ! - rétrécit littéralement la planète. Les moyens de communications modernes nous font vivre comme jamais cette épreuve, même s’il faudra prendre garde de maîtriser ces instruments afin de conserver la magie du tour du monde. C’est sans doute une réflexion à avoir dans l’avenir. Je note également que les quatre premiers s’entraînent ensemble au Pole France de Port-la-Forêt. C’est la récompense du formidable travail qui y est mené et de la vision d’avenir qu’ont eu, en 1990, ses créateurs. »
Et le nouveau siège ?
« On l’espérait réussi et il nous enthousiasme. A l’extérieur, le visuel sur la façade exprime la volonté que la FFVoile a de rassembler toutes les formes de pratique. Le rez-de-chaussée est un formidable outil, un lieu d’accueil modulable et convivial. Nous pourrons y recevoir différents événements liés à la voile : des tables rondes, des expositions, des centres de presse, etc. Thierry Berger, architecte et ancien sélectionné olympique, a réalisé un beau travail sur les 1220 m2 de bureaux et les 330 mètres de sous-sol »
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