Course des Phares
Départ à 15h44 sur une coque… pour les trois coques !
dimanche 26 mai 2002 –
A quai depuis 8 jours, la flotte s’impatientait. A 13 heures cet après-midi, les dix skippers engagés poussent un premier ouf de soulagement. La sortie dans l’étroite écluse du bassin Fournier est négociée sans anicroche malgré les conditions météos. Dehors, le vent de sud-sud-ouest annoncée est au rendez-vous, la mer moutonne joliment et le courant de marée vient apporter son grain de sel. Pendant que le comité de course s’arrache les cheveux pour mouiller la ligne de départ, les bouées s’obstinant à jouer les filles de l’air, les équipages choisissent les voilures. Trinquette ou foc ORC, une voile d’avant de taille encore plus réduite, grand-voile à deux ou trois ris, telle est la question. Manifestement, cela bosse dans les cockpits alors que le départ est retardé une première fois, puis une deuxième, les bouées étant toujours aussi peu coopératives.
A 15h44, le canon tonne. C’est parti et tous les skippers ont choisi une même voilure : grand-voile à 2 ris et foc ORC pour négocier ses premières heures de course. Tous sauf deux. Alain Gautier (Foncia) a choisi de partir avec trois ris et la trinquette, mais le plus toilé de tous sera Jean Le Cam (Bonduelle) qui, parti sur la ligne en second rideau, porte allégrement deux ris et trinquette. Cette première nuit s’annonce cependant difficile avec du près et encore du près pour négocier la sortie de Manche. Demain matin, les dix multicoques engagés devraient évoluer au large de Ouessant, la première grande marque de ce parcours.
Des dizaines de milliers de spectateurs s’étaient massés sur les falaises du Cap Blanc Nez. Le spectacle magnifique qui s’offrait aux calaisiens et aux passionnés venus de toute la région sous un beau soleil récompensait la semaine de patience du public.
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