Oryx Quest
Brian Thompson remporte la course Qatarienne en 62 jours
" Je suis heureux d’avoir accompli ce tour du monde avec certains des meilleurs marins du monde"
samedi 9 avril 2005 –
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On se souviendra aussi longtemps de ce dernier bord majestueux sur une mer plate, Doha 2006 glissant, toutes voiles dehors sans aucun bruit à 15 nœuds dans une brise medium. Malgré le visage tuméfie par une poulie récalcitrante qui l’assomma quelques jours plus tôt, Thompson laissa parler son cœur en déclarant aussitôt la ligne coupée, " Je suis heureux d’avoir accompli ce tour du monde avec certains des meilleurs marins du monde" en précisant ému, "C’est vraiment une très grande équipe dont je suis fier et cette victoire est autant la leur que la mienne. Au départ nous étions des bons marins, nous sommes désormais de bons amis ».
Avis partagé par les quatre Français embarqués dans cette odyssée gagnante. A commencer par Karine Fauconnier dont cette belle aventure Aventure planétaire de neuf semaines lui a permis « de prendre du recul et de tourner la page de Sergio Tacchini " , tout en évoquant son meilleur souvenir : « Dans la descente de l’océan Indien, nous avons navigué un soir à 25 noeuds sous la pleine lune sur une mer lisse comme un miroir, c’était magique, il se dégageait une vraie sérénité ». Et Karine de conclure en se tournant vers l’avenir « J’aimerai bien refaire cette course mais cette fois avec des étapes, histoire Histoire #histoire de découvrir ce qui se cache derrière les rivages qu’on a effleuré ».
De son côté, Thomas Coville tirera deux enseignements de sa circumnavigation, le premier : « Doha 2006 est un bateau sain, solide et peu volage, à part des bricoles et une latte de solent, on a rien cassé » et le second : « On ne saura jamais si on a gagné par défaut après les abandons successifs de Geronimo (bras de liaison abîmé) et Cheyenne (démâtage). J’ai une pensée particulière pour l’équipage d’Olivier de Kersauson car on s’était bien battu contre eux avant leur arrêt en Australie ». Et Jacques Vincent (42 ans) qui totalise depuis aujourd’hui huit tours du monde en équipage (quatre en multicoque et autant en monocoque) d’avouer goguenard « un tour aussi facile que celui-là, je peux en refaire un tous les trois mois car le film s’est déroulé sans jamais casser la bobine. On a eu une seule fois plus de 55 nœuds de vent et encore c’était dans un grain ».
Dernier des mousquetaires des mers australes, Stan Delbarre conclura hilare « On arrive au Qatar avec la pêche alors qu’on s’attendait à vivre quelque chose de plus dur et il est vrai aussi que l’absence de nos deux principaux adversaires en cours de route nous a simplifié la vie. On n’avait plus le stress de la compétition ». Il ne reste donc plus en mer que Tony Bullimore sur Daedalus qui pointait encore, à l’heure où Thompson et les siens sabraient le champagne, à 1 758 milles du but, autant dire encore plus de huit jours de navigation dans les petits airs régnant dans remontée de l’océan Indien.
Info RivaCom
Voir en ligne : http://oryxquest.com
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