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Volvo Ocean Race

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vendredi 13 avril 2012Information Volvo Ocean Race

La cinquième étape de la 11e édition de la Volvo Ocean Race, entre la Nouvelle-Zélande et le Brésil, a connu le plus important nombre d’avaries au sein de la flotte à ce jour. Après un parcours de 6700 milles, un seul bateau - PUMA Ocean Racing - est arrivé indemne.

Ken Read est le skipper vainqueur de la cinquième étape sur PUMA Ocean Racing powered by BERG. Il mène le seul bateau à ne pas avoir fait escale pour raison technique sur ces 6700 milles.

« Les bateaux modernes sont sans doute trop rapides et les conditions de navigation dans les mers australes ont été telles que les barreurs ont passé la plupart du temps à essayer de ralentir pour éviter d’endommager le bateau.

« Dans ces moments-là, l’élément humain doit prendre la main et dire : ‘Écoutez, il y a une limite à ne pas dépasser pour mener ces bateaux à ce rythme avant que les choses ne tournent au vinaigre.’

« Atteindre les 40 nœuds est la chose la plus stupide que vous pourriez faire, parce que vous seriez hors de contrôle. Mais parfois vous n’avez pas le choix, un couple de grosses vagues vient vous chercher et tout à coup vous êtes à la rue. Vous devez faire tout votre possible pour empêcher le bateau de décrocher. »

Malgré son arrivée indemne à Itajaí, Read assure devoir beaucoup au hasard.

« Il y a une énorme quantité de chance impliquée. C’est comme un accident de voiture - si j’avais quitté la maison une dizaine de secondes plus tard, ma voiture n’aurait pas été dans cette position et rien ne serait arrivé.

« Si quelque chose s’était passé juste avant et vous n’étiez pas sur cette vague à ce moment-là, le bateau ne se serait pas envolé, vous ne vous seriez pas écrasé sur l’eau, et vous n’auriez pas cassé la bateau en deux. »

Read attribue la plupart des dommages subis par la flotte au niveau de la compétition entre les équipes dans cette édition.

« La course est devenue si concurrentielle qu’elle nous oblige à pousser plus fort dans des conditions où nous ne le ferions pas normalement.

« Pour gagner, vous devez être sur le fil en permanence. Se retenir signifie s’enlever les 10 %, qui font que vous êtes passé du ‘complètement hors de contrôle’ à ‘un petit peu hors contrôle.’

« C’est la nature de la compétition humaine que de pousser les limites. Vous pouvez casser n’importe quoi, mais vous devez conserver votre instinct de survie qui vous murmure à l’oreille ‘fais une pause maintenant car c’est comme ça que tu vas perdre la course.’ »



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