Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

TROPHEE JULES VERNE

Le catamaran glisse sans forcer sous grand voile haute et gennaker

Orange glisse à 22 noeuds sous la Tasmanie

mercredi 3 avril 2002

" Nous sommes en train de passer du cauchemar de l’Indien aux rêves du Pacifique ! " lâche Bruno Peyron à la vacation du jour. Il faut dire que le maxi-catamaran Orange, après un Océan Indien de souffrances, bénéficie actuellement de conditions " de rêve " pour fêter son entrée dans le Pacifique. Vent de 30 noeuds de secteur ouest dominant, houle de l’arrière et aurores australes deux nuits consécutives... Le bateau file à 22 noeuds de moyenne, tutoie les 500 milles quotidiens et surfe à cheval sur la zone de convergence antarctique.

" Depuis notre descente de l’Atlantique, nous n’avions pas retrouvé des conditions comme celles-là. Et cela fait du bien ! " avoue Bruno à la vacation du jour. Houle bien rythmée, vent constant flirtant avec les 30 noeuds et journées moins humides ? Tout le monde y trouve son compte, équipage comme coursier. Sous les pieds, le bateau glisse sans forcer sous grand voile haute (ou un ris) et gennaker. Sur le pont, les quarts de quatre hommes continuent de se succéder les uns aux autres comme au premier jour. Le barreur change toutes les demi-heures tandis qu’un équipier reste derrière lui au cas où. Un autre est posté dans le cockpit l’écoute à la main prêt à larguer en grand et le quatrième homme reste de veille sous la casquette à l’abri des embruns et du vent froid " qui sort directement du réfrigérateur " dixit Yann Eliès.

Car dehors " ça caille ! lâche le costarmoricain ce midi alors que la nuit tombe sur le maxi-catamaran Orange ". " Nous sommes juste au niveau de la zone de convergence antarctique, soit à la limite de la zone où l’on peut croiser des glaçons, et la température de l’eau est à 4°. L’air n’est pas plus chaud et même si je profite à fond de chaque minute, il fait froid dehors comme dedans ! ". Et si la confiance est revenue à bord, l’on perçoit distinctement le bruit du glissement de l’eau sur la coque du maxi-catamaran qui allonge la foulée. Les 22 noeuds de vitesse Vitesse #speedsailing moyenne et les 500 milles quotidiens sont un début de preuve d’autant que les conditions météo à venir ne devraient pas poser de problème au géant Marseillais qui devrait rapidement doubler les îles Macquarie et Bishop and Clerk situées dans le sud de la Nouvelle-Zélande.

Aujourd’hui à la longitude de la Tasmanie, le maxi-catamaran Orange se déplace à la même vitesse Vitesse #speedsailing que la dépression située dans son sud et devrait doubler le sud du pays kiwi sans changer de système météo. " Il nous suffit de bien orchestrer nos empannages souffle Bruno et de bien nous positionner par rapport à la rotation du vent, de l’ouest au nord-ouest, qui devrait arriver demain. Il faut penser à nous recaler tout de suite si nous ne voulons descendre ensuite trop au sud de la zone de convergence antarctique. Aujourd’hui, nous sommes déjà par 54 degrés de latitude Sud ".

Ils ont dit :

Bruno Peyron : " Actuellement, c’est vraiment agréable. On fait presque des milles gratuits. Le bateau glisse facilement et ne souffre pas. Les conditions ne sont même pas humides et le bateau sèche... Cela fait du bien à tout le monde ! "

Yann Eliès : " L’organisation Organisation #organisation du quart dépend vraiment des conditions que l’on a sur le pont. Si c’est chaud, nous sommes tous les quatre dans le cockpit. Si c’est plus tranquille, on essaye de préserver l’équipage au maximum avec seulement un barreur et un équipier aux écoutes. Les deux autres sont sous la casquette prêts à intervenir ".

Pierrick Garenne / Mer & Média / Orange

Voir la carte du tour du monde : Orange autour du monde



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