Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

Solitaire Afflelou Le Figaro

Jeanne Grégoire : "je croyais que je coulais !"

Son monotype chavire et démâte pendant que les premiers arrivent aux Sables

mercredi 22 août 2007Redaction SSS [Source RP]

Alors que les trois premiers concurrents franchissaient tour à tour la ligne d’arrivée de cette 4e et dernière étape de la Solitaire Afflelou le Figaro, Jeanne naviguait en 17e position, tenant son objectif de figurer dans "le top 10" du classement général. Vers 2h00 du matin, Jeanne Grégoire, alors en communication Communication #Communication à la VHF avec son adversaire Liz Wardley, raconte qu’elle vient de tomber dans le cockpit, puis la conversation est coupée. L’organisation Organisation #organisation prend le relais et tente de rappeler le skipper du Figaro Banque Populaire… Celle-ci a chaviré et démâté !

Retour sur l’incident dramatique et exceptionnel en Figaro-Bénéteau : Pendant une vingtaine de minutes, sur la cartographie, Banque Populaire n’avance pas et ne peut être joint. La Direction de course est alors inquiétée par le cap au sud du bateau alors que la route vers les Sables d’Olonne l’aurait amené à faire de l’est. A la position suivante, l’organisation Organisation #organisation constate une trajectoire rassurante, Jeanne est recalée dans l’est puis fait un contrebord vers le nord dans l’axe du vent. En fait, à ce moment là, le Figaro Banque Populaire avançait au moteur après avoir subi un violent dématâge !

La VHF de Jeanne ne fonctionnant plus, la Direction de course tente de la contacter mais en vain et en pleine nuit, ne peut constater l’avarie de la jeune picarde. A 8h54mn, Banque Populaire franchit la ligne d’arrivée, au moteur, privant son skipper d’un classement sur cette manche.

Arrivée au ponton du Vendée Globe, escortée par l’organisation Organisation #organisation , Jeanne affiche un visage fermé, en état de choc face à son accident et aux dégâts. Elle est extrêmement déçue de cette fin de course : " je ne sais pas exactement ce qui s’est passé en fait, j’étais à l’intérieur et je me suis fais couchée par une vague plus violemment que d’habitude vraiment très violemment. Moi, j’ai volé dans le bateau dans tous les sens je me suis fait assez mal et quand j’ai ressorti la tête dehors, je savais bien que je n’avais plus de mât mais il n’était pas du tout du côté auquel je m’y attendais, il était au vent, je ne sais pas pourquoi le mât s’est trouvé de ce côté là,je n’ai pas tellement d’autres explications, c’est parti du pied de mât sans doute, mais je n’explique pas pour l’instant cela. Le mât était dans l’eau, les barres de flèche étaient pliées en deux, je ne sais pas s’il était entier dans l’eau. J’étais assise entre la cloison du moteur et le banc de veille, j’ai tapé au plafond, à la table à carte et j’ai fini sur le pont de veille avec de l’eau à l’intérieur. J’ai dégagé le mât. La frayeur ce n’est pas tant le démâtage que la chute que j’ai pris et l’eau qui est rentrée dans le bateau, je croyais que je coulais ! heureusement que j’étais à l’intérieur".

Après un premier contrôle médical, dont le diagnostic est rassurant : petit hématome frontal et douleurs dorsales, Jeanne se résigne à prendre quelques heures de repos qui lui permettront certainement de revenir plus calmement sur les conditions de son avarie. Il est certain que la navigatrice va penser et repenser à ce qui a pu se passer à bord de sa monture bleue et rouge cette nuit.


Voir en ligne : www.voile.banquepopulaire.fr


Dans la même rubrique

Solitaire Afflelou Le Figaro : Une troisième couronne pour Desjoyeaux

Solitaire Afflelou Le Figaro : Frédéric Duthil remporte la 4e étape

Solitaire Afflelou Le Figaro : Ils ont passé le cap de l’enfer !

Solitaire Afflelou Le Figaro • 3e étape : Douguet gagne l’étape dingue de La Corogne


A la une