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Jourdain et son équipage attendus à Belle-Île lundi soir
dimanche 9 février 2003 –
« Il était temps, reconnaît Bilou. On a passé le dernier péage la nuit dernière et maintenant ça va très bien. Nous avons enfin trouvé la brise dont nous rêvions depuis le départ et Sill surfe désormais sur la longue houle de l’Atlantique. » A plus de 15 nœuds, le leader de la flotte de la Route du Nouveau Monde progresse rapidement vers Belle-Ile qu’il devrait atteindre lundi soir pour une arrivée victorieuse à La Rochelle désormais programmée mardi dans la matinée.
Une fin de parcours d’autant plus agréable que l’écart avec UUDS-République Domnicaine augmente à nouveau régulièrement. « Le trou est fait, constate Pierre-Louis Castelli, le reporter-équipier de Sill. Nous n’avons jamais été vraiment inquiet car depuis le passage des Açores, l’écart entre nous n’est pas descendu en dessous de 100 milles. Mais, la voile reste un sport mécanique et nous restons vigilants. » Car même avec une douzaine d’heures de retard sur son adversaire, le bateau mené par l’équipage de Miranda Merron est à l’affût. Il pourrait ainsi profiter du moindre problème que pourrait rencontrer Sill. Même si personne ne le souhaite vraiment.
Plus loin, aux Açores, La Mie Câline-Viadirect est reparti en début de matinée de Sao Miguel après une escale technique d’environ 10 heures. Un arrêt express pour réparer tous les petits dégâts (alternateur, génois, gréement dormant) constatés à bord et qui génaient considérablement la progression du bateau. Une escale trop brêve pour que Millimages-Gédon qui ferme la marche à 400 milles de l’île de Sao Miguel en profite. « Cela ne va pas nous empêcher d’essayer de revenir sur Dumont », affirme un Patrick Favre toujours plein d’enthouiasme.
•En direct du large
Pierre-Louis Castelli (Siil) : « L’ambiance à bord est géniale depuis le départ. J’ai vraiment beaucoup appris en effectuant cette transat avec un équipage comme celui de Roland Jourdain. Je ne pensais pas qu’il était parfois aussi dur de manœuvrer sur un bateau de cette taille. J’imagine qu’en solitaire, notamment dans le Vendée Globe, cela doit être terrible et que l’épuisement des marins peut être extrême. »
Mathieu Griffoul (Milimages-Gédéon) : « Sur le bateau, tout va bien, sauf du côté de la grand voile. Depuis le départ, nous avons un problème avec notre rail de grand voile que nous n’arrivons pas à régler. Du coup, il nous est impossible de hisser la toile complétement et nous sommes contraints de naviguer en permamence avec un ris. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus efficace pour avancer, surtout dans le petit temps. »
METEO (Louis Bodin/La Chaîne Météo) : Les deux premiers sont maintenant très certainement repartis dans un flux de sud-ouest qui va progressivement se renforcer 10 à 20 noeuds, peut être plus. Ils vont pouvoir enfin reprendre la route directe vers Belle-Ile.
Ce vent de sud-ouest devrait les accompagner jusqu’à lundi après-midi. A partir de là, un front froid va leur passer sur la tête et le vent va s’orienter au secteur nord-ouest.
Ensuite l’anticyclone va pousser derrière ce front et dans la nuit de lundi à mardi le vent va continuer à tourner vers le nord toujours 15 à 20 noeuds. Information http://www.uncl.com
CLASSEMENT (dimanche 09/02 à 16h00, heure française) :
1. Sill (Roland Jourdain/France), à 533,9 milles de l’arrivée à La Rochelle
2. UUDS-République Dominicaine (Miranda Merron/Angleterre), à 175,2 milles
3. La Mie Câline-Viadirect (Eric Dumont/France), à 666,3 milles
4. Millimages-Gédéon (Patrick Favre/France), à 1018,3 millesDans la même rubrique
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