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Trophée Jules Verne

Kingfisher 2 dans les calmes... meilleur jour de mer pour Géronimo

lundi 3 février 2003Redaction SSS [Source RP]


GROS STRESS à bord de KINGFISHER2 qui traverse actuellement une zone de vents très faibles. "Quand vous progressez à seulement 10 noeuds, vous savez que vous perdez 7 milles à l’heure, donc 70 milles en 10 heures. C’est vraiment dur à accépter, confiait Ellen ce matin à la vacation radio. Je crois que perdre des milles comme ça est encore plus dur que lorsque vous avez un vrai bateau en course à côté de vous".

LA ZONE DE CALMES est prévue pour durer jusque ce soir. KINGFISHER2 retrouvera alors les Alizés mieux établis qui le pousseront vers l’équateur. Ces conditions sont particulièrement difficiles à gérer pour l’équipage car sous grand voile haute et gennaker, les violentes rafales de vent requièrent une attention permanente.

- Ellen MacArthur : La nuit a vraiment été frustrante. Je suis restée assise ici des heures à regarder des cartes météo qui ne sont vraiment pas en notre faveur. Le vent est tombé à une vitesse Vitesse #speedsailing moyenne inférieure à 10 noeuds et la vitesse Vitesse #speedsailing du bateau ces 3 dernières heures ne dépasse pas 13 noeuds . J’ai étudié les images satellite et les fichiers météo et ça semble presque incroyable qu’avec ces milliers de milles d’océan autour de nous, nous soyons obligés de traverser cette petite bulle de vents faibles. Les dieux de la météo ne nous ont pas laissé le choix, la bulle est descendue sur nous. Notre progression des derniers jours est finalement plus précieuse qu’on ne l’aurait cru. Nous avons au moins encore quelques centaines de milles à parcourir dans l’est avant de pouvoir s’inquiéter de la proximité de la côte africaine et des îles... Le moindre petit souffle d’air résonne comme un souffle d’espoir. La voix des gars parlant dans l’interphone du cockpit semble tout se suite plus joyeuse, et le bruit de l’eau glissant le long des coques sonne à nos oreilles comme de la musique...

Quand je parle avec notre routeur Meeno au téléphone, la première chose qu’il écoute c’est le bruit de l’eau sur la coque, avant même d’écouter mes questions ou mes remarques. Si ce bruit ressemble à celui d’un ruisseau dévalant les pentes d’une montagne, alors c’est bon signe. Mais pour l’instant c’est vraiment très faible. Espérons que cela évolue dans les prochaines 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures  !

Désormais, à l’intérieur de la cabine, je ne porte plus qu’une seule couche de vêtements et avec une température de l’eau qui atteint 22 degrés, la vie est tout de suite plus agréable que celle des derniers jours. Il a fait vraiment très froid au départ, beaucoup plus froid que pendant les mois passés à travailler pour préparer KINGFISHER2. Et pourtant je ne compte plus les matins où le pont était recouvert d’une fine couche de glace. Mais comme à chacun de nos projets, nous n’avons pas manqué d’énergie et d’enthousiasme...

Espérons que ces prochaines heures le vent reviendra en notre faveur... La route est encore très longue.

Information Kingfisher Challenges


Meilleur jour de mer pour Geronimo depuis le début de sa tentative de record Record #sailingrecord du Trophée Jules Verne. Le trimaran aux couleurs de Cap Gemini et Schneider Electric a en effet parcouru 550 milles ces dernières 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures à une moyenne proche de 23 nœuds. Le bateau tourne bien. « On avance entre 24 et 25 nœuds quasiment en permanence. Geronimo a une glisse correcte et les conditions de mer sont bonnes », commente Olivier de Kersauson.

D’ici à une quinzaine d’heures, un front qui se déplace extrêmement rapidement (aux alentours de 50 nœuds), va atteindre Geronimo et risque de provoquer une mer très difficile et agitée.

« Ce front peut créer une mer telle que l’on ne pourra pas tenir un cap identique à celui que l’on fait actuellement. Cette route très directe que nous effectuons depuis le Sud des Kerguelen nous a permis de confirmer trois jours d’avance sur le temps du record Record #sailingrecord de Bruno Peyron. Il n’est pas sûr que le mauvais temps qui arrive nous permettra d’augmenter cette avance, mais j’espère qu’il nous permettra de la conserver. La décision de rester ou non dans les Cinquantièmes Hurlants va un peu dépendre de la forme du front, de la façon dont nous allons être attaqués. Les météos Australiennes le donnent comme très virulent, contrairement aux météos Européennes. Nous serons peut-être obligés de descendre un peu plus Sud, ce dont je n’ai pas très envie car nous sommes déjà au niveau de la convergence Antarctique, c’est-à-dire au niveau des glaces. Si nous n’arrivons pas à négocier et que ça nous entraîne trop Sud, je me mettrai peut-être à la cape le temps que cela passe », explique le skipper. . Voilà un peu plus de trois semaines que les hommes de Cap Gemini et Schneider Electric ont quitté Brest Brest #brest . La fatigue commence à se faire sentir. De plus, le quart est relativement difficile parce que le bateau va vite et bouge beaucoup. « Cependant, ça n’empêche pas le concours de vitesse entre les quarts. La régate est vraiment serrée car les vents sont assez réguliers. Chacun inscrit entre 128 et 140 milles au compteur. C’est donc la guerre entre Cap Gemini et Shneider Electric. C’est assez marrant ! », commente Olivier de Kersauson. Ce qui pousse les équipiers de Geronimo dans cette course aux milles ? « l’honneur bien sûr ! »

Si l’équipage engrange des milles, il prend soin de ménager la monture également. « On est toujours tenté de foncer. Aussi, à partir du moment où la mer ne donne pas une bonne glisse, les chocs sont d’une importance incroyable. La nuit dernière, à cause des effets de mer, on a dû faire au moins deux empannages chinois, c’est-à-dire un empannage involontaire. C’est dangereux pour le matériel et les hommes. Il faut toujours ménager la chèvre et le chauve ». Pour les prochaines heures, tout dépendra du type de mer que Geronimo va rencontrer. Les systèmes de l’Océan Indien sont très rapides et violents. « Les warnings Australiens nous indiquent la prévision peut être augmentée de 40%. On sait qu’il y a des effets « plus » dans ces mers-là, des mélanges d’airs qui font que la prévision ne se vérifie pas toujours. On verra bien ».

Information http://www.grandsrecords.com

Position de Geronimo : Jour 23

- Position du bateau à 15H00 TU ce jour : 50°22S.- 89°13 E
- Distance parcourue en 12 heures : 230 milles
- Vitesse moyenne sur les 12 dernières heures : 19,20 nœuds



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