Vendée Globe
Sixième cap Horn pour Mike Golding
mercredi 9 janvier 2013 –
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Actuellement en 6è position du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire sans escale, ce passage illustre le remarquable parcours du skipper britannique qui rejoint pour la 6è fois la pointe de l’Amérique du sud. Aujourd’hui, après les éditions 2001 et 2005 du Vendée Globe, Mike Golding a franchi pour la 3è fois la frontière entre le Pacifique et de l’Atlantique en solitaire et d’ouest en est. Ce passage, sans doute le dernier en solitaire, constitue un vrai soulagement.
Lors des quelques coups de chien essuyés ces derniers jours dans l’est de l’océan Pacifique, avec des rafales à 45 noeuds sur une mer très agitée et confuse, Golding a dû faire appel à toute son expérience pour mener son Open 60 IMOCA Imoca #IMOCA Gamesa dans ces conditions casse-bateau. Avec la prolifération des glaces dérivant au nord sur le parcours de la course, ce 6è passage restera la plus stressant.
"Je pense qu’il y avait déjà de la glace dans les années passées, mais nous n’en savions rien, nous arrivions au cap Horn sans en avoir conscience. Mais aujourd’hui, avec les nouvelles technologies disponibles sur la course, nous sommes tous beaucoup plus alertés, et c’est d’autant plus stressant", expliquait récemment Mike Golding.
Ancien pompier professionnel, Golding a affûté ses armes sur le tour du monde contre les vents et les courants dominants, le BT Global Challenge organisé par Chay Blyth. Sur deux éditions de ce tour du monde d’est en ouest avec escales, le skipper britannique a emmené un équipage d’amateurs doubler le cap le plus dur. Il y a 20 ans, lors de la British Steel Challenge, Golding doublait pour la première fois le rocher mythique en solitaire. Une année plus tard, il le passait à nouveau lorsqu’il battait le record Record #sailingrecord en solitaire d’est en ouest à bord de Group 4. Il y retourna encore en 1996-1997 quand il remporta le BT Global Challenge. Aujourd’hui, ce 3è passage en solitaire dans le cadre du Vendée Globe allonge la liste de ses précédents records.
"En fait, c’est la première fois que j’ai eu le plus de vent - 55, 60 noeuds - c’était à l’envers. Le photographe Barry Pickthall était sur sur le cap Horn, nous sommes passés un mille et demi avec le petit foc gréé de telle sorte qu’on volait sur l’eau. Je dois être le seul à avoir mené un bateau à plus de 21 noeuds dans cette course en équipage. La deuxième fois, j’étais en solitaire dans le cadre du record Record #sailingrecord , et le cap Horn s’est révélé plutôt facile, je l’ai doublé sur long bord de reaching, tribord amure. La troisième fois, c’était en équipage, nous sommes descendus près de l’île Diego Ramirez. Il y avait une frénésie incroyable, les oiseaux attaquaient les poissons, qui étaient aussi chassés par les phoques et les dauphins, alors que les tueurs de baleines tournaient dans les environs. Toute la chaîne alimentaire était en action sous nos yeux. Bien sûr, tous les membres de l’équipage ont cru que cela se passait toujours comme ça, alors que je n’ai jamais revu une telle scène depuis."
"Sur mon premier Vendée Globe, c’était relativement tranquille, je suis de nouveau passé assez près. Ce qui est incroyable quand vous entrez dans le détroit de Le Maire, c’est que tout est calme, la mer est plate ; et soudain vous sentez la terre, la bruyère et la lavande ; c’est l’odeur la plus douce après tant de temps loin de toute terre. L’état de la mer change très vite dès lors que vous vous retrouvez l’Atlantique. Mais une fois que vous dépasser les Falklands (les îles Malouines), vous pouvez de nouveau prendre une terrible raclée."
Bien que les concurrents en tête de ce Vendée Globe tiennent des moyennes extraordinaires, Mike Golding conserve le record de vitesse Vitesse #speedsailing entre le cap Leeuwin et le cap Horn. En 2005, il avait établi le temps de référence de 16 jours, 5 heures et 26 minutes, qui tient toujours bon auprès du World Sailing Speed Record Council (WSSRC).
Au sujet de ce record, il commente : "C’était extraordinaire. J’ai le souvenir impérissable d’une course fantastique, les choses s’enchaînant parfaitement. Un système météo après l’autre, un peu comme ce que François (Gabart) a vécu, naviguant à de fortes moyennes constamment, au reaching, et en route direct vers la marque."
Voir en ligne : Info presse Mike Golding Yacht Racing / www.mikegolding.com
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