Mini 650

Julien Marcelet hisse les voiles du Nord Pas de Calais en mini 650

mercredi 11 avril 2012Redaction SSS [Source RP]

Julien Marcelet, 29 ans, originaire d’Ardres (62), résident à Concarneau, prendra le départ de la Transat 6.50 entre Douarnenez et Pointe-à-Pitre en novembre 2013. D’ici là, le jeune nordiste participera à la majeure partie des compétitions du circuit des Mini 6.50 dont, cette année, les Sables – Les Açores : départ le 29 juillet et en fin de semaine l’Open Demi-Clé. Portrait…


Cheveux blonds, yeux bleus, un petit accent du nord, Julien Marcelet, a débuté la voile à 7 ans. « Ma mère cherchait à occuper ses trois enfants. Elle nous a inscrit alors à la base de loisirs d’Ardres pour un stage de voile ». La maison Marcelet se trouvait à 500 mètres du lac d’Ardres, plan d’eau de 60 hectares. Alors quoi de plus facile pour Julien et son petit frère Henri d’aller faire du bateau… « J’ai rapidement aimé le bateau. Je filais au club en vélo, la voile sous le bras, le gilet de sauvetage sur les épaules avec mon petit frère dans la roue » déclare Julien.

La voile d’Ardres, club créée après la seconde guerre mondiale, plutôt un cercle d’habitués de la fine régate entre trois bouées dénommées, le campanile, la frégate et le fond, accueillait alors à bras ouvert la famille Marcelet et leur enthousiasme. Claude, le père, achetait un 470, un fameux Morin qui existe toujours. Et les deux frères se perfectionnaient en Optimist puis en Laser Radial aux subtilités de la course au fil des canards, des dévents importants, refusante, on vire !

Remise des prix sous le mât au grand pavois, assis sur les chaises Knoll, les membres de l’association scandaient « les marins sont en mer dès l’aurore », Julien était souvent parmi les premiers cités au classement général du Dimanche. Le petit Marcelet aimait ça, c’est clair. L’appel du large commençait à le titillé ! En parallèle de ses études à Lille à l’ENSAM, Julien débutait le First Class 8 à Dunkerque, la Mecque de la voile habitable nordiste. Il progressait à vitesse grand V.

Tour de France à la voile, deux podiums au Championnat de France Espoir en First 7.5, l’ardrésien devenait un véritable marin et allait même entrer de plein pied dans le monde professionnel de la course au large.

« Une fois mon diplôme en poche, j’envoyai mon CV à tous les skippers ayant annoncés leur participation au Vendée Globe 2008. Seul Michel Desjoyeaux me demanda de compléter un peu mon email pour le moins succint. Un entretien sur le trimaran Géant l’avant-veille du départ de la Route du Rhum et me voilà ingénieur mécanique pour le team Foncia. Depuis j’ai continué à naviguer en Mumm 30 avec les étudiants de mon école et j’ai emmagasiné un maximum d’expérience aux cotés de Michel ».

« Le professeur » en patron, Julien participait à l’élaboration de deux monocoques de 60 pieds, une sacrée expérience. Aujourd’hui, il travaille au sein de Mer Forte, bureau d’étude monté par Michel Desjoyeaux… Mais le virus de la course au large en compétition a repris le dessus et Julien Marcelet, avec son frère Henri, Jean-Patrick Loison, un autre enfant du lac d’Ardres, passe à la vitesse supérieure en se lançant en Mini 6.50, la passerelle vers le haut niveau dont l’apogée est la Transat 6.50 notamment remporté par un autre nordiste, Thomas Ruyant en 2009.

Les trois compères ont acheté un D2, voilier de série. Julien est soutenu par le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et la Ligue du même nom. « Hissons les voiles en Nord-Pas de Calais » a pour objectif, dans un premier temps, de se qualifier pour la Transat, 1000 milles en course, 1000 milles hors course et d’appréhender la course en solitaire dès cette année à travers les classiques du circuit et un premier véritable test entre les Sables d’Olonne et les Açores fin juillet. Julien Marcelet ou l’histoire d’un marin d’eau douce en mer !

Julien Marcelet : « C’est un honneur de représenter, pour les deux années à venir, ma Région. Depuis quelques semaines, je m’entraîne à Lorient sous la houlette de Tanguy Leglatin. Je commence à maîtriser mon voilier notamment la plage d’utilisation des voiles. J’ai également travaillé la gestion de l’alimentation et du sommeil en solitaire. Mes semaines sont complètes entre mon travail et ce projet. Il faut bien hiérarchiser les choses. La pression commence à monter pour ma première réelle course sur le circuit, l’Open Demi-Clé, 150 milles entre Locmiquélic, Groix et Pornichet. Je vais participer à cette épreuve avec mon frère, Henri ».

 Info presse Tanguy Blondel, régatier ardrésien / www.julienmarcelet.com

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