Armel, quel bilan fais-tu, avec un peu de recul désormais, sur cette Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum 2006 ?

« En quelques mots : une super belle course ! Tout s’est très bien passé et je suis d’autant plus content que j’ai rempli les objectifs fixés. C’est donc positif, surtout quand on s’engage avec un partenaire pour du moyen et long terme. Je voulais terminer dans les cinq premiers et si possible devant un bateau récent. Sur le plan d’un challenge plus personnel, je comptais aussi terminer premier bateau de l’ancienne génération. Toutes ces missions sont accomplies. Je suis très satisfait sportivement et plus encore dans la mesure où j’ai appris énormément de choses : tant pour la construction du nouveau bateau, que sur le rythme et la compétition sur le circuit des monocoques de 60 pieds. Après cette première Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum , c’est sûr, je me sens beaucoup plus en confiance : j’ai emmagasiné une belle expérience… »

Justement, raconte nous, en quelques mots, cette grande première…

« Je n’étais jamais resté aussi longtemps seul en mer. Au début, j’avais encore quelques appréhensions : il y avait beaucoup de milles devant, je ne savais pas à quelle sauce météo nous serions mangés et je connaissais encore peu le bateau. Je me lançais dans une grosse découverte… Au fur et à mesure, j’ai trouvé le bon rythme à bord, les bons réglages de pilote et les bonnes configurations de voiles. Mentalement, je me suis vite senti bien. Même s’il a fallu que j’apprenne à relativiser les écarts qui peuvent paraître très vite importants quand on vient du Figaro, j’ai réussi à m’accrocher. Aux Açores, avec mon routeur, nous avons tenté une option. Elle n’avait rien d’une option de kamikaze. On lui accordait 70% de réussite. J’ai dit banco : il a fallu que je me déroute au nord-ouest, que j’accepte de perdre du terrain… J’ai rencontré des vents de 35-45 nœuds sur une mer très formée : rien à voir avec les Antilles ! Finalement, j’ai pu faire ce coup dans mon coin et je m’en sors très bien même si je ne termine pas sur le podium. Cette option m’a permis de gagner deux places, de bien revenir sur les premiers… Et surtout, de disputer pleinement ma course. »

Quels sont tes souvenirs les plus forts ?

« Le départ d’abord, c’est incontestablement un grand moment. Je reste très impressionné par le passage de la bouée du cap Fréhel avec cette nuée de bateaux autour de moi. Là, tu mesures que tu pars pour la Route du Rhum ! Difficile d’oublier aussi l’arrivée en Guadeloupe, quand j’ai fait le tour de l’île, dans la nuit sous la lune avec juste ce qu’il faut de vent : un grand bonheur ! »

Quel est ton programme désormais ?

« La construction du nouveau bateau a débuté en octobre, à Vannes, au chantier Multiplast. Avec mon équipe, nous allons y prendre nos quartiers dans le courant du mois de décembre. Je vais pouvoir me servir de tout ce que j’ai noté sur le Rhum quand il faudra faire les choix quant à l’ergonomie et aux aménagements intérieurs. J’ai une idée plus précise de ce qu’exige la navigation en solitaire sur ces monocoques de 60 pieds. Je suis très impatient, c’est une toute autre aventure Aventure qui démarre côté chantier. D’ici là, je ferai un petit tour de rigueur au salon Salon #Salonnautique nautique. Le début de la prochaine année sera consacré à la montagne, j’aime bien m’y oxygéner. Je pourrai alors reprendre les entraînements physiques et sportifs. Et puis, avec BRIT AIR, nous déciderons aussi quelle course nous inscrirons en 2007 au programme du nouveau bateau, dont la mise à l’eau est fixée au début du mois de juin… »

Côté sponsor, l’heure est également à l’analyse après cette grande première en 60’. Bilan positif et optimisme de rigueur pour la suite comme l’explique Anne Le Bour, directrice de la communication Communication #Communication de BRIT AIR : « Nous sommes très satisfaits de la course d’Armel, il apprend vraiment très vite et son option était parfaitement vue et maîtrisée. Nous remercions vivement Marcel Van Triest et Nicolas Troussel de l’avoir conseillé dans ce choix. Nous avons été également très contents du bateau qui a parfaitement répondu à nos attentes, fiable, marin, solide, rapide au portant. Ce choix s’est avéré judicieux. Faire une telle performance avec un bateau de cette génération est assez formidable et cela augure bien de la prochaine saison avec le nouveau 60 pieds BRIT AIR. Les salariés de BRIT AIR en sont bien conscients, leur aventure Aventure commune avec Armel va s’avérer de plus en plus excitante ! »