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TRANSAT AG2R

Concarneau - St Barth’ : Le film de la course

Kito de Pavant et Pietro d’Ali 8e tandem vainqueur aux Antilles

jeudi 4 mai 2006Christophe Guigueno

Jour après jour, de Concarneau à Saint-Barth’ via Porto Santo, le résumé des faits marquants de cette 8e Transat AG2R et de son épilogue à Saint Barth’ avec la magnifique victoire du Groupe Bel de Kito de Pavant et Pietro D’Ali. Retour sur une Transat presque exclusivement disputée au vent portant, sous spi. Retour sur trois semaines de compétition et de grand spectacle trans-océanique.

Dimanche 9 avril : Départ à grand spectacle de Concarneau, où l’on patiente une petite demi-heure pour que le vent s’établisse. Les 28 Figaro Bénéteau s’élancent finalement à 13h33 dans cette 8e Transat-AG2R. Belle surprise et belle émotion pour les jeunes outsiders Eric Defert et Gwen Riou qui dominent le parcours de dégagement et s’élancent en tête à la bouée de la Jument, devant le Cercle Vert de Gildas Morvan et Erwan Tabarly et le Gedimat d’Armel Tripon et Eric Drouglazet. C’est parti pour 3710 milles de compétition transatlantique. Le vent faible du départ fait vite place à une première nuit musclée : des vents de nord-est jusqu’à 35 nœuds, des surfs à 20 nœuds...ça commence fort, très fort !

Eric Defert et Gwen Riou

Lundi 10 avril : Le Bostik de Charles Caudrelier et Nicolas Bérenger prend la tête en alternance avec l’ATAO Audio System de Dominic Vittet et Lionel Lemonchois. Tout de suite à fond sous spi, le golfe de Gascogne est avalé à vitesse Vitesse #speedsailing grand V, mais de nombreux équipages déplorent des avaries : spis déchirés, drisses rompues... Grandes sensations pour tout le monde. Roland Jourdain (Veolia) raconte : « on va vite, ce bateau est un plaisir dans ces conditions-là. Cette nuit, il y avait une belle lune, des sauts périlleux de dauphins, c’était vraiment super chouette ».

Mardi 11 avril : Seulement 40 heures de course pour doubler le Cap Finisterre ! Dominic Vittet et Lionel Lemonchois gardent la tête au pointage, où apparaît en 2e position l’Aquarelle.com de Yannick Bestaven et Ronan Guérin. Hélas, la mer très forte et les rafales à 35 nœuds provoquent la même avarie majeure sur deux bateaux : rupture d’étai pour le Virbac-Paprec de Jean-Pierre Dick et Bruno Jourdren, ainsi que pour l’Esprit 93 de Marine Marine Marine nationale Chombart de Lauwe et Julien Branger. Dans les deux cas, les marins réussissent à sauver leur mât mais sont contraints d’abandonner et de se dérouter vers l’Espagne, à Vigo pour Virbac-Paprec, à Baiona pour Esprit 93. Sur les 26 encore en course, on note beaucoup d’ateliers de couture pour réparer les spis déchirés.

Mercredi 12 avril : Toujours aux avants postes depuis le départ, Charles Caudrelier et Nicolas Bérenger (Bostik) reprennent la tête au large du Portugal, mais les écarts restent faibles avec les 15 premiers qui tiennent en 20 milles. Le vent de secteur nord souffle désormais à 20 nœuds, après deux premières nuits très musclées, une mer grosse et de fortes rafales. Au jeu Jeu #jeu des empannages pour conserver un bon angle au vent, le Veolia de Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias se hisse un moment en 2e position, mais c’est le Cercle Vert de Gildas Morvan et Erwan Tabarly et Bostik qui se partagent plus régulièrement les deux places de tête aux pointages. Après ses soucis techniques des premières heures de course, le Brit Air des tenants du titre Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel est de retour aux affaires et ambitionne de « revenir dans les dix premiers avant Porto Santo », où se profile une zone sans vent. Grosse frayeur rétrospective pour Corentin Douguet et Thierry Chabagny (E.Leclerc-Bouygues Telecom) qui annoncent que la nuit précédente leur étai s’est dévissé et a commencé à se balancer tout autour du bateau. Mais dans la mer grosse les deux marins ont réussi à réinstaller leur gréement et ils poursuivent leur route.

Jeudi 13 avril : Le vent tombe complètement dans l’après midi, les vitesses chutent à 3 nœuds... « On a des conditions dignes du Pot au noir, de la pétole, des grains un peu dans tous les sens » résume Alexia Barrier (Roxy). Bostik, ATAO Audio System, Cercle Vert et Veolia jouent aux chaises musicales dans le tiercé de tête. Faut-il aller chercher le vent au large ou l’inverse ? Des options se prennent déjà, dont une des plus spectaculaires est celle, à l’Est, de Yannick Bestaven et Ronan Guérin sur Aquarelle.com. Trois équipages annoncent qu’ils vont s’arrêter dans l’archipel portugais pour réparer : Donneurs de Vie-All Mer (Liz Wardley-Stanislas Maslard) - qui eux aussi ont cassé leur étai ! - , ainsi qu’Armor Lux-Salaün Holidays (Servane Escoffier-Christophe Le Bas) et Objectifs Océans (Pierre-Emmanuel Pavageau-Nicolas Bertho), ces deux derniers pour réparer des spis trop déchirés pour pouvoir être recousus en mer.

Vendredi 14 avril L’approche de Porto Santo donne lieu à un jeu Jeu #jeu de positionnements remarquable. On croit longtemps que, venant de l’Est, c’est l’Aquarelle.com de Ronan Guérin et Yannick Bestaven qui va passer la porte en premier... Et puis, sur le fil, on a droit à un coup de théâtre : revenant du nord-ouest, Armel le Cléach’ et Nicolas Troussel sur Brit Air dament le pion à toute la flotte. Ils passent la bouée en tête à 23h36... à peine 3 minutes devant Aquarelle.com, 4 minutes devant Veolia et 6 minutes devant le Banque Populaire de Jeanne Grégoire et Gérald Véniard.

Derrière Brit Air, les onze premiers bateaux ont passé là porte en moins de 50 minutes ! Les écarts sont incroyablement faibles et c’est comme un deuxième départ pour les 26 Figaro Bénéteau qui restent en course. Se profile maintenant la grande traversée. L’Atlantique...

Samedi 15 avril : La bouée de Porto Santo à peine franchie dans la nuit voilà que se dessine la première grande option de la course. Faut-il passer au nord ou au sud de l’île de Madère ? Au nord, la route est plus courte. Au sud, il y a plus de vent à aller chercher, mais au risque de se faire piéger quelques heures sous le vent de l’île. Cruel Dilemme. En tête depuis le passage de la bouée, Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel choisissent le nord, comme les duos Morvan/Tabarly et Douguet/Chabagny. Mais la plupart des leaders de cette première semaine de course prennent l’option sud. Et passent sans encombre. La route nord étant plus courte, les sudistes chutent au classement, mais investissent pour la suite de la course. Tout le monde sait que le vent est plus fort dans le sud. La question est de savoir jusqu’où peut-on descendre sans trop perdre de milles.

Dimanche 16 avril : L’alizé tarde à s’établir et les 26 duos encore en course progressent à petite vitesse Vitesse #speedsailing . En ce dimanche pascal, l’heure est à la détente pour la plupart des équipages. « La messe est dite à Rome, mais pas encore sur l’AG2R » plaisante Gildas Morvan, 2e à 4,4 milles. « Chapeau, lunettes et crème solaire sont sortis, énumère Armel Le Cléac’h, toujours en tête. Avec la pleine lune, on a l’impression que c’est le soleil de nuit qui se lève. Il nous faudrait presque des lunettes de lune ! » Mais tout le monde n’a pas le sourire aux lèvres. « On est en train de rebrousser chemin et on a les boules » soupire Servane Escoffier (Armor Lux - Salaün Holidays), obligée d’abandonner à cause d’un étai cassé. C’est la quatrième avarie d’étai depuis le départ, et le troisième abandon pour cette même raison. Côté tactique, 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures après l’option de Madère, le groupe de tête a tendance à combler l’espace vide entre les deux flottes nord et sud.

Lundi 17 avril : Pour la troisième fois depuis le départ, le duo Bestaven/Guérin reprend les commandes de la course au petit matin. Les écarts en tête sont toujours aussi minimes. La météo est plutôt simple. Il faut contourner un anticyclone. Mais les concurrents aimeraient quand même recevoir des informations récentes. Malheureusement, ce long week-end de Pâques est synonyme pour eux d’absence de prévisions depuis trois jours. Du coup, les 25 équipages encore en course naviguent au feeling, à l’ancienne, en regardant les nuages et le baromètre.

Mardi 18 avril : Nouvelle valse des positions. Gildas Morvan et Erwan Tabarly remontent à la 1re place avec seulement 0,2 mille d’avance au petit matin sur Corentin Douguet et Thierry Chabagny, qui prendront la tête de la course le temps d’un classement. Huit duos ont déjà occupé au moins une fois le haut du classement provisoire. Preuve de l’intensité de cette Transat. Ces deux équipages profitent de leur position au nord de la flotte pour suivre la route la plus courte. Mais l’inquiétude pointe pour les nordistes. Ils savent que dans quelques jours, ils vont devoir empanner. Et repartir au sud-ouest. Anticipant cette échéance, Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel, les anciens leaders au passage de Madère, n’ont pas hésité à croiser devant toute la flotte pour plonger du nord au sud du groupe de tête. Ils tentent une option risquée qui les fait chuter à la 9e place au classement provisoire.

Mercredi 19 avril : Les inquiétudes de la veille se sont confirmé pour les leaders du nord Morvan/Tabarly et Douguet/Chabagny qui viennent de passer la barre des 2000 milles restant à parcourir. Le vent est plus soutenu au sud, et la rotation attendue au nord pour bénéficier d’un meilleur angle n’a pas eu lieu. « Je crois que le nord est mort et que la position la plus enviable est celle de Thiercelin » ose carrément Dominic Vittet. Le couple Thiercelin/Krauss, le plus au sud, est tout de même relégué à 90 milles des leaders. Mais finalement, entre le nord et le sud, la meilleure option semble être celle du juste milieu, le bon équilibre entre force de vent et milles supplémentaires.

Jeudi 20 avril : Au passage de la mi-course, Yannick Bestaven et Ronan Guérin reprennent une nouvelle fois la tête de la flotte en jouant le “juste milieu“ qui leur est cher depuis Madère. « Je suis admiratif de la trajectoire d’Aquarelle.com depuis le départ, ils font une course magnifique » reconnaît Kito de Pavant, alors 3e à 16 milles. L’option nord n’a pas payé. Le tandem Le Cléac’h/Troussel, leader pendant 48 heures au nord, l’avait bien senti. Il est désormais le plus au sud de la flotte, et potentiellement le plus dangereux.

Vendredi 21 avril Et de neuf ! Kito de Pavant et Pietro D’Ali se retrouvent pour la première fois en tête au petit matin. C’est le neuvième équipage à s’emparer des commandes de la flotte depuis le départ de Concarneau. Mais les écarts sont minimes. Après 12 jours de course, les quatre premiers se tiennent en 8,5 milles et les treize premiers en 36 milles. Aucune hiérarchie ne se dessine véritablement. Au milieu de l’Atlantique, l’alizé a repris du coffre. Il souffle entre 25 et 35 nœuds et les moyennes des concurrents sont reparties en flèche, avec plus de 200 milles au compteur par jour.

Samedi 22 avril : Dix. Le compte est bon. Dix équipages différents se seront succédé aux avant-postes. Jeanne Grégoire et Gérald Veniard forment ce dixième et dernier tandem. Plus aucun nouvel équipage ne viendra prendre la tête de la flotte. Désormais, les passations de pouvoir se feront uniquement entre initiés - entendez entre équipages ayant déjà occupé la 1re place provisoire. A une semaine de l’arrivée, les écarts ne cessent de se réduire entre les leaders. Tout au sud, Le Cléac’h/Troussel recroisent pour la deuxième fois devant une grande partie de la flotte et inquiètent même les nouveaux leaders. « Stratégiquement, Brit Air est le mieux placé et va croiser 35 milles devant nous » analyse Jeanne Grégoire. Mais Armel Le Cléac’h sait qu’il peut encore se passer beaucoup de choses en 1400 milles. « Cette dernière semaine de course va être assez stressante » prédit Armel. C’est le moins qu’on puisse dire. Dans l’après-midi, Kito de Pavant et Pietro D’Ali reprennent leur place de leader grâce à une position un peu plus nord que le groupe de tête.

Dimanche 23 avril : 0,1 mille ! C’est l’écart à 4h00 du matin entre les duos Grégoire/Veniard, de nouveau en tête, et Pavant/D’Ali. Deux semaines après le départ, les concurrents sont toujours au coude à coude. Tout reste à faire. Oublier les 2500 milles déjà dans le sillage, les surfs à n’en plus finir et les nuits blanches à répétition. Cette 8e Transat AG2R est un éternel recommencement. Pour preuve, dans l’après-midi, Corentin Douguet et Thierry Chabagny reviennent par le nord du diable vauvert et s’emparent un nouvelle fois de la première place le temps d’un classement.

Lundi 24 avril : L’alizé devient irrégulier. Les grains menacent. Il faut sauter d’un nuage à l’autre pour ne pas s’arrêter. C’est l’incertitude totale. Avec un alizé d’une telle instabilité, tout est possible. Repassés en tête, Kito de Pavant et Pietro D’Ali sont les premiers à passer sous la barre des 1000 milles avant l’arrivée.

Mardi 25 avril : Les nuages sont noirs et les nerfs à vif. Pétoles et grains à 30 nœuds sont particulièrement stressants. Les premiers ralentissent les bateaux plusieurs heures, tandis que les seconds mettent en péril des spinnakers tellement indispensables. Dans ces conditions difficiles, l’heure des comptes a sonné. En empannant les premiers, Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel, toujours décalés de 100 milles au sud de la flotte, ont enclenché le turbo. Entre 4h00 du matin et 16h00, ils ont réduit leur retard de 34 à 13 milles. La menace Brit Air est totale.

Mercredi 26 avril : Comme on pouvait s’y attendre, Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel ont repris les commandes grâce à leur option sud. Ils foncent 1,3 nœud plus vite que leurs adversaires. Au nord, le coup est dur, mais personne ne baisse les bras. « On n’a pas dit notre dernier mot » lâche en fin de vacation un Kito de Pavant plus déterminé que jamais. A trois jours de l’arrivée, la tension monte crescendo.

Jeudi 27 avril : Depuis maintenant dix jours, la chaleur est écrasante. Mais il ne faut rien perdre de sa lucidité. Les écarts se stabilisent légèrement et le duo Le Cléac’h/Troussel porte son avance à 9 milles sur Pavant/D’Ali. Une petite bulle sans vent, un angle défavorable, et tout peut encore basculer à moins de 500 milles de l’arrivée. L’angoisse est totale. 18 jours d’effort peuvent être ruinés en quelques milles. Sur un simple nuage.

Vendredi 28 avril : Incroyable... Quel scénario ! Quel suspense ! La veille de l’arrivée, Brit Air et Groupe Bel, les deux leaders, se retrouvent exactement à égalité. Et le vent qui mollit favorise le retour des suivants. Les cinq premiers se tiennent désormais en 16 milles. Mais à bord de Groupe Bel, Kito de Pavant a légèrement retrouvé le sourire. « Ça va le faire, lâche-t-il à la vacation du matin. On est en train de tirer les marrons du feu ! » Excès de confiance ou grande lucidité ? Kito ne sait pas encore que les pires heures de la course, les plus angoissantes de cette transat, restent à venir. Prélude à de grandes émotions...

Samedi 29 avril : Le retour d’un flux de sud-est a favorisé les partisans du nord. A ce jeu, Brit Air, au sud a perdu. Mais le match est extraordinaire entre le Groupe Bel de Kito de Pavant et Pietro D’Ali et l’ATAO Audio System de Dominic Vittet et Lionel Lemonchois. Ces deux-là vont se disputer la victoire jusqu’au bout, dans un final époustouflant. Au point du jour à Saint-Barth’, c’est Groupe Bel qui pointe son étrave en tête, mais pour quelques centaines de mètres seulement devant ATAO ! Kito de Pavant doit attendre les ultimes bords pour verser des larmes d’émotion à quelques encablures de la ligne. A 11h57’30’’, c’est fait ! Kito de Pavant et Pietro D’Ali l’emportent avec seulement... 18 minutes d’avance sur Dominic Vittet et Lionel Lemonchois qui déclare : « Kito et Pietro étaient vraiment trop forts ! Ils le méritent ! » Le quai à fleur d’eau de Gustavia s’anime... les arrivées se succèdent à un rythme incroyable après trois semaines de mer. A commencer par la magnifique troisième place de Jeanne Grégoire et Gérald Véniard. Le duo de Banque Populaire concrétise ainsi sa belle course, là aussi au terme d’un final à couteaux tirés avec le Veolia de Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias... moins de quatre minutes d’écart entre ces deux bateaux sur la ligne !

Les arrivées s’enchaînent, s’enchaînent, s’enchaînent...Le Top Ten est à terre en l’espace de sept heures, complété par les duos Le Cléac’h/Troussel (Brit Air, 5e), Douguet/Chabagny (E.Leclerc-Bouygues Telecom, 6e), Bestaven/Guérin (Aquarelle.com, 7e) Beyou/Riou (Delta Dore, 8e), Duthil/Manuard (Brossard, 9e) et Morvan/Tabarly (Cercle Vert, 10e). Huit des dix premiers, à un moment où l’autre ont été en tête de la course... Les 15 premiers arrivent en douze heures, c’est du jamais vu. « C’est dingue d’arriver tous le même jour ou presque », commente Kito de Pavant, « quand on voit le nombres d’options et d’avis différents sur la course, le fait d’arriver tous aussi groupé est tout simplement incroyable. C’est incroyable, incroyable », répète Dominic Vittet. Sous le chaud soleil des Antilles, le spectacle est sublime. Damien Seguin (Des Pieds et des Mains) découvre son fils, né pendant la course. Que d’émotions !

Dimanche 30 avril : Moins de 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures pour voir arriver 23 équipages sur 25 ! On peut user les superlatifs et commencer à refaire la Transat en compagnie des vainqueurs et des autres...Tous sont à bon port dès le lundi avec l’arrivée des deux derniers Objectifs Océans et Port Olona. Les quais de Gustavia sont noirs de monde, ça chante et ça danse sur le port. La grande fête commence. Cette huitième édition de la Transat AG2R a fait bien plus que tenir toutes ses promesses.

Loïc Le Bras et Bruno Ménard


Classement général final

Rg Nom Skipper & Equipier Date arrivée Temps de course
1 Groupe Bel DE PAVANT Kito/D’ALI Pietro 29/04/06 9:57 19j 22h 24m 30s
2 ATAO Audio System VITTET Dominic/LEMONCHOIS Lionel 29/04/06 10:15 19j 22h 42m 30s
3 Banque Populaire GREGOIRE Jeanne/VENIARD Gérald 29/04/06 10:48 19j 23h 15m 55s
4 VEOLIA JOURDAIN Roland/NELIAS Jean-Luc 29/04/06 10:52 19j 23h 19m 35s
5 Brit Air LE CLEAC’H Armel/TROUSSEL Nicolas 29/04/06 11:13 19j 23h 40m 14s
6 E. Leclerc / Bouygues Telecom DOUGUET Corentin/CHABAGNY Thierry 29/04/06 12:07 20j 0h 34m 0s
7 Aquarelle.com BESTAVEN Yannick/GUERIN Ronan 29/04/06 13:07 20j 1h 34m 0s
8 Delta Dore BEYOU Jérémie/RIOU Vincent 29/04/06 14:26 20j 2h 53m 40s
9 Brossard DUTHIL Frédéric/MANUARD Samuel 29/04/06 14:54 20j 3h 21m 45s
10 Cercle Vert MORVAN Gildas/TABARLY Erwan 29/04/06 17:03 20j 5h 30m 40s
11 Bostik CAUDRELIER Charles/BERENGER Nicolas 29/04/06 18:21 20j 6h 48m 30s
12 Roxy DAVIES Sam/BARRIER Alexia 29/04/06 18:25 20j 6h 52m 45s
13 AXA Atout Coeur pour Aides NIGON Erik/JOUANY Marc-Pacôme 29/04/06 20:27 20j 8h 54m 0s
14 Des Pieds et des Mains SEGUIN Damien/LEMAITRE Denis 29/04/06 21:32 20j 9h 59m 45s
15 Suzuki Automobiles DEFERT Eric/RIOU Gwen 30/04/06 2:02 20j 14h 29m 50s
16 Siemens THIERCELIN Marc/KRAUSS Oliver 30/04/06 2:34 20j 15h 1m 30s
17 Les Mousquetaires DE BROC Bertrand/PETIT Benoît 30/04/06 2:44 20j 15h 11m 15s
18 Lubexcel PELLET Jean-François/CASO Jean-Christophe 30/04/06 3:00 20j 15h 27m 15s
19 Groupe CELEOS TREUSSART Ronan/ROUXEL Thomas 30/04/06 3:02 20j 15h 29m 47s
20 Donneurs de Vie - All Mer MASLARD Stanislas/WARDLEY Liz 30/04/06 4:55 20j 17h 22m 25s
21 Entreprendre Au Pays de Lorient LIVORY Yannig/FOUCHE Jean-François 30/04/06 6:38 20j 19h 5m 27s
22 GUY HOQUET Immobilier BOUVET Christophe/GOUEZIGOUX Laurent 30/04/06 6:46 20j 19h 13m 30s
23 Gédimat TRIPON Armel/DROUGLAZET Eric 30/04/06 8:19 20j 20h 46m 20s
24 Objectif Océans PAVAGEAU Pierre-Emmanuel/BERTHO Nicolas 1/05/06 4:59 21j 17h 26m 0s
25 Port Olona LE BAUT Jimmy/MONSEMPES Adrien 1/05/06 13:44 22j 2h 11m 36s
ABD Esprit 93 CHOMBART de LAUWE Marine/BRANGER Julien
ABD Armor Lux / Salaün Holidays ESCOFFIER Servane/LEBAS Christophe
ABD Virbac-Paprec DICK Jean-Pierre/JOURDREN Bruno


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