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Solitaire Afflelou Le Figaro

Yann Elies : "J’ai couru 22 étapes du Figaro avant de remporter ma première étape"

Premières impressions de Figaristes à Portsmouth

jeudi 29 juillet 2004Redaction SSS [Source RP]

C’est à 21h13 ce mercredi 28 juillet que Yann Eliès franchi en vainqueur la ligne d’arrivée de la première étape de la Solitaire Afflelou Le Figaro ralliant Caen à Portsmouth. « J’ai couru 22 étapes du Figaro avant de remporter ma première étape, en 2002, plaisante Yann, alors maintenant je savoure ces victoires ! ». Et de trois pour le costarmoricain qui s’était imposé lors de la dernière étape de l’édition 2002 et la première de l’année suivante. Le skipper du Groupe Generali assurances l’emporte en 33 heures et 43 minutes au terme d’un parcours de 160 milles, tactique et plein de rebondissements.

« J’ai pris un bon départ de Caen dans des petits airs. Je suis passé 5e à la bouée de dégagement, encouragé par de nombreux salariés du Groupe Generali venus assister au départ. J’ai réussi à conserver cette place jusqu’à Antifer, terme d’un parcours côtier le long des côtes normandes. La traversé de la Manche n’a pas été facile car le vent a disparu à la tombée de la nuit. Nous l’attendions de secteur Sud-Est et il est revenu par l’Ouest - Nord Ouest. Le courant traversier et les algues ne nous ont pas facilité la tâche. Je n’ai pas pu résister à un court repos qui m’a relégué à la 14e position au passage du phare de Sovereign, au Sud de l’Angleterre. Ces quelques minutes de sommeil ont sans doute été bénéfiques en fin de parcours. En longeant les côtes anglaises nous avons pris une option à terre avec Benoît Petit et Marc Lepesqueux. J’avais remarqué sur les cartes que l’on pouvait bénéficier d’une renverse de courant à cet endroit. Cela m’a permis de revenir en troisième position devant les favoris. Dans l’après-midi, alors que nous luttions toujours contre les courants dans le Solent, j’ai réussi m’abriter derrière un banc de sable. Pour gagner, il faut prendre l’initiative des « bons coups » en allant au bon endroit au bon moment, sans se tromper.

J’ai pris confiance en moi en remportant la Generali solo le mois dernier. Cette victoire d’étape est belle mais elle ne permet pas de creuser l’écart au classement général vu que les dix premiers concurrents sont arrivés en moins de dix minutes. L’escale est courte ; il va donc falloir en profiter pleinement pour bien se reposer en préparer l’étape suivante sur le plan navigation et météo. C’est bien de gagner une étape, mais mon principal objectif est de remporter la course ! »

Info S.Pouch / Generali


• Armel Le Cléac’h (Foncia TBS) : « Y croire juste qu’au bout, ne rien lâcher »

« J’ai eu un début difficile avec une petite alerte mécanique : une algue est venue obstruer ma prise d’eau moteur. L’étape était très courte. J’avais besoin de repères par rapport à la flotte. Je ne me suis pas laissé aller. »

« Le passage du phare a été comme un nouveau départ. Juste avant, je me suis enfermé avec un concurrent (Gildas Morvan) avec qui on a bataillé ferme. Je me suis remis dans le match ». 

« Sur cette étape, je me suis seulement assoupi quelques minutes sous pilote. En milieu d’après-midi, j’ai dû manger des oranges pour tenir le coup ! Le vent n’arrêtait pas d’osciller. Il fallait une constante attention pour rester dans le coup. On a navigué comme dans un grand prix à la journée. En régate ! Je suis content, j’ai retrouvé de bonnes sensations. Y croire juste qu’au bout, ne rien lâcher. »

Info Olivier Leblanc / Voyez Large


• Benoit Petit (Défi Santé Voile) : "A l’arrivée, les six premiers se tenaient sur 200 mètres"

" J’ai tenté l’affaire, je suis allé sous les falaises pour chercher l’accélération. Ce coup, j’y avais bien pensé avant le départ, personne n’osait y aller, j’y suis allé et ça a payé. A l’arrivée, les six premiers se tenaient sur 200 mètres ..."

" Je suis vraiment content, j’ai pris de bonnes décisions, mais je n’ai pas dormi ! Il va falloir penser à bien se reposer dès maintenant pour la deuxième étape."

Info Agence Kaori / Caroline Martin


• Charles Caudrelier (Bostik Findley) : " Je ne me suis pas toujours amusé sur cette étape"

« En début de nuit, nous étions très bien placés avec Armel Le Cleac’h et Gildas Morvan. Puis, le vent a tourné précipitamment au Nord alors qu’on attendait de l’Est. On s’est retrouvé totalement sous la flotte. C’est à ce moment là que j’ai remis un peu d’Est dans ma route et j’ai réussi à remonter Armel et Gildas. Je ne me suis pas toujours amusé sur cette étape car j’avais le sentiment d’être constamment décalé. Evidemment, je ne suis pas trop satisfait de ma 12e place mais je me console avec mon temps ! »

Info F.Morin / Effets Mer


• Nicolas Troussel : "On a navigué a vue tout le temps"

« Je suis un peu fatigué mais ça va ! Il fallait être vigilant tout le temps. Il n’était pas possible de dormir. J’ai bien essayé à deux ou trois reprises mais le vent était instable et il fallait constamment changer les réglages. On a navigué a vue tout le temps, sauf une partie de la nuit où le ciel était couvert, on ne voyait rien. Je suis juste déçu de ne pas avoir contrôlé (Nicolas était alors 3e) un groupe de six bateaux qui est parti à terre après la Bouée Royale Sovereign (Yann Eliès, vainqueur de l’étape, 15e à cette marque de parcours tire à terre un bord qui s’avèrera favorable). Mais 10 minutes c’est rien du tout, c’est quasiment une étape pour rien ! »

Info C.Ecarlat / Voyez Large


- Jeanne Grégoire (Banque Populaire) : " je suis très déçue. En fait, j’étais persuadée d’avoir volé le départ avec les 4 autres concurrents et j’ai ralenti pour ne pas avoir à faire trop de distance jusqu’à la ligne d’arrivée que j’aurais été contrainte à franchir de nouveau. En définitive je n’étais pas concernée, j’avais fait un très beau départ ! je m’en veux de ne pas avoir eu confiance en moi. Comme il n’y avait pas de vent, j’ai eu du mal à rejoindre le premier lot de concurrents. J’ai fait un début de course correct avec un très bon bord sous spi, des belles manoeuvres, je me suis sentie dans le match. J’ai dormi trois fois 8 minutes avant la tombée de la nuit. Ensuite, j’ai perdu de la distance et je me suis retrouvée devant le second paquet, le mauvais wagon. Au petit matin, dans la pétole, je subissais la course".

Info C.concetti / Mille et une vagues



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