La Cup sous la lumière de Valence

Photo : C.Borlenghi / Sea&See.it

La finale de la XXXII^e Coupe de l’America est déjà définie. Ce sera Alinghi contre Oracle BMW Racing ! Le defender contre le challenger of record Record #sailingrecord . Les deux plus riches défis. Les équipages les plus expérimentés. Les design teams les plus affûtées… D’ailleurs, les Suisses ont décidé de ne pas changer de bateau. Alors que beaucoup, navigants comme observateurs, auraient aimé voir apparaître une nouvelle catégorie de bateaux plus rapides, plus dynamiques et plus spectaculaires, le Class America des années 90 reste le bateau officiel de la prochaine édition de la Cup. Encore un sacré avantage pour les deux défis finalistes de la dernière Louis Vuitton Cup puisqu’ils peuvent poursuivre leurs recherches sur leurs bases de la Coupe 2002-2003.

Une nouvelle classe de voilier aurait par contre remis nombre de pendules à l’heure pour les nouveau défis. Et surtout, elle leur aurait ménagé l’espoir de bien figurer, gage de promesses de gloire pour leurs partenaires. Par contre, un nouveau bateau de course aurait quand même permis aux deux défis leaders de garder une bonne longueur d’avance. Ils auraient fait travailler leurs bureaux d’étude sur la définition de la nouvelle jauge. Et surtout, comme leurs moyens financiers leur ont déjà permis de s’attacher les services des meilleurs architectes mondiaux, leur production aurait vite servit de référence.

Finalement, le bon vieux Class America laisse une porte ouverte à l’outsider numéro pour la Coupe 2007. La bête noire des Suisses et des Américains de San Francisco reste le défi Team New Zealand. Elle est désormais gérée par Grant Dalton, ancien vainqueur de la Whitbread et de The Race, un Kiwi qui possède un palmarès digne de feu Peter Blake. Les Néo Zélandais seraient même en mesure de passer la barre des 100 millions de dollars (€ NZL) en subventions et sponsoring Sponsoring #Sponsoring (soit 60-70 % de leur budget pour Valence 2007). De quoi faire rêver les autres challengers potentiels, en course aux partenariats actuellement. Et en particulier les Français !

Dans hexagone, la perspective d’une Coupe à Marseille et l’échec du défi Areva à Auckland ont donné des envies de Coupe de tous côtés. D’abord, il y a le Défi 2007, ex-Défi Areva. Les ’Atomic Warriors’ menés par De Lesquen, Mas et Gélusseau, n’ont pas baissé les bras. Ils résident toujours dans la base que la ville de Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. leur loue près de l’ancienne base sous-marine Marine Marine nationale . Elle sert d’entrepôt pour les coques des deux bateaux jaunes et du bon vieux 6^e Sens. Peu avant l’annonce par les Suisses du choix de Valence, le triumvirat de 2003 a d’ailleurs annoncé qu’il exposerait FRA 69 à Paris lors du salon Salon #Salonnautique nautique. Un excellent moyen de faire parler d’eux et montrer qu’ils sont encore le défi français le plus expérimenté. Mais le principal problème pour les jaunes sera de convaincre de nouveaux partenaires. L’avenir des projets tricolores dépend en effet en grande partie de ce que fera Areva. Le conglomérat du nucléaire est très satisfait de l’impact de la dernière Coupe de l’America. Et même si la prochaine n’aura pas lieu en France, peut-être qu’ils décideront pour remettre le couvert.

Mais sur ce coup, les Lorientais ne sont pas seuls. L’ancien skipper de multicoque, Loïck Peyron, tente de monter un défi en compagnie du barreur de Team New Zealand. Bertrand Pacé et le Baulois n’ont pour le moment ni bateaux ni financements. Des bruits leurs ont attribués de très bons contact avec Areva et Total. Mais l’image peu écologiquement peu correcte d’un tel équipage fait frémir. L’aura médiatique de Peyron suffira-t-il à lui donner une bonne cote de popularité ? Reste le défi international mené par la famille Kandler. Avec une Américaine à la tête du défi sportif mais toujours pas de bateaux, les K ont réussi leur lancement médiatique. Basés à Marseille, ils comptent sur les appuis d’Ortwin, le père, dans le monde de l’aéronautique, pour financer la campagne. Mais il y a-t-il vraiment de l’argent de ce côté là ? Pour 2007 en tout cas, il semble peu probable qu’il y pas y ait trois défis français présents à Valence. De là à imaginer une fusion entre les trois candidats… Il n’y a toujours qu’un coq dans une même basse cours.

Par rapport à l’édition 2003, on compte plus les absents que les récidivistes. OneWorld et Prada on jetté l’éponge. Il reste de ces défis quelques superbes Class America à vendre. Mais personne ne se vente de les avoir acheté. C’est dire que la concurrence pour Alinghi, Oracle BMW Racing et Team New Zealand est bien faible. Le New York Yacht Club et Dennis Conner ne sont pas dans jeu Jeu #jeu eux non plus. Une grosse surprise puisque le Big Bad Dennis et le premier club vainqueur de la Coupe ont rarement loupé une édition moderne. Un nouveau défi s’est quand même déclaré. Il s’agit d’un challenger italien qui reprend une partie des anciens membres des teams Prada et Mascalzone Latino. Les Australiens de Ozboyz Challenge font aussi parler d’eux. Tout comme les Allemands de B-Linghi qui ont lancé avec humour un ligne de t-shirts. Ils ont déjà recueilli 1500 €…

Si la Coupe est désormais toute proche, la route est encore bien longue jusqu’à Valence. D’ici quatre ans, combien de défis seront à même de régater face aux trois ténors suisse, américain et néo zélandais ?

Un tandem de choc : Loïck Peyron et Bertrand Pacé. La couse au large, le multicoque, les média associés à un touché de barre exceptionnel…

Photo : Bernard Gergaud