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CHALLENGE MONDIAL ASSISTANCE

Nélias, Roucayrol et Maurel ont fait le bon choix au large de la Bretagne

Thomas Coville : "La tige du vérin d’étai a cédé d’un coup"

lundi 12 mai 2003Redaction SSS [Source RP]

Moral dans les chaussettes pour Thomas Coville (Sodebo), obligé de faire demi-tour en début de matinée, suite à la rupture de son vérin d’étai. Moral au beau fixe pour le trio de tête composé de Jean-Luc Nélias (Belgacom), Lalou Roucayrol (Banque Populaire) et Jean Maurel (Bayer CropScience).

En plein golfe de Gascogne, tous trois naviguent à vue les uns des autres après une première nuit éprouvante. La pluie, le vent dans le nez et la navigation aux ras des côtes bretonnes ont bien été au rendez-vous, ne laissant aucun répit aux équipages. Mais dès la fin de cette journée de lundi, les conditions climatiques vont changer. Elles installeront un nouveau climat, plus fun, sur le Challenge Mondial Assistance. C’est au portant, sous genaker, que les onze multicoques devraient doubler, en fin de nuit, la pointe de l’Espagne.

Lances à incendie sur le pont, chocs incessants sur la structure comme sur les hommes, Kito de Pavant (Bonduelle) se comparant à « une balle de ping-pong dans une machine à laver », les 70 marins engagés dans ce Challenge Mondial Assistance ont vécu une première journée bien musclée. Le vent de secteur ouest a soufflé en moyenne à 20 nœuds. Pour Thomas Coville (Sodebo), la régate vers Rimini s’est interrompue prématurément, sur les coups de 8 heures du matin. Thomas jouait alors avec le groupe de tête. « La tige du vérin d’étai a cédé d’un coup. C’est un miracle de ne pas avoir démâter. Nous rentrons actuellement sous grand-voile seule, à 25 nœuds, vers La Trinité-sur-Mer. Par orgueil, nous allons tout faire pour repartir » déclarait-il lors de la traditionnelle vacation radio du midi. Trois heures plus tard, Sodebo était à quai…

Michel Desjoyeaux (Géant), auteur du meilleur départ hier en rade de Cherbourg, avoue une erreur tactique. « On s’est un peu raté en passant par le chenal du Four et par le raz de Sein et je sais aussi, qu’à cette allure de près, Géant ne va pas mieux que les autres ». Les autres composent le trio de tête qui est passé, lui, dans le chenal du Fromveur, soit entre l’île d’Ouessant et l’île de Molène. Un étroit passage où le courant, à son plus fort, dépasse allègrement les 7 à 8 nœuds. « Il y avait pas mal de bosses », concède volontiers Jean-Yves Bernot (Bayer CropScience). De par son rôle de navigateur, Jean-Yves doit voir à long terme pour essayer de jouer avec plusieurs coups d’avance. « Là où nous sommes, c’est pas mal. Nous allons passer sous une toute petite dépression qui arrive ». Ce qui se traduira par une bascule du vent du sud-ouest au nord-ouest.

Cette bascule signifie l’ouverture progressive des voiles, un compteur de vitesse Vitesse #speedsailing qui grimpe allègrement et des conditions de vie bien plus drôles et bien plus confortables. Pour être les premiers à toucher ce «  jackpot », Alain Gautier (Foncia) et Karine Fauconnier (Sergio Tacchini) ont opté pour une route bien plus ouest que celle empruntée par leur camarade de jeu Jeu #jeu . Ils ont ainsi été les seuls à avoir contourné la pointe de Bretagne par le large. « Nous verrons bientôt si cela paye, avoue Karine Fauconnier. Il faut y aller pour voir ». En attendant, au classement établi par rapport à la route directe, cela ne les favorise guère, comme cela ne favorise guère Laurent Bourgnon (Sopra Group). Son multicoque rouge et blanc est positionné le plus à l’est de tous, il est donc le plus proche des côtes françaises. « Nous avons pas mal de petits soucis à bord, reconnaissait par ailleurs Laurent. Malgré tous les efforts de jacques (Jacques Delorme, le second du bord NDLR), nous n’avons plus du tout d’électronique pour l’instant ».

Demain, à midi, alors que les multicoques débouleront au large des côtes du Portugal, sera établi le premier classement du Trophée Baume & Mercier. Nous saurons ainsi qui a parcouru, en 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures , la plus grande distance par rapport au but. Pour l’instant, depuis le départ de Cherbourg, les premiers se sont rapprochés de Rimini de 245 milles. Soit 10 nœuds de moyenne sur le fond, mais beaucoup plus en surface puisque les multicoques n’ont pas cessé de tirer des bords. Au près serré, leur vitesse Vitesse #speedsailing moyenne ont oscillé entre 16 et 18 nœuds !

Information Nicolas Raynaud / Challenge Mondial Assistance

• CLASSEMENT DU 12/05/03 15:00:00 GMT
- 1 Belgacom Jean-Luc Nélias 46 03.64’ N 6 51.24’ W 12/05/03 15:00 2385 13,9 246
- 2 Bayer CropScience Jean Maurel 46 06.20’ N 6 25.28’ W 12/05/03 14:44 2393,4 11,1 243
- 3 Banque Populaire Lalou Roucayrol 46 09.00’ N 6 06.00’ W 12/05/03 14:43 2401,9 3,3 246
- 4 Groupama Franck Cammas 46 35.00’ N 6 56.00’ W 12/05/03 14:44 2408,2 14,8 231
- 5 Géant Michel Desjoyeaux 46 25.32’ N 6 02.40’ W 12/05/03 14:00 2410,6 13,1 256
- 6 Bonduelle Jean Le Cam 46 37.28’ N 6 58.20’ W 12/05/03 15:00 2413,2 13,8 211
- 7 Gitana Lionel Lemonchois 46 39.00’ N 5 24.24’ W 12/05/03 13:01 2426,7 12,9 254
- 8 Foncia Alain Gautier 46 57.08’ N 6 55.60’ W 12/05/03 15:00 2437 24,1 213
- 9 Banque Covefi Stève Ravussin 47 13.92’ N 6 18.24’ W 12/05/03 13:00 2437,1 9,9 224
- 10 Sopra Group Laurent Bourgnon 46 31.08’ N 4 57.36’ W 12/05/03 14:00 2444,1 11,4 187
- 11 Sergio Tacchini Karine Fauconnier 47 11.72’ N 6 15.52’ W 12/05/03 14:30 2450,3 7,3 192
- 12 Sodebo Thomas Coville 47 35.44’ N 3 01.60’ W 12/05/03 14:54 2550,1 0 0


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