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Trophée Jules Verne

Perspectives météo confuses pour Geronimo

dimanche 9 mars 2003Redaction SSS [Source RP]

Le trimaran aux couleurs de Cap Gemini et Schneider Electric remonte toujours vers le Nord à bonne vitesse Vitesse #speedsailing , malgré un alizé toujours paresseux d’environ 12 nœuds.

Avec une vitesse Vitesse #speedsailing moyenne de plus de 15 nœuds, Geronimo a dépassé les 15° de latitude Nord en fin de nuit et devrait atteindre la latitude 20° durant la nuit prochaine. Cette progression lui permet de tenir tête au tableau de marche de son concurrent de l’année dernière, Orange. Mais l’équipage reste réaliste : Bruno Peyron et ses hommes avaient bénéficié d’excellentes conditions pour leurs trois journées suivantes (respectivement 411, 518 et 496 milles), et cela ne sera pas le cas cette année sur cette partie du parcours.

Les perspectives météo pour Geronimo sont toujours très confuses. Après une zone de haute pression étalée de 20° à 25° de latitude Nord, donc sans vent, trois systèmes distincts sont concentrés sur l’Atlantique Nord. Deux dépressions peu actives encadrent un anticyclone. Le résultat en termes de vents est très aléatoire, avec une succession de directions très opposées, allant du plein Nord au plein Sud pour finir avec de l’Est fort au moment ou Geronimo devrait se présenter sur la Bretagne. Soit les pires conditions imaginables. Ce matin, Olivier de Kersauson analysait la situation : « Si ça continue comme ça, cela va se jouer à une demi-heure près. Décidément on n’aura pas eu une seule journée de belle glisse depuis le Horn. On est toujours au près, c’est invraisemblable. Nerveusement c’est vraiment très dur d’autant que la prévision ne permet d’entrevoir aucune amélioration ».

Dans ce type de situation météorologique, le seul espoir est que la complexité des phénomènes rend difficiles les prévisions, ces dernières pouvant brutalement évoluer dans un sens ou dans l’autre. Mais quoi qu’il en soit, l’Atlantique retour des hommes de Cap Gemini et Schneider Electric est un vrai chemin de croix, effectué en tirant des bords. Deux éléments clés permettent à Geronimo de rester en course. D’abord son état général. En effet, après 57 jours de mer, le bateau est toujours en état de courir plus vite que le vent, même si certains points demandent de la vigilance. Cet état est dû à une gestion rigoureuse des usures et des risques de casse dans le Sud. Ensuite, son architecture de trimaran qui lui permet de remonter au près serré, de profiter du moindre souffle d’air. Son skipper conclut « Si Geronimo était un catamaran, avec les conditions de vent depuis le Horn, nous n’aurions pas encore passé l’Equateur ! ».

Information http://www.grandsrecords.com



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