Si pour certains des régatiers français la saison 2003 a déjà débuté - en janvier certains des équipages de 470 sont partis courir en Australie et ceux de Star et de Tornado à Miami pour la semaine éponyme - la semaine Eurolymp d’Athènes marquait le véritable lancement de la campagne 2003, toutes les séries olympiques étant présentes sur le plan d’eau qui, dans maintenant moins de 18 mois, sera celui des prochains JO. Après deux années de préparation, l’année 2003 sera cruciale pour tous les athlètes qui rêvent d’olympisme puisqu’elle s’achèvera par la sélection définitive pour les JO. Pour les tricolores engagés en Yngling, Laser, Europe et 49er la mission sera double puisqu’il faudra déjà qualifier la France dans ces séries (1) avant d’ambitionner d’être le représentant français à Athènes. Pour les autres - Finn, Tornado, 470 H et F, Mistral H et F, Star - il s’agira d’être le premier français notamment à Cadix où seront concentrés en septembre les championnats du monde de toutes les séries olympiques !

A Athènes, entre le 18 et le 22 février, la participation à la première Eurolymp de la saison a été inégale avec une très forte représentation héllenique comme on peut l’imaginer. Reste quelques enseignements intéressant pour les tricolores. Après leur performance moyenne enregistrée à Miami en janvier - ils ne se sont classés que 3^e français - les vice-champions du monde Olivier Backès et Laurent Voiron ont repris leur marche en avant en gagnant en Tornado (21 inscrits) devant les meilleurs européens. Les deux autres équipages français majeurs - Revil/Guillemette et Guichard/Espagnon - étaient toutefois absents.

Confirmation également de la hiérarchie en 470 F où les championnes du monde Sofia Bekatorou/Emilia Tsoulfa (GRE) l’emportent chez elles devant Ingrid Petitjean et Nadège Douroux. Du fait d’une participation trop faible, il est d’ailleurs à noter que la série était open, les filles courant avec les hommes : au classement mixte 470 les deux hellènes terminent 4^e et les françaises 10^e ! Ce qui en dit long sur le niveau des deux équipages féminins majeurs de 2002. Leur domination paraît donc devoir continuer cette année. Avec un challenge majeur pour les deux jeunes françaises : battre enfin Sofia et Emilia. Chez les hommes (25 bateaux) on attendait avec impatience le résultat des trois meilleurs équipages français : les frères Benjamin et Romain Bonnaud, le nouveau duo constitué de Nicolas Charbonnier et Tanguy Cariou et enfin Gildas Philippe/Nicolas Leberre. Ces trois là terminent, dans l’ordre, aux 6^e, 8^e et 12^e place. Mais, surprise, un autre équipage français, composé des frères Eric et Jean-Baptiste Peron, leur dame le pion en terminant 5^e d’une série remportée par l’équipage grec Kosmatopoulos/Trigonis.

Autre (bonne) surprise : en 49er (19 inscrits), le nouveau duo composé par le biscarossais Kevin Orlandi et Nicolas Cau (l’an dernier avec Emmanuel Dyen) arrache une belle 3^e place dans une série où les ténors mondiaux avaient fait le déplacement comme en témoigne la victoire des espagnols Iker Martinez et XavierFernandez. A suivre... Les deux autres équipages français - Vincent Joyeux et Frédéric Moreau et Emmanuel Dyen/Yann Rocherieux - terminent respectivement aux 9^e et 11^e place.

Enfin, les filles démontrent que la qualification de la France en Europe constitue un objectif à leur portée avec un joli résultat dans une série très relevée (37 bateaux) : Manon Borsi enlève une superbe 3^e place (dont 1 victoire et cinq podiums sur les 11 manches courues), Blandine Rouille se classe 5^e (avec une victoire et quatre podiums à la clef) et Solène Brain 7^e. La finlandaise Sarit Multala (N°1 au classement ISAF) l’emporte.

Si les progrès des " 49er " et " Europe " peuvent laisser entrevoir des chances raisonnables en vue de leur qualification pour Athènes, nos espoirs auront manifestement plus de difficultés en Laser où, sans démériter vue le niveau dans cette série, Félix Pruvot et Thomas Lebreton terminent respectivement 19^e et 24^e sur 78 inscrits. Là aussi la hiérarchie est respectée avec la victoire du suédois Karl Suneson. Tout comme elle l’a été en Mistral F et H, Finn et Yngling, séries dans lesquelles aucun de nos représentants n’était présent. Tous les meilleurs " Staristes ", dont les français, s’étaient, eux, donnés rendez-vous pour l’une de leur grande classique, la Bacardi Cup, qui débute ces jours-ci à Miami.