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Arrivée de la Rubicon dans la soirée
mardi 28 mai 2002 –
En deuxième position, Bernard Stamm et ses hommes (Bobst Group-Armor Lux) pointaient à seulement 30,1 milles derrière les petits hommes rouges de Sill Plein Fruit à 17h00. Ce retour régulier tout au long de cette dernière journée laissait Roland Jourdain prudent, tant que la ligne n’est pas franchie. "C’est le dernier sprint avant l’arrivée. Bernard (Stamm) risque encore de réduire l’écart. Je ne sais pas ce qui va se passer dans le golfe de Gênes, car le vent va revenir par l’arrière." Mais à moins d’une grosse surprise - météorologique - on voit mal comment la victoire pourrait échapper à Roland Jourdain.
C’est au nord des Baléares, lundi matin, que Bilou et ses équipiers ont fait la différence, après deux jours passés au contact avec l’équipage de Bernard Stamm. Bilou s’est alors décalé un peu plus au nord pour être le premier à toucher la tramontane, puis le mistral qui soufflaient dans le golfe du Lion. En quelques heures, l’écart entre les deux bateaux est passé de quelques milles à une quarantaine de milles. Grâce au mistral, la nuit dernière et la matinée de mardi furent particulièrement rapides avec des pointes de vitesse Vitesse #speedsailing à 24 noeuds sous un vent oscillant entre 30 et 40 noeuds. Enchaînant des surfs pleins d’écumes, Bilou et ses hommes ont ainsi parcouru plus de 300 milles ces dernières 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures ! Un bonheur qui fait vite oublier les longues journées passées à attendre un vent particulièrement capricieux. "Tu oublies ce qui s’est passé avant. Ce sont des sensations fortes. C’est super !" se régalait Ronan Cointo à bord de Temenos, également attendu dans la soirée.
Derrière, l’équipage franco-italien de Tiscali a démontré toute son efficacité et sa détermination en réalisant un gréement de fortune dans les trois heures qui ont suivi le démâtage. Equipier sur Tiscali, Tanguy Delamotte racontait l’incident quelques heures plus tard. "Le mât a cassé en deux morceaux, au-dessus des 2e et 3e barres de flèche. On a récupéré les morceaux de mât et les voiles, puis on a envoyé Yannick Bestaven en haut du mât cassé pour fixer une poulie afin de renvoyer une partie de la grand-voile. Maintenant, on avance à 8 noeuds sous grand-voile à 3 ris et trinquette. On est toujours en course. On est juste un peu fatigué, et on a des échardes de carbone plein les mains !"
Malheureux dans son option le long des côtes espagnoles après Gibraltar, Kingfisher a accentué son retard sous les îles Baléares et n’a touché le mistral que 18 heures après le reste de la flotte. L’équipage de Nick Moloney ne devrait rejoindre le port italien que mercredi en fin de matinée.
Loïc Le Bras
CLASSEMENT DU 28/05/02 17:00:00 Locale Paris
Rang Nom Lat Long Dist Ecart Vit Cap
1 Sill Plein Fruit 43 55.56’ N 8 34.60’ E 37,5 0 10,6 25
2 Bobst Group Armor Lux 43 30.88’ N 8 09.52’ E 67,6 30,1 8,5 18
3 Temenos 43 14.84’ N 7 44.12’ E 91,9 54,4 13,5 26
4 Tiscali 42 17.56’ N 5 38.12’ E 199,3 161,8 8,4 56
5 Kingfisher 41 47.32’ N 5 08.80’ E 235,4 197,9 13,8 47
ABD Adecco - Etoile Horizon
ABD Virbac
ABD L’Heautontimoroumenos
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