Course au large
Vendée Globe 2016-2017 : bilan populaire et médiatique
18 bateaux à l’arrivée et de nombreux records battus
mercredi 22 mars 2017 –
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Le bilan du Vendée Globe 2016-2017 est marqué cette année par une forte augmentation de tous ses indicateurs : fréquentation du public en forte hausse, audience et retombées media sans précédents, internationalisation record, sans parler d’un bilan sportif lui aussi très positif : sur les 29 skippers au départ, 18 ont en effet terminé classés, une première dans l’histoire du Vendée Globe
Avec 29 skippers au départ et 10 nations représentées, ce 8e Vendée Globe a présenté une belle diversité de projets, démontrant une fois de plus l’intérêt grandissant du grand-public pour une course qui marie la performance sportive, le défi technologique et l’aventure humaine. Cet ADN du Vendée Globe qui depuis près de 30 ans contribue à la légende de l’événement.
Côté fréquentation, le dernier Vendée Globe bat à nouveau tous les records, avec 2 millions 250 000 visiteurs présents (1,5 million au départ et 750 000 lors des arrivées). Une progression de 25% si on compare ce chiffre aux 1 millions 800 000 visiteurs présents en 2012-2013.
Une ferveur populaire qui ne se dément donc pas d’éditions en éditions et qui démontre la forte attente populaire d’une course composée de skippers au plus haut niveau du sport et d’aventuriers, auteurs de tant d’histoires extraordinaires qui font la richesse du Vendée Globe.
Côté média, les chiffres de l’édition 2016-2017 démontrent à quel point la notoriété internationale du Vendée Globe ne cesse de s’accroître, au fur et à mesure des éditions, tout en renforçant l’attractivité de l’épreuve dans son bastion historique, la France.
Des bons résultats à mettre au crédit de la stratégie digitale mise en place et d’une forte activation des media sociaux.
I – Une première : 18 bateaux à l’arrivée et de nombreux records battus
Sur l’eau, le 8e Vendée Globe a aussi été un grand succès : aucun drame ni accident grave, 4 démâtages et la perte d’un seul bateau (celui de Kito de Pavant en plein océan Indien).
Sur le plan technologique, la preuve de leur efficacité a été faite par les nouveaux monocoques à foils. Quatre sur sept sont en effet revenus à bon port et trois d’entre eux ont trusté les trois premières places sur le podium.
Ce résultat met en évidence un meilleur niveau de préparation des IMOCA en amont de la course et une évolution technologique qui va vers plus de fiabilité et de sécurité, malgré des avaries inéluctables dans le domaine de la course océanique.
1) Le bilan sportif : 29 skippers au départ, 18 à l’arrivée, 11 abandons, le point sur les avaries !
Les onze abandons sont intervenus suite aux avaries suivantes :
5 abandons suite à un choc : Bertrand de Broc (MACSF), Vincent Riou (PRB), Morgan Lagravière (Safran), Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le projet Imagine), Kito de Pavant (Bastide-Otio).
4 abandons suite à un démâtage : Tanguy de Lamotte (Initiatives Coeur), Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh), Stéphane Le Diraison (Compagnie du Lit - Boulogne Billancourt) et Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager Team Ireland).
2 abandons suite à des avaries diverses : avarie de foil pour Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et avarie sur le vérin de quille pour Paul Meilhat (SMA).
2) Tous les records battus
La 8e édition est à nouveau celle de tous les records, comme le montre les chiffres et données suivantes :
Le plateau le plus international : 10 nationalités représentées au départ (France, Angleterre, USA, Espagne, Hongrie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Suisse, Irlande, Japon)
Le Vendée Globe le plus rapide de l’histoire : 74 jours, 03 heures, 35 minutes et 46 secondes. Armel Le Cléac’h a fait le tour du monde à 13,8 noeuds de moyenne et mis 4 jours de moins que le temps de référence de l’épreuve, qui était détenu depuis 2013 par Francois Gabart.
Le meilleur sprint : avec une distance record de 536.81 milles parcourus en 24 heures (22,4 nœuds de moyenne), Alex Thomson (Hugo Boss) s’est emparé du Record des 24h en monocoque et en solitaire !
Le record à l’Equateur pour Alex Thomson (Hugo Boss), en 9 jours 7 heures 2 minutes, soit 1 jour et 4 heures d’avance sur le record de Jean Le Cam depuis 2004.
Le record au cap de Bonne Espérance pour Alex Thomson, en 17 jours 22 heures 58 minutes, soit 5 jours d’avance sur le record d’Armel Le Cléac’h en 2012.
Le record au cap Leeuwin pour Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII), en 28 jours, 20 heures, 12 minutes, soit près de 6 jours d’avance sur le temps de référence de François Gabart en 2012.
Le record au cap Horn pour Armel Le Cléac’h, en 47 jours et 32 minutes, soit 5 jours d’avance sur le temps de référence de François Gabart en 2013
Le record à l’Equateur pour Armel Le Cléac’h en 61 jours 12 heures et 21 minutes, soit 4 jours d’avance sur le temps de référence détenu par François Gabart en 2013
Enfin, un nouveau record de la course pour le vainqueur Armel Le Cléac’h, en 74 jours, 03 heures, 35 minutes et 46 secondes, soit 4 jours de moins que François Gabart en 2013.