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Trophée Alain Colas

Thomas Coville : "Personne n’envisageait de passer sous la barre des 50 jours en solo"

lundi 26 décembre 2016Redaction SSS [Source RP]

A 17h 57mn 30s ce 25 décembre 2016, Thomas Coville, seul à bord de son grand trimaran Sodebo Ultim Ultim #Ultim #multicoque ’, a coupé la ligne d’arrivée des tours du monde en solitaire à la voile en multicoque située à six milles au large du phare du Créac’h à Ouessant (Finistère). Il a établi un nouveau record Record #sailingrecord en solitaire en 49 jours 3 heures 7 minutes et 38 secondes (en attente d’homologation par le WSSRC), améliorant le précédent record Record #sailingrecord de Francis Joyon de 8 jours 10 h 26 mn et 28 s. Thomas a parcouru 28 400 milles à la moyenne remarquable de 24,10 nœuds (52 596 kilomètres à 44 km/h).

Thomas Coville, joint par téléphone, raconte les minutes qui suivent un tel exploit :

L’arrivée

"Personne n’envisageait de passer sous la barre des 50 jours en solo. L’arrivée, c’est quelque chose qui monte en toi, quelque chose de très dense. C’est une sensation très lourde qui te submerge. J’avais l’angoisse des dernières heures, celle des derniers jours, celle de toucher quelque chose, tout ça me mettait la pression. Tout ça est mélangé à beaucoup de fatigue. Je suis en carence de sommeil.

C’est un très grand jour pour moi en tant qu’athlète, en tant qu’homme. Je suis fier du chemin que j’ai parcouru pour arriver là. Je suis tombé, je me suis relevé et c’est tout ça qui fait que j’ai eu cette force mentale. L’expérience, c’est ce qu’on fait de ses échecs. Je peux dire aujourd’hui que je les ai valorisés. C’est ça ce dont je suis fier.”

Un travail de colosse pour y arriver

“S’imposer de faire autant de manœuvres, c’est ce qui fait qu’on est pas loin des records en équipage. Parfois j’avais du sang dans la bouche en transportant des voiles qui pèsent 150 kgs et qui sont pleines d’eau et que vous trainez 10 cms par 10 cms sur le trampoline mouvant. Il y a eu des nuits dehors, allongé dans le cockpit, dans le froid avec une écoute à la main prêt à larguer si le bateau monte trop haut sur une coque. Ce n’est pas un travail très élégant, mais ça marche. Avec les vitesses que tu atteins, tu es toujours sur le fil du rasoir. Tu as des hauts et des bas. L’Atlantique Sud a été très dur. J’ai réussi à me satisfaire de petites victoires au quotidien. Physiquement, je ne peux pas aller plus loin. “


Voir en ligne : Info presse www.sodebo.fr/voile



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