Transat Bretagne-Martinique
Les 15 Figaristes ont quitté Brest pour mettre le cap sur Fort de France
dimanche 17 mars 2013 –
Lumière magique entre nuages et soleil, vent modéré de 12 à 15 noeuds, public présent sur la digue, les conditions du départ de la Transat Bretagne-Martinique ont été exceptionnelles. Exceptionnelle aussi l’entrée en matière du bizuth Yoann Richomme (DLBC - Module Création), auteur du meilleur engagement. Place maintenant à la régate et à l’aventure durant une vingtaine de jours pour rejoindre l’île aux Fleurs. Dès cette nuit, le vent fort en mer d’Iroise (35 noeuds, rafale à 50) va donner du fil à retordre aux 15 skippers.
Ils ont dit :
Anthony Marchand (Bretagne – Crédit Mutuel Performance)
« Le départ, c’est toujours un moment particulier. Il y a des bateaux spectateurs, des digues, des adversaires ou encore des bouées à gérer. On est quinze furieux, tous bien énervés pour essayer de sortir en tête du goulet. C’est clair qu’il ne va pas falloir se louper. La suite ? C’est plutôt compliqué. Du vent assez soutenu est prévu : cela génère un peu de stress pour les prochaines heures de navigation. Par ailleurs, il y a deux routes possibles. Il va donc falloir faire un choix rapidement. Dès la sortie de la rade de Brest quasiment. Pas facile ! »
Fred Duthil (Sepalumic)
« Ca va attaquer dur d’entrée de jeu surtout que le choix entre la route ouest et celle du sud pour contourner l’anticyclone n’est pas si simple que ça aujourd’hui. A la fois, il va falloir prendre une décision très vite, quasiment dès cette nuit. Je pense que dès la première rafale à 35 noeuds, on va être mis directement dans l’ambiance. Ce sera le moment de savoir si on est apte à affronter ça pendant dix jours ou pas (rires !). La route est moins compliquée si on descend tout de suite. Reste que pour commencer, il y a une semaine dure avant d’arriver sur le bord Est de l’anticyclone, pas loin des Canaries. A la fois, à cette époque-là, il fallait s’attendre un peu à ce que ce soit sport ! »
Yann Eliès (Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir)
« Je suis toujours un peu tendu. Ca va être un peu musclé, c’est confirmé. C’est important de tout de suite rentrer dans la course. De ne pas prendre de retard. Ca aide à rentrer dans le bon rythme parce que, c’est sûr, que dès que l’on va sortir du goulet de Brest, on va avoir de la mer assez forte. On ne va pas avoir le temps de s’amariner beaucoup. Le problème, c’est qu’on est dans un système assez complexe. Ca va être assez orageux. Il va falloir être dynamique et opportuniste d’entrée de jeu. Prendre ce début de course un peu comme une étape de Solitaire du Figaro-Eric Bompard cachemire. »
Kristin Songe-Moller (Sponsor Me)
« Partir pour une première transatlantique avec une météo compliquée et dure, ce n’est pas simple à appréhender. Cette semaine, j’ai eu l’impression de courir dans tous les sens et de ne pas avoir réussi à faire tout ce que je voulais terminer. Je me prépare depuis quelques jours à me faire secouer un peu mais je ressens beaucoup de stress parce que mon objectif est vraiment d’arriver au bout. Mon bateau n’est pas aussi bien préparé que les favoris et mes voiles sont déjà usées. Je dois parvenir à les préserver le plus longtemps possible. Ce serait catastrophique pour moi de ne pas aller jusqu’à Fort-de-France. J’ai engagé toutes mes économies personnelles pour participer à cette course, je ne peux pas envisager d’abandonner. »