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Photo : JP Epron / Maxi Catamaran OrangeTROPHEE JULES VERNE
630, 640 milles et plus au compteur des dernières 24 heures !
Chiorri : " Nous allons vite, bien calés sur l’ortho"
mardi 9 avril 2002 –
" Nous le disions depuis notre entrée dans le Sud ; dès que les conditions seront réunies, angle et force du vent, force et état de la mer, Orange accélérera, sans excès et sans déroger à notre mot d’ordre : préserver hommes et matériel. " Bruno Peyron, au plus fort d’une journée marquée par de très grandes vitesses, refuse de se laisser griser. " L’Indien nous a été défavorable, avec du près dans du vent fort, et le Pacifique semble s’offrir à nous sous de meilleurs auspices " explique le skipper. " L’anticyclone a aplani la mer, et la houle nous est favorable. C’est maintenant qu’il faut lâcher les chevaux, car nous pouvons faire cohabiter prudence au matériel et grande vitesse Vitesse #speedsailing . " " Le bateau est très raide " renchérit Gilles Chiorri " Dans les mers désordonnées, il tape très fort et tout le matériel souffre. Il faut alors le brider pour ne pas tout exploser. " Bâbord amure dans son couloir de vent, Orange déroule sa longue foulée de trois-quart aile. Devant ses étraves, la dépression tropicale agite ses menaces de vent contraire et de forte houle. A 26 noeuds de moyenne, Peyron et ses " boys " peuvent l’éviter en glissant juste en dessous, sans se compromettre pour autant au pays des glaces. L’exercice est périlleux, mais le bateau est conçu pour cela, et l’équipage, au meilleur de sa forme physique et morale s’est parfaitement acclimaté au Sud. " Il fait froid, masque de ski, combinaison néoprène, gants mis au point par les ouvriers des plates-formes pétrolières d’Atlantique Nord sont de rigueur " décrit Bruno. " Mais nous nous sommes adaptés à cet univers. Nous nous y sentons moins étrangers. "
Ils ont dit :
Gilles Chiorri : " Nous allons vite, bien calés sur l’ortho. La météo est complexe, mais nous réserve quelques alternatives. Pas de compromis aujourd’hui. La mer est belle, l’angle de vent idéal, la parole est aux barreurs et aux régleurs pour faire monter la vitesse Vitesse #speedsailing . La nuit est noire. On barre au compas et à l’angle du vent. Nous portons nos harnais et sommes concentrés aux réglages, à l’observation de la température de l’eau et à la surveillance de l’horizon. "
Sébastien Josse : " Nous vivons une aventure Aventure exceptionnelle. C’est pour moi très enrichissant, dans la perspective de mes courses en Figaro. La gestion du bateau et de soi-même est intéressante à observer. Il faut savoir aller vite, raisonnablement et sur le long terme. Le Solitaire me manque. Lors des changements de quart, on se marche un peu dessus. Mais l’ambiance est formidable. Nous communiquons beaucoup entre figaristes. "
Jean-Baptiste Epron : " Notre gros camion va vraiment très vite. Il faut beaucoup anticiper, pour ne pas se laisser dévorer par la machine. Ce Tour du monde est une expérience étonnante, sur le plan collectif comme sur le plan personnel. Le Sud nous a été très clément ? mais avec ce bateau, on joue à éviter les coups durs. On subit moins et du coup, pas de grosse tempête à ramener comme souvenir... "
Denis van den Brink / Mer & Média / Orange
Voir la carte du tour du monde : Orange autour du monde
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