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Transat Bénodet - Martinique

Eric Péron : "j’ai senti que mon genou partait vers l’intérieur"

mercredi 20 avril 2011Redaction SSS [Source RP]

Lundi soir, Eric Péron s’est blessé lors d’une manœuvre. Il était alors au cœur du deuxième coup de vent qui a balayé la flotte de la Transat Bénodet Martinique, sur une route Nord qui devait lui permettre d’exploiter pleinement ce fort flux et sa rotation au secteur Nord. Le Skipper Macif a fait face, il s’est soigné et a repris une vitesse Vitesse #speedsailing normale depuis hier après-midi.

Eric s’est rapidement constitué un strapping. Et, à l’aide d’anti-inflammatoires, il s’est dès que possible remis en « mode course ». Déjà fatigué par sa première semaine de transat et ses problèmes de pilote automatique, Eric est épuisé et sensiblement ralenti dans ses manœuvres.

Tenace et combatif, le Skipper Macif fera cependant le maximum pour aller au bout de cette transat et y décrocher une place d’honneur... mais, en bon sportif, il pense aussi à la suite de sa saison Figaro Bénéteau, particulièrement chargée et riche cette année.

« J’ai fait ce qu’il faut pour soigner mon genou. Les déplacements dans le bateau ne sont pas évidents, mais en prenant mon temps ça va.

J’ai donc empanné tout à l’heure (mardi après-midi, ndlr) et renvoyé ensuite le petit spi pour que le pilote s’en sorte sans moi le plus possible. Les effets secondaires des anti-inflammatoires me sont tombés dessus, plus la fatigue accumulée : je m’endors en moins de 15 secondes.

Je vais me battre jusqu’au bout, évidement en prenant soin de ne pas aggraver les choses. Il reste une saison importante qui s’enchaine très rapidement » , écrivait Eric hier soir.

Eric pointe en 7e position ce mercredi matin, il a retrouvé une vitesse Vitesse #speedsailing moyenne semblable à celle de la tête de flotte. A 1500 milles (2800 km) de l’arrivée, il va falloir être endurant et prudent tout en exploitant au mieux la brise régulière des alizés.

Les grandes options stratégiques ne sont plus à l’ordre du jour, il faut glisser au plus vite, au plus court, négociant chaque nuage, chaque bascule du vent... avec une contrainte supplémentaire pour Eric : limiter les manœuvres, équilibrer le bateau au mieux pour pouvoir le confier à son pilote automatique et préserver son genou.

Explications d’Eric Péron, ce matin, par téléphone :

« Ce n’est pas trop douloureux, depuis que je l’ai immobilisé avec le strapping, mais je ne peux plus trop me déplacer. Il ne faut pas que je plie le genou pour ne pas réveiller la douleur et aggraver le problème.

Ça s’est passé lundi soir, j’avais fait une belle remontée tout l’après-midi, j’étais dans le match. Le vent est monté, j’ai bondi pour affaler le spi et, quand je me suis réceptionné j’ai senti que mon genou partait vers l’intérieur.

Cela m’est déjà arrivé une fois, c’est une sensation bizarre, on a d’abord des nausées, mais pas de douleur. J’ai tout de suite compris que c’était une entorse : j’en ai donc profité pour vite tout ranger avant d’avoir vraiment mal. Ensuite j’ai appelé le Dr Jean-Yves Chauve et je me suis soigné en suivant ses conseils. Mardi matin du coup, j’étais épuisé, c’est là que j’ai perdu des milles. J’ai envoyé le petit spi dans l’après-midi et là, ce matin je viens de renvoyer le grand. Je ne manœuvre plus à l’avant : je fais tout du cockpit. Il faut que je récupère.

La fin de la transat ne va pas être très drôle, le vent est un peu tombé, il n’y a plus d’options, je ne prévois pas d’empanner avant le 25 !... Et même en restant à la barre, je ne pourrais pas gagner grand-chose.

C’est très dommage, je suis vraiment déçu car lorsque je me suis blessé, j’étais en bonne position. »

- Info presse Kaori / Groupe Macif



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