TROPHEE JULES VERNE
Peyron préserve sa monture avant l’entrée dans le Grand Sud
dimanche 17 mars 2002 –
Au près dans 20 noeuds de vent et sur une mer difficile, 4 mètres de houle et clapot croisé face au bateau, Orange achève aujourd’hui la traversée du centre de haute pression qui le pourchasse depuis les côtes argentines. " Ce centre évoluait plus vite que nous à près de 40 noeuds " témoigne Bruno Peyron. " Nous n’avions d’autre choix que de le traverser cette nuit. Ce ne fut pas l’enfer, non, mais certes pas le paradis. Le bateau tapait contre la houle et l’absence de vent nous privait de l’inertie nécessaire à maintenir le bateau bien à plat. Le gréement et les voiles ont souffert. Nous étions la plupart du temps sous toilé afin d’éviter que le bateau ne décolle dans les creux. "
A petite vitesse Vitesse #speedsailing , Orange a progressé dans l’est, vers le continent africain. Avec le jour, les hommes de Peyron sentent rentrer la pression. Derrière le front froid, la mer est plus calme et le premier ris rapidement libéré redonne, avec l’appui du gennaker, une glisse plus rapide et plus régulière au voilier. Le vent de sud Ouest forcit. Il faut continuer à tirer des bords, et si ces manoeuvres n’épuisent pas un équipage de plus en plus affûté, elles sollicitent beaucoup le matériel ; nouvelle latte de grand voile brisée cette nuit nécessitant un dépannage express. Les voiles font ainsi l’objet de toutes les attentions.
Peyron préserve sa machine : " nous accusons toujours l’excédent de poids de notre avitaillement, " explique le skipper, " Ce n’est que dans plusieurs jours qu’avec la consommation de nourriture et de carburant (nécessaire pour l’alimentation en énergie de l’informatique et de l’électronique du bord ˜ ndlr) le catamaran retrouvera un poids propice à de très grande vitesse Vitesse #speedsailing . Le jeu Jeu #jeu consiste pour nous à entrer dans le Sud avec notre potentiel parfaitement préservé. " Malgré un Atlantique totalement imprévisible cette année, Orange maintient une moyenne élevée, progresse sur la route et préserve intactes ses forces vives.
Ils ont dit :
Ils ont dit :
Bruno Peyron : " Un dimanche dans le Sud, c’est une mer un peu grise, formée, 3 à 4 mètres de houle... le soleil, un peu blanc perce sous un ciel bas... Autour de nous, le vol alerte des pétrels, et parfois, la vision saisissante, fascinante d’un " gros porteur ", la lourde et majestueuse silhouette d’un albatros..."
Bruno Peyron (bis) : " Nous n’avons pas eu le loisir de témoigner toute notre amitié à Olivier de Kersauson et son équipe. Nous avons l’expérience d’un retour au port et connaissons la déception qui en découle. Nous leur souhaitons un prompt retour dans la course. Le redémarrage de " Géronimo " serait une chose fabuleuse pour le Trophée Jules Verne. Cela laisserait tout le monde à bord d’ Orange béat d’admiration..."
Sébastien Josse : Depuis quelques jours, on ressent à bord l’approche du Sud. Les lumières changent, la couleur de l’eau aussi. Les variations de températures de l’air et de l’eau sont surprenantes, plus ou moins 10 degrés en quelques heures... Avec le froid et l’humidité, il est certain que les rythmes de vie vont bientôt changer... "
Nick Moloney : " Je suis ravi d’être ici, dans le sud sur un bateau " fantastic ". Je remercie Bruno de m’avoir offert cette opportunité de partager cette aventure Aventure . J’apprends beaucoup au contact des " frenchies ". Ce sont des marins extraordinaires et Bruno sait marier discipline dans le travail et convivialité... Nous sommes en grande forme ; les rythmes de sommeil sont confortables et je trouve la nourriture du bord... " great ! "
Denis van den Brink / Mer & Media / Orange
Voir la carte du tour du monde : Geronimo vs Orange
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