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Transat AG2R La Mondiale

Bernard Stamm : "C’était chaud, long, mais sympa !"

"C’est vrai que ce n’est pas un bateau rapide ! Il faut être dessus"

mercredi 12 mai 2010Redaction SSS [Source RP]

Après 23 jours, 08 heures 33 minutes et 24 secondes de course, l’équipage du Figaro Cheminées Poujoulat trouve encore l’énergie de blaguer. Bernard Stamm et Gildas Mahé ont franchi la ligne d’arrivée de la Transat AG2R LA MONDIALE en dixième position à 22 heures 33 minutes 24 secondes (heure de Paris), soit à 16 heures 33 minutes 24 secondes à Saint Barth.

23 jours de mer à 6,89 nœuds de moyenne, et les deux compères débarquent tout sourire au ponton du port de Gustavia ! C’était la première fois que Bernard et Gildas participaient à cette épreuve : un joli duo de bizuths. D’autant que c’était aussi la première course majeure en Figaro de Bernard. Epaulé par son co-skipper, figariste d’expérience, le marin suisse a beaucoup appris de cette transatlantique en monotype Monotype #sportboats .

"Heureusement que Gildas était là, parce que sinon j’aurais cherché beaucoup plus longtemps comment aller vite !" avoue-t-il. Le duo, qui affirme avoir pris beaucoup de plaisir en mer, est visiblement soulagé de poser pied à terre. Après la chaleur accablante des derniers jours de course, il est temps pour eux de savourer une pina colada locale !

- Bernard Stamm : "C’était chaud, long, mais sympa ! C’est vrai que ce n’est pas un bateau rapide ! Il faut travailler et être dessus. Nous avons eu un passage de dorsale assez compliqué, nous ne l’avons pas passée comme nous le souhaitions et nous l’avons payé tout le long. L’alizé était spécial et on fait tout le tour de la paroisse ! On est tellement descendu au Sud qu’on a cru que ça ne s’arrêterait jamais. C’est comme en athlétisme : il y a plusieurs pistes, une à l’intérieur et une à l’extérieur. Sur celle qui est à l’intérieur, forcément, ça va plus vite ! Nous pensions avoir plus de vent et ça n’a pas été le cas sur la plus grande partie du trajet. À la fin, ça a été le cas mais ça a bien marché sur le Nord, moyennement au milieu et pas assez au Sud.

J’ai forcément appris des trucs ! On a travaillé le portant, et pas du tout le près. Je viens là pour faire une saison de Figaro, ce que je n’ai jamais eu l’occasion de faire. C’est un autre exercice de course au large qui me manque.

Si nous avons souffert sur cette transat ? Ca dépend quelle partie du corps tu prends, parce qu’il y en a une, ce n’est que de la souffrance (rires) ! Avec les heures de barre qui se succèdent, on essaye de trouver des positions. On barre debout, puis on se rassoit... Mais autrement, c’était sympa ! Sur ce parcours, il y a aussi le soleil. Ils mettent en route le chauffage mais pas le ventilo !

Un moment fort, c’est quand le vent est revenu après la dorsale. Un autre moment sympa : le passage d’une île qui n’était pas prévu. On a eu des problèmes informatiques et lorsqu’on s’est rendu compte qu’on était dans les cailloux, il était trop tard : on a dû passer à proximité de l’îlot. Il y a aussi eu une nuit où ça a beaucoup soufflé, et c’était top. On a ressenti une sensation de griserie."

- Gildas Mahé : "Il y a eu quelques moments chauds à cinq ou six jours de l’arrivée. On commençait à trouver le temps long parce que, quand la distance au but a quatre chiffres et qu’on avance péniblement à sept ou huit nœuds, c’est un peu dur. Ca a été le seul moment difficile : ces deux, trois jours, comme un trou noir. Mais sinon, c’était très sympa !

À chaque changement de quart, il fallait que je dise à Bernard : ’Mais non, on ne peut pas changer de voile ! Il n’y a pas de spi en plus ou de trinquette. Ca n’avance pas, ça ne surfe pas, mais on ne peut pas faire grand chose.’ On ne peut que régler un peu mieux et enlever les obstacles s’il y en a."

- Info presse Rivacom / www.bernardstamm.com



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