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Yann Elies. Photo : JP Epron / Maxi Catamaran OrangeTROPHEE JULES VERNE
Le maxi-catamaran Orange est " à la diète "
Bruno Peyron : "Nous allons avoir deux journées difficiles"
mercredi 13 mars 2002 –
" Nous avons environ 13 noeuds de vent et zigzaguons actuellement entre les grains déclare Philippe Péché à la vacation du jour. Nous sommes sous gennaker médium et grand voile haute et évitons de mener le bateau sous les grains de manière à ne pas le faire souffrir et multiplier les changements de voile ". En fait, le maxi-catamaran Orange est, comme attendu depuis quelques jours, en train de longer l’anticyclone de Ste Hélène. Il se trouve à quelques encablures, soit à moins de 300 milles, de son centre et essaye de composer avec les lignes de grains et les variations de vent tant en force qu’en direction. " Nous composons entre les réglages de voile et les légers coups de barre mais nous suivons le cap que nous nous sommes fixés, soit au 200. Nous continuons de contourner l’anticyclone de Ste Hélène qui s’étend dans l’ouest confirme Gilles Chiorri, le navigateur du bord. Mais normalement dès demain soir, nous devrions mettre le cap à l’est et retrouver des moyennes plus honorables ! ". Des moyennes plus honorables peut-être, sachant qu’au point de 12 heures ce mercredi 13 mars, le maxi-catamaran Orange était tout de même crédité d’un correct 426 milles sur les dernières 24h à 17,79 noeuds de moyenne... Et si ces " deux journées charnière " , dixit Bruno Peyron, sont un passage obligé, chacun en profite pour approfondir les checks des parties en charge. " Nous avons 48 heures devant nous avant de retrouver des conditions plus ventées, aussi nous en profitons pour vérifier chaque point du bateau d’une manière plus approfondie déclare le skipper du bateau. Florent est monté dans le mât plus d’une dizaine de fois déjà et Yves (Le Blevec) va aller inspecter toute la partie structure du bateau, soit intérieur/extérieur des coques, les soutes avant, les poutres...Il faut que le bateau soit dans un état irréprochable pour son entrée dans le Grand Sud et il faut profiter de ces deux journées plus calmes pour le faire ".
Le Grand Sud dans l’esprit de tous
J-2 jours avant d’entrer de plein pied dans le vif du sujet, soit un vent de 20/25 noeuds qui propulsera le maxi-catamaran Orange sur l’autoroute des vents portants du Grand Sud... " C’est vrai que les garçons te posent des questions lâche le cap-hornier Philippe Péché. Ils veulent savoir s’il fait froid, s’il neige Neige #snow ... Mais c’est normal, certains entrent dans un domaine inconnu et si attirant à la fois ". " Un oeil sur les compteurs, une oreille pour les discussions... Un sujet revient régulièrement, discrètement... écrit Jean-Baptiste Epron dans un mail du jour. Avec pudeur et sans vouloir y donner trop d’importance, ceux qui ne connaissent pas le Sud (comme moi) essayent de glaner quelques informations. Sans doute pour mieux nous préparer, sans doute pour essayer d’anticiper sur ce que l’on ne connaît pas, sans doute pour diminuer nos craintes... "... " Le Sud c’est toujours un peu d’appréhension et d’inquiétude pour ceux qui ne connaissent pas comme pour ceux qui connaissent d’ailleurs souffle Bruno de son côté. Mais c’est aussi beaucoup d’humilité face à cette immensité, nous ne sommes qu’un tout petit point, presque rien du tout. Et il ne faut jamais perdre cela de l’esprit ! ".
Il a dit :
Philippe Péché : " L’année dernière dans The Race, nous avons connu un Sud assez facile et nous n’avons pas eu de grosse brise. Le plus fort que nous ayons eu a été 57 noeuds de vent, je crois... ". (ndlr : sans commentaire...)
Pierrick Garenne / Mer & Media / Orange
Voir la carte du tour du monde : Geronimo vs Orange
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Opération centrage des poids à bord d’Orange. Photo JB Epron.
