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33e America’s Cup

Larry Ellison : "San Francisco est un bon endroit"

Ernesto Bertarelli : "Je vais attendre ce que Larry et Russell vont proposer"

dimanche 14 février 2010Information America’s Cup

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Un Ernesto Bertarelli fier de son équipe et digne, un Larry Ellisn déjà porté sur une 34e Cup à San Francisco… Voici les déclarations en conférence de presse à l’issue de la victoire de BMW ORACLE Racing dans la 33e America’s Cup America's Cup #AmericasCup .

Ernesto Bertarelli (SUI), propriétaire et barreur, Alinghi : « Je suis très fier de mon équipe et de ce que nous avons accompli ces dix dernières années. Ce sont des moments d’amitié, des moments forts. Il y a sûrement des choses que nous aurions pu faire différemment mais sur la globalité, je n’ai pas de regret. Bravo Larry, bravo Russell, well done. Je tiens à féliciter le team BMW ORACLE Racing pour ce qu’il nous a montré sur l’eau, comme sur l’impressionnant travail réalisé, en design et en développement. Leur bateau était plus rapide. Ils l’ont mis plus tôt que nous à l’eau et ont donc beaucoup appris avant nous. J’ai entendu dire qu’ils avaient modifié le bateau 4 fois ce qui est, pour moi, 3 fois plus que ma vision du Deed Of Gift.

Nous avons été surpris par l’aile et nous avons sûrement minimisé son impact. Sur la première manche, j’ai – et nous avons – été très surpris dès les 25 premières minutes. Aujourd’hui au reaching, c’était encore plus frappant, nous avons changé de génois mais à chaque fois, l’aile était plus rapide, plus réactive et plus efficace. Je ne pense pas que nous verrons beaucoup d’ailes sur les courses car, si le système est très performant, il est aussi très contraignant en logistique. D’ailleurs, il était dommage que BMW ORACLE Racing soit resté, pour ces raisons, dans le port de commerce plutôt que d’être avec nous dans le port America’s Cup America's Cup #AmericasCup . Quoi qu’il en soit, tout ce que nous avons fait depuis la version 5 des Class America pour aboutir aujourd’hui à ces multicoques, appartient à l’avenir. Je vais maintenant attendre de savoir comme va se dessiner la prochaine l’America’s Cup America's Cup #AmericasCup et ce que Larry et Russell vont proposer, avant de me décider. 



Le plaisir n’est pas d’avoir la Coupe mais d’avoir une équipe qui partage le même esprit et qui gagne. Et ces dernières années, Alinghi a beaucoup gagné. La « cup » n’est pas seulement un trophée en argent, elle représente beaucoup plus. Nous l’avons reçue, il y a dix ans de Team New Zealand, c’est une lourde responsabilité et j’espère qu’ils – BOR – en prendront soin. La plus grande fierté d’Alinghi, sera d’avoir été la première équipe européenne à remporter l’America’s Cup. »

Brad Butterworth (NZL), skipper/tacticien, Alinghi : « Je pense que nous avons eu deux vraies courses. Malheureusement, il n’y en a eu que deux. Je voudrais féliciter BMW ORACLE Racing d’avoir conçu, construit et réussi à pousser si fort un tel bateau. Je voudrais remercier tout ceux qui ont travaillé avec nous, les architectes, les boatbuiders, tout ceux qui ont fait un job remarquable, dans les contraintes de temps imparties.

A propos d’aujourd’hui, nous voulions la droite de la ligne et nous étions un peu déconcertés par ce départ donné si tard dans la journée. Nous étions en retard et nous avons eu ensuite du mal à empanner pour aller là où nous voulions sur la ligne. Nous avons donc récolté une belle pénalité, ce qui en faisait deux en deux courses…on aime bien que ce soit équilibré (rire). Après, nous sommes parvenus à obtenir le côté que nous voulions – la droite - , et je pense que nous avons eu plus de pression. Concernant, le drapeau de « protest » que nous avons hissé pendant la course, c’est par ce que nous estimions ne pas avoir pu tirer suffisamment de bénéfices de notre option à droite, en raison d’une bascule trop forte (limitée à 30 degrés dans les IC). »





Larry Ellison (USA), fondateur et propriétaire de BMW ORACLE Racing : « Nous avons déjà un Challenger Of Record Record #sailingrecord . Nous tiendrons prochainement une conférence de presse à ce sujet. Concernant le lieu de la prochaine édition, San Francisco est un bon endroit pour régater mais pour organiser une America’s Cup multi-challengers, il faut d’importantes infrastructures, à l’image du travail incroyable fait à Valencia. La décision ne peut pas se prendre à la légère et nous allons échanger avec les lieux possibles avant de décider où sera organisée la 34e America’s Cup. Nous sommes ouverts à toutes les options. Nous allons parler avec San Francisco, comme avec Valencia qui a été une ville « hôte » fantastique pour les deux dernières America’s Cup. Et comme vous le savez, nous avons beaucoup insisté pour que cette édition ait lieu ici. Ce n’était pas le choix premier du Defender mais ce fût un plaisir de courir les 32e et 33e America’s Cup à Valencia. Je peux aussi vous dire que pour la 34e America’s Cup, les juges seront indépendants, comme l’organisation Organisation #organisation qui sera en charge de l’organisation Organisation #organisation et le terrain de jeux sera le même pour tous les concurrents. »



Russell Coutts (NZL), directeur de l’équipe, BMW ORACLE Racing : « Il y a encore deux mois, je ne savais pas si nous avions travaillé dans le bon sens et suffisamment pour battre le team Alinghi. Une équipe dans laquelle j’ai été, dont je connais la force et avec laquelle j’ai gagné l’America’s Cup. J’espère sincèrement les voir très vite de retour et se battre pour tenter de remporter le trophée à nouveau. 

Je pense que pour les prochains bateaux, nous devrions trouver un consensus avec le reste des personnes impliquées dans l’America’s Cup. Ce serait irresponsable pour l’une des parties de prendre des décisions au nom de tous les autres. Vous devez vraiment bien réfléchir à ce que vous faites. C’est un trophée qui a 159 ans, nous devons prendre soin de lui. »

James Spithill (AUS), skipper/barreur, BMW ORACLE Racing : « Cette America’s Cup a été une expérience unique, pour toute l’équipe mais surtout pour les marins. Sur le bateau, il n’y avait pas grand monde qui avait une expérience du multicoque. Pour moi personnellement c’était vraiment un sacré défi, une montagne à gravir. Pour être en mesure de franchir les étapes vous avez besoin d’être bien accompagné et j’ai pu vraiment compter sur Franck Cammas et l’équipe de Groupama, ainsi que Glenn Ashby, Roman Hagar et beaucoup d’experts du multicoque. Je n’aurai vraiment pas pu atteindre ce niveau sans leur aide et leur soutien. »


Voir en ligne : Photo ThMartinez/Sea&Co / www.thmartinez.com



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