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Transat BPE

Armel Tripon : « J’ai sauvé le spi… et la course »

Nuit d’enfer et acrobaties en tête de mât pour le skipper de Gedimat

vendredi 10 avril 2009Redaction SSS [Source RP]

Armel Tripon a connu son lot de sueurs froides et d’heures électriques la nuit dernière, quand, lancé à pleine vitesse Vitesse #speedsailing dans 35 nœuds de vent et une mer formée, le spi de Gedimat s’est enroulé autour de l’étai ! Comme le veut le jargon maritime, Armel a fait « un cocotier » … Après quelques manœuvres de haute voltige au sommet du mât dans la nuit noire, le skipper a heureusement repris sa route et le fil de la course.

Armel est soulagé et n’a en rien perdu l’enthousiasme qui l’anime depuis le début de cette Transat BPE-Belle-Ile-en-Mer - Marie Galante. Il pointe désormais en 9e position, avec un retard d’une quarantaine de milles sur les premiers partisans de l’option sud, alors que Thierry Chabagny est leader au pointage officiel, mais sur une route nord non comparable. Et ça va vite, très vite. Gare donc aux excès de vitesse Vitesse #speedsailing et figures de styles dans des conditions aussi exigeantes. Armel en sait désormais quelque chose…

Le skipper de Gedimat a pu heureusement rassurer les terriens. Le classement de la dernière nuit laissait en effet planer le doute et éveillait quelques craintes : Gedimat, qui caracolait jusque-là aux avant-postes, avait dégringolé en 11e position et accusait une quarantaine de milles de retard sur la pointe sud de la flotte avec qui il naviguait jusqu’ici. Pourtant, quelques heures plus tard, il avait heureusement renoué avec une vitesse Vitesse #speedsailing plus conforme à la météo et à l’intensité de la cavalcade dans laquelle s’est lancée la flotte des solitaires depuis que des vents portants soufflent dans les voiles, au large du Portugal. Son skipper bien dans le match depuis le coup d’envoi, a surtout retrouvé son mordant, il est repassé en mode « attaque » après bien des péripéties qui transforment la vie du navigateur solitaire en vraie galère. Après s’être battu avec son spi en haut du mât sur un voilier ballotté dans tous les sens, après avoir perdu des milles et des places, revoilà Armel. Il est soulagé, heureux de s’en être sorti, content de son positionnement… Et résolument confiant.

Armel, que s’est-il passé à bord de Gedimat la nuit dernière ?
- « Oh… plein de choses. C’était animé et j’ai l’impression de sortir sain et sauf d’un baptême du feu. J’ai fait un vrai et beau cocotier à la tombée de la nuit alors que je filais au reaching dans 30-35 nœuds. J’étais bord à bord avec Erwan Tabarly. J’avais des problèmes de GPS et quand j’ai voulu contrôler vite fait à l’intérieur… voilà, j’ai eu le droit au spi enroulé dans l’étai ! J’ai dû monter deux fois dans le mât pour dégager le spi et dans ces conditions, ce n’est pas une mince affaire d’être perché là-haut ! C’était même la folie. Cela m’a bien pris trois heures au cours desquelles j’allais plein vent arrière… comme un con ! Mais, j’ai finalement sauvé le spi… et la course surtout, car j’ai bien cru qu’elle était foutue. »

Tout est désormais bien revenu dans l’ordre ?
- « Oui, j’ai cédé 30 milles dans la bataille mais autant vous dire que, ce matin, je me sens beaucoup mieux ! C’est un grand soulagement. Dans l’immédiat, mon objectif est de revenir, de reprendre ce terrain perdu (Armel a depuis déjà re-gagné deux places aux dépens de Yannig Livory et Isabelle Joschke, ndlr), et de me positionner en vue du passage de Madère. Je vais de nouveau attaquer sous spi et rallumer la lance à incendie. Hier, c’était quand même dantesque : on s’est pris de sacrés paquets de mer sur la tête. Mais je suis déjà dans le rythme océanique, je me sens en forme, je me sens bien là où je suis. Je vais juste me reposer un peu avant de lâcher à nouveau les chevaux… »

- Info presse RP carrées Sport / www.armeltripon.com



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