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Vendée Globe

Arnaud Boissières : " Le Cap Horn, … c’est génial"

"On m’aurait dit que je le passerais en 7e position, je ne l’aurais jamais cru"

vendredi 16 janvier 2009Redaction SSS [Source RP]

A conditions exceptionnelles, marins exceptionnels. La tempête qui a balayé hier les environs du Cap Horn n’a pas fait de victimes au sein du groupe Thompson / Boissières / Cafari et ce, grâce au talent des intéressés qui ont fait preuve d’un sacré sang froid pour laisser passer ce monstre météorologique.

A bord d’AKENA Vérandas, Arnaud Boissières a mis sa course entre parenthèses pour se dérouter vers le sud et se positionner près du centre dépressionnaire là ou les vents restent raisonnables. Alors qu’à une poignée de milles, des rafales flirtant avec les 80 nœuds étaient annoncées, Cali savourait sa solution de sagesse, avançant à vitesse Vitesse #speedsailing réduite en même temps que la dépression. Joint au téléphone vers 15h30, il naviguait toujours sous 4 ris et ORC à moins de 10 nœuds et attendais le milieu de l’après midi pour enfin renvoyer de la toile et renouer avec des moyennes à deux chiffres.

Il lui faudra attendre d’être au large de l’île des Etats pour reprendre une course normale. Car le gros de la tempête a beau avoir été évité, Arnaud n’est pas encore tout à fait à l’abri et il lui suffirait d’aller un peu plus vite que la dépression pour tomber sur des vents supérieurs à 50 nœuds. Même s’il est un peu tôt pour tirer un bilan, on peut déjà dire qu’Arnaud aura vécu un Cap Horn d’anthologie.

Comme dans les livres d’histoire Histoire #histoire , certains marins, à l’image de Brian Thompson ont été contraints de rebrousser chemin plutôt que de s’engager sur une mer démontée. Cali, après deux mois de course dont la moitié passée dans les mers du sud ne pouvait espérer une plus belle porte de sortie. Cet ultime cap franchi en 7e position est un baptême du feu qui révèle un marin de talent.

Le Horn : J’ai fait le choix de la sécurité absolue et je ne le regrette pas. Depuis hier, j’ai mis la course entre parenthèse mais ça n’empêce que c’était une journée fabuleuse. Avec l’arrivée sur la terre de feu au petit matin dans les grains et la montagne qui s’est dégagée d’un coup, c’était magnifique. Le Cap Horn, quoi qu’il arrive, tu t’en souviens mais là, c’est génial. On m’aurait dit il y a deux mois que je passerais le Cap Horn en septième position, je ne l’aurais jamais cru.

Ta position par rapport à la dépression : C’était assez bizarre d’être au milieu de la dépression. C’est un endroit où on ne va jamais normalement car les conditions y sont imprévisibles et le vent est très perturbé même si cette nuit ça a été. Je me suis toujours senti en sécurité, serein. Il faut dire que la direction de course a fait un super boulot avec des bulletins météo sécurité très précis pour nous.

Les mers du sud : L’Indien et le Pacifique m’ont laissé passer. Ma plus grosse frayeur, je l’ai eu il y a trois jours avec le bateau qui s’est couché deux fois et le fleet qui a été arraché. Ce n’était peut-être pas les plus grosses conditions que j’ai rencontré dans ma vie mais après deux mois de mer, tout prend une dimension différente.

Info presse Agence Effets Mer / www.akenaverandas.com/voile/


Classement de 16 heures

- 1 Michel Desjoyeaux Foncia à 4206 milles de l’arrivée
- 2 Roland Jourdain Veolia Environnement à 294,2 milles du leader
- 3 Armel Le Cléac’h Brit Air à 710,7 milles du leader

- 6 Brian Thompson Bahrain Team Pindar à 2643 milles
- 7 Arnaud Boissières Akena Vérandas à 2662 milles
- 8 Dee Caffari Aviva à 2765 milles



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