Louis Vuitton Cup
Les demi-finales au jour le jour
Ce sera Nouvelle Zélande vs Italie
mercredi 23 mai 2007 –
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Une belle brise de 18 nouds et des vagues d’1,50 m ont cueilli cet après-midi les derniers demi-finalistes de la Louis Vuitton Cup. C’était un match couperet pour les Espagnols. Et cette fois, ils n’ont pas résisté à l’estocade Kiwi. Dans des conditions de navigation plus proches de celles de la baie d’Hauraki en hiver que de Valencia en été, Dean Barker et ses acolytes s’imposent aisément devant le challenger local et s’envolent en finale de la Louis Vuitton Cup.
Les Italiens qualifiés en finale • les Espagnols sauvent leur peau
Valencia, le 20 mai 2007 - Quelle journée sur le plan d’eau de Valencia ! Une journée pleine d’émotions fortes et contrastées avec d’abord la liesse des Espagnols qui échappent à l’élimination directe grâce à leur fabuleuse victoire sur Emirates Team New Zealand ; puis c’est la joie italienne après un cinquième match victorieux, synonyme de qualification en finale. Chez BMW ORACLE Racing, en revanche, c’est la consternation. Jamais un challenger américain n’était sorti aussi tôt de la compétition.
Match 6 - Desafío Español 2007 bat Emirates Team New Zealand Delta 0:15
Non, le challenger local n’était pas disposé aujourd’hui à accepter un dépeçage en bonne et due forme devant ses aficionados. Karol Jablonski et ses hommes ont eu les bons réflexes, un instinct de survie qui leur permet de repousser leur mise à mort de quelques jours. A moins qu’ils n’arrivent plus haut. D’abord auteurs d’un excellent départ bâbord, au bateau comité, les Espagnols, collés sous le vent de NZL 92 obligent Dean Barker à virer. Sur la droite du parcours, dans le dernier tiers du bord de près, Jablonski et ses hommes prennent les commandes et enroulent la bouée 12 secondes devant leur poursuivant. Ils vont mener dès lors un match d’une rare intensité en résistant jusqu’au bout à la press ion néo-zélandaise. Ces derniers reviennent pourtant frôler le tableau arrière du bateau vert (8 secondes) avant la descente sous spi vers l’arrivée. Mais ils ne parviendront pas à inverser la tendance. Au moment de couper la ligne, l’équipage d’ESP 97 est littéralement ovationné par une foule de supporters. A bord, les équipiers s’embrassent et se félicitent tandis que Karol Jablonski, d’habitude si peu démonstratif, lève le poing en l’air. Le Desafío a sauvé sa peau mais reste en sursis. Il sera de retour mardi pour une septième confrontation avec les Néo-zélandais, après un jour de repos programmé lundi.
Match 6 - Luna Rossa Challenge bat BMW ORACLE Racing Delta 0:33
Ce midi, Luna Rossa Challenge quittait le quai dans un concert de klaxons et de cornes de brume, comme une prémonition de victoire. « Ce qui fait la force de Luna Rossa, c’est cette combinaison particulière entre Spithill et Torben Grael. Torben est un phénomène, sa culture est celle de l’olympisme, en tactique, il joue avec le vent. Et c’est ce pourquoi ils sont si difficile à battre : ils ne jouent pas le même jeu que les autres » déclarait hier John Bertrand, le vainqueur de la Coupe en 1983.
Aujourd’hui encore, ils ont été imbattables. La volte face de dernière minute opérée chez BMW ORACLE Racing qui annonçait ce matin un changement de barreur, a été sans effet. Sten Mohr, l’homme de la dernière chance, prenait la place de Chris Dickson, débarqué suite à ses piètres prestations dans ces demi-finales. Mais le Danois, ancien N°1 mondial de match racing, est resté impuissant face à la machine à gagner italienne. Une fois de plus, Spithill se fait le maître incontesté du pré-départ, emmenant son adversaire à sa guise, avant de s’élancer à la bouée, avec quelques mètres d’avance, sur la gauche du plan d’eau. L’option paye instantanément. Petit à petit, les Américains voient défiler les longueurs qui les séparent du tableau arrièr e italien. Ils ne reviendront jamais au contact.
Après six jours de régate, voilà les Italiens qualifiés en finale de la Louis Vuitton Cup (5-1). Ce soir, au moment d’entrer dans le Port America’s Cup, les hommes de Francesco De Angelis étaient acclamés par des dizaines de milliers de supporters venus saluer les héros latins du jour.
L’équipage de Luna Rossa va désormais pouvoir se reposer et se préparer à rencontrer en finale (dès le 1er juin) un adversaire pour l’instant inconnu.
Cette élimination précoce d’un challenger Américain dans la course à l’Aiguière d’argent est un fait historique. En 2000 et 2003, les meilleurs représentants US s’étaient inclinés en finale de la Louis Vuitton Cup. Depuis leur malheureuse défense en 1995, ils n’ont jamais été aussi éloignés du trophée qu’ils ont créé il y a 156 ans.
1/2 Finale 1 | R1 | R2 | R3 | R4 | R5 | R6 | R7 | T |
Emirates TNZL | 1 | 1 | 0 | 1 | 1 | 0 | 1 | 5 |
Desafío Español | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 2 |
1/2 Finale 2 | R1 | R2 | R3 | R4 | R5 | R6 | _ | T |
BMW ORACLE R. | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | _ | 1 |
Luna Rossa Ch. | 1 | 0 | 1 | 1 | 1 | 1 | _ | 5 |