Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

image 300 x 150L’équipage de Djuice devant le cap Horn le 10 février.

VOLVO OCEAN RACE / étape 4

La flotte se scinde en deux pour négocier le passage des Falklands

mardi 12 février 2002Information Volvo Ocean Race

Après plus de 10 jours de chevauchée fantastique dans les mers du sud, une page est définitivement tournée dans cette édition de la Volvo Ocean Race 2001-2002. Les froids polaires et les grands frissons sont derrière, les chaleurs tropicales et la guerre des nerfs devant. Pour encore 2 000 milles de course-poursuite jusqu’à Rio de Janeiro où la flotte est attendue lundi prochain.

A l’exception des filles qui devraient doubler le Horn en fin de journée et de Seb, démâté, qui se dirige sur le Chili, tous les concurrents sont passés dans l’Atlantique, après avoir doublé le Horn dimanche, dans des conditions météo idéales, bien loin (trop au goût de certains) de ses fureurs légendaires. "Nous avons doublé le Horn, vent arrière, dans une brise de 20 noeuds, sous un soleil magnifique, racontait Ross Field, co-skipper de News Corp. Mais c’était trop beau, cela ne pouvait pas durer. Quelques heures plus tard, le vent montait à 35 noeuds, droit dans le nez, alors que nous traversions le Détroit de Le Maire sous des trombes d’eau. » .

Le ton est donc donné. La suite des événements va être « coton » à négocier pour les six concurrents de tête, que 4 500 milles de course n’ont pas réussi à départager. Naviguant parfois à vue, ils vont devoir se battre encore pendant une semaine comme des chiffonniers sur un chemin parsemé de chausse-trappes météo.

En effet, si le pari (perdu par SEB) de la première partie de cette 4e manche consistait à garder le bateau en un seul morceau, celui de la seconde partie qui a commencé dimanche va consister à garder la tête froide. Les tacticiens-navigateurs sont repassés sur le devant de la scène et vont devoir plancher sur les informations météo parfois contradictoires de cette partie du globe. Tout particulièrement au niveau des îles Falklands et de la côte argentine, où les vents sont très instables en direction et en force.

« La fin de cette 4e étape va être tendue même si nous avons pris un léger avantage après 15 jours de course. La flotte est toujours très groupée alors qu’il reste encore un tiers de la route à parcourir. En ce qui nous concerne, il va falloir choisir entre deux stratégies après le passage des Falklands. Faut-il contrôler nos adversaires jusqu’à Rio ou faut-il choisir la route qui nous semble la meilleure en fonction des conditions météo du moment ? Pas facile de choisir une stratégie à long terme car le temps change sans arrêt. Tout reste à faire »… Après 4 500 milles d’enfer….

Pour l’heure, la flotte a choisi de se scinder en deux pour négocier le passage des Falklands, dans des vents de nord-nord/est de 20 noeuds . Illbruck, suivi de Tyco, News Corp et Assa Abloy, passent actuellement, vent dans le nez, à l’Ouest de l’archipel tandis qu’ Amer Sports One et Djuice, tout aussi vent dans le nez, passent dans son Est.

A court terme, l’option Est va continuer à payer. Amer Sports One a en effet repris 3 milles à illbruck depuis le dernier relevé de position et maintient, avec Djuice, une vitesse Vitesse #speedsailing supérieure de plus d’un noeud à celle du leader de l’étape. Mais combien de temps va durer cet avantage ?… Réponse dans deux jours.

Quelques nouvelles de SEB. Le VO 60 suédois démâté depuis jeudi dernier fait route actuellement sous gréement de fortune, non plus sur Ushuaia en Argentine, mais sur Punta Arenas au Chili, petite ville portuaire située dans le Détroit de Magellan, où il est attendu samedi prochain. Devant la difficulté d’acheminer sur place un mât de 28 m de long, l’équipe d’assistance a dû en effet changer sa stratégie. Le bateau sera chargé sur un cargo, le BBC Anglia, qui arrivera à Rio, vers le 24 février. Un nouveau mât sera mis alors en place, afin que SEB soit prêt pour le départ de la 5e étape Rio – Miami, le 9 mars prochain. Gunnar Krantz, le skipper du bateau suédois n’a toujours pas annoncé l’abandon de son team pour cette étape. La décision qui dépend de l’évolution de la course des autres concurrents sera prise en fin de semaine, quand le bateau aura rejoint le port de Punta Arenas.


Dernières positions mardi 12 février – 5h 30

- 1 ; illbruck ; 50 14.68S ; 060 26.88W ; à 1830 de Rio ; cap 040 ; vitesse, 10.6 ; 19 FEB 02 10:12 GMT
- 2 ; Amer Sports One ; 51 59.24S ; 057 44.28W ; à 40 milles ;cap 045 ;vitesse 11.5 ; 19 FEB 02 14:09 GMT
- 3 ; Tyco ; 51 14.52S ; 061 14.24W ; à 66 milles ;cap 032 ; vitesse 09.7 ; 19 FEB 02 16:36 GMT
- 4 ; djuice ; 52 28.56S ; 058 14.84W ;à 75 milles ;cap 049 ; vitesse 11.3 ; 19 FEB 02 17:23 GMT
- 5 ; News Corporation ; 51 24.72S ; 061 41.56W ; à 84 milles ; cap 035 ; vitesse 09.5 ; 19 FEB 02 18:17 GMT
- 6 ; ASSA ABLOY ; 51 26.60S ; 061 59.08W ; à 92 milles ; cap 036 ; vitesse 09.5 ; 19 FEB 02 18:59 GMT
- 7 ; Amer Sports Too ; 56 42.64S ; 070 00.92W ; à 524 milles ; cap 095 ; vitesse 12.0 ; 21 FEB 02 12:10 GMT
- 8 ; SEB ; 55 31.40S ; 084 28.72W ; en course. Route sur Punta Arenas – Chili


Dans la même rubrique

Volvo Ocean Race / Etape 4 : illbruck premier au Cap Horn

image 300 x 150L’équipage de Team Seb qui grée un mât de fortune. Photo : Magnus Woxen / Team SEB.

VOLVO OCEAN RACE : Pascal Bidegorry rejoint l’équipage de Team Seb

image 160 x 241Pascal Bidegorry à bord de team Seb. Photo Oskar Kihlborg / Team SEB

VOLVO OCEAN RACE : Paul Cayard embarque comme tacticien sur Amer Sports One

image 300 x 158Photo : C.Borlenghi / Sea&See.it

VOLVO OCEAN RACE : Assa Abloy remporte la 3e manche à Auckland

image 300 x 158Arrivée à Auckland, la cité internationale de la voile depuis 1995. Photo : C.Borlenghi / Sea&See.it

A la une