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Mini Série

Grâce à Michel Mirabel, le Pogo 2 est bateau de série

"Moi, je refais la Mini, car j’ai peur de rester devant ma télé !"

jeudi 3 juillet 2003Christophe Guigueno

Depuis la fin de la Mini-Fastnet, le Pogo 2 est homologué comme bateau de série ! Tout cela grâce à Michel Mirabel qui a validé les distances nécessaires au passage de bateau prototype à bateau de série avec Gwalarn, son troisième mini…

Michel à bord de son mini à Lorient
Photo : Ch.Guigueno / Pipof.com/voile

"C’est mon quatrième Pogo" explique Michel au ponton de la base sous-marine Marine Marine nationale de Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. où son Pogo 2 n°421 attend le départ de la Chrono 650 Chrono 650 #chrono650 . "Et tous mes Pogo se sont appelés Gwalarn ! Celui-là est mon troisième mini de série puisque maintenant, le Pogo 2 est bateau de série. C’est d’ailleurs ce Gwalarn qui a fait le nombre de milles pour que le bateau soit homologué."

Explication : "Pour qu’il soit en série, il faut qu’il réponde aux règles de la jauge série et, en plus, que le bateau ait fait 2000 milles en course et 1000 milles hors course. Mon bateau, qui est le premier Pogo de la nouvelle génération, a été mis à l’eau pour l’Odyssée d’Ulysse en Méditerranée début avril. Dans le Sud, j’ai fait cette course et, en plus, 1000 milles hors course. Après, on a fait la Mini-Pavois et la Mini-Fastnet."

Avec 44 bateaux d’ores et déjà commandés au chantier Structures qui produit le plan Finot, le nombre minimum de 10 bateaux produits et naviguant est déjà largement atteint. Le Pogo 2 sera donc, dès la Chrono 650 Chrono 650 #chrono650 , inscrit et classé dans la catégorie des bateaux de série.

A Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. , le Pogo 2 va aussi évoluer contre la montre face à ses concurrents de la catégorie série dont le Pogo première génération, dessiné par Pierre Rolland, le Super Calin de Jean-Pierre Magnan et le Ginto de Sébastien Magnen. Le Ginto, construit par Thomas Seitz, n’est pas encore homologué mais, avec un quatrième bateau en chantier, il devrait l’être avant la Transat 650 2005.

Quant à Michel Mirabel, il sera au départ de la Transat pour la quatrième fois cette année ! Ce quinqua avoue déjà trois Minis à son palmarès : "je l’ai faite en 1995 en Coco, en 1997 en Pogo, la Transquadra Transquadra #Transquadra en 1999 en Pogo 850 (en intermède) et la Transat 650 en 2001. Et là, je suis inscrit pour l’édition 2003 !"

Pour comparer l’évolution du Coco au Pogo 2, du plan Harlé aux plans Rolland puis Finot, il n’y a donc pas mieux que Michel Mirabel. "On n’a pas tout révolutionné ! Pour le Pogo 2 on s’est surtout servi de notre expérience avec le premier. On a juste gommé quelques défauts. Entre le Pogo 1 et le Coco, il y a surtout l’arrivée des deux safrans. C’était énorme pour la tenue du bateau au large et sous pilote automatique. Le Pogo 1 était aussi bien plus maigre que le Coco (ndr : le Coco fait 2,70 mètre de large pour 3,00 aux Pogo). Le maître beau du Pogo 2 est plus reculé que le 1 pour la même largeur. Mais surtout, le Pogo 2 est performant puisqu’il bénéficie d’une mise au point par des gens très expérimentés qui ont navigué en Pogo 1 ou en proto et déjà fait la Mini comme Pierre-Yves Lautrou, Erwan Tymen ou David Raison…"

Dans la catégorie Série lors de la Transat 650 Charente Maritime - Bahia, la victoire ne devrait donc pas échapper à ce Pogo de la nouvelle génération. Mais comme en course, tout est possible, les barreurs expérimentés des autres séries ne lâcheront pas le morceau. "C’est avant tout le jockey qui fait la différence" ajoute, philosophe, Mirabel. Réponse au Brésil ! Le skipper de Gwalarn devrait d’ailleurs être de ceux-là. "Moi, je refais la Mini, car j’ai peur de rester devant ma télé !"



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