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Finale • J-4 : Les deux finalistes se dévoilent
Alinghi prêt à défier Team New Zealand
mardi 11 février 2003 –
Cette nuit, heure française, les deux syndicats ont présenté leurs bateaux au monde entier. Ce sont les bateaux avec lesquels ils vont prendre part aux régates de la Coupe de l’America au meilleur des neuf matchs.
Il n’y a pas eu de surprise. Les Kiwi ont choisi de régater avec NZL 82, équipé comme le 81 du Hula, l’appendice situé au dessus du safran et collé (sans toucher) à la coque pour en augmenter la longueur à la flottaison.
De leur côté, les Suisses ont choisi de conserver le premier de leurs deux Class America. SUI 64 leur a donné entièrement satisfaction lors des sélections des challengers en terminant l’épreuve presque sans défaite.
Par contre les deux bateaux restent assez différents comme le décrit Grant Simmer - le coordinateur du Design Team suisse : " Ce n’est qu’après le début de la Coupe de l’America que nous pourrons comparer les performances de SUI-64 et NZL-82. Leur Hula est très plate, avec très peu de volume. Leur safran est similaire au nôtre en surface, mais il est plus court. Leur voile de quille est considérablement plus petit que le nôtre et le bulbe est extrêmement long. Il semblerait que leur coque n’ait pas été modifiée, elle est toujours aussi large, avec une forme aussi ronde que lors du dernier dévoilement. NZL-82 semble être un bateau compétitif. "
Les régates de la Coupe de l’America se disputent en deux phases : la régate elle-même entre deux bouées. Les bateaux effectuent alors trois parcours ’banane’, c’est à dire trois allers-retours près / vent arrière. Et bien sûr, avant cela, la phase de départ typique des régates de match racing lors desquelles les deux équipages s’affrontent pour partir au meilleur moment et du meilleur endroit de la ligne de départ. Le vainqueur dispose alors d’un sacré avantage et peut à la fois contrôler son adversaire sur les premiers bords et choisir le côté qui lui semble le plus favorable du plan d’eau. C’est sur ce point que les Suisses semblent détecter un avantage dans leur camp.
Manuel Ruiz de Elvira, designer d’Alinghi s’explique [1] : " Si l’on compare SUI-64 et NZL-82, nous sommes satisfaits de notre bateau. Le bulbe de NZL-82 est plus long, avec un centre de gravité plus bas, ce qui augmente la vitesse Vitesse #speedsailing du bateau en ligne droite. Mais, les Néo-Zélandais auront plus de difficultés à réaliser les manoeuvres dans la phase de pré-départ et lors des batailles de virements. La Hula est la même que celle dévoilée juste avant la Finale de la Coupe Louis Vuitton. Nous sommes satisfaits. SUI-64 est un bateau de rêve. "
Sûrement plus entraînés grâce aux longues, mais pas toujours difficiles, régates de la Louis Vuitton Cup, les Suisses d’Ernesto Bertarelli menés par le Néo Zélandais Russell Coutts peuvent apparaître comme les grands favoris. Mais il y a trois ans, tout le monde pensait que les Italiens de Prada ne feraient qu’une bouchée du bateau noir. Ils reçurent un singulier 5 à 0 ! Avec leur arme secrète, le Hula, les Kiwi peuvent encore surprendre et écraser leur adversaire...
Quoiqu’il en soit, soit les bateaux, très différents, seront la clé de la victoire. Soit ce sera aux équipages de se montrer les plus forts. Rendez-vous dès le 15 février pour compter les points !
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[1] Propos recueillis par la media team d’Alinghi
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