Après une première journée reportée à cause des vents trop violents, le comité de course a fait patienter encore quelques heures les équipages avant de les lancer dans leurs premières régates. C’est finalement à trois heures de l’après midi que les match-races ont commencé.

TOP LEAGUE

Oracle BMW Racing remporte le premier derby américain

Photo : Franck Socha

• Match 1 Alinghi SUI 64 bat Luna Rossa ITA 74 (1’ 18")

Le match entre Prada Luna Rossa qui a conservé ITA 74, le premier de ses deux bateaux, et Alinghi, toujours sur SUI 64, commence à 15h05. Le vent souffle à 19 noeuds. Les Italiens partent au vent des Suisses, vainqueurs des deux premiers round robins. Chaque bateau prend un chemin différent, les Italiens partant à gauche quand les Suisses partent à droite. Au premier croisement, Alinghi passe en tête mais rate son virement. Le temps de reprendre l’écoute de génois et les Italiens ont comblé leur retard.

Au passage de la bouée au vent, Luna Rossa doit de l’eau à Alinghi qui l’enroule en tête avec 10 petites secondes d’avance. Les deux voiliers peuvent descendre vers la marque sous le vent pour boucler le premier tour. Les Italiens chassent le bateau suisse mais de beaucoup trop près et touchent son tableau arrière... Réclamation ! Le bateau italien devra effectuer sa pénalité (270°) avant l’arrivée... Sous le vent, Alinghi passe avec six secondes d’avance mais avec un bonus dans les poches du cockpit arrière.

A mi parcours, les Suisses sont toujours légèrement devant mais cèdent lors du second bord de vent arrière quand Francesco de Angelis en profite pour prendre la tête de la course avec 14 secondes d’avance. Lors du troisième et dernier bord de près, Russell Coutts reprend l’avantage. L’écart est toujours serré avec seulement 8 secondes entre les deux bateaux. Cela suffit pour contrôler les Italiens qui doivent effectuer leur tour de pénalité sur la fin du dernier bord de vent arrière et perdre le premier point en jeu Jeu #jeu .

Source Prada Luna Rossa

 Josh Belsky - Alinghi : " La pénalité de Prada n’a pas eu de conséquence majeure sur notre stratégie de course, à l’exception du dernier bord de spi ou nous avons été plus conservateurs. Le risque était toujours grand d’écoper d’une pénalité. J’ai l’impression que nous avons un peu " rouillé " pendant la pause. Nous devons rapidement nous remettre dans le bain et nous concentrer pour réaliser des manoeuvres parfaites. "

 Brad Butterworth - Alinghi : " L’essentiel, lorsque l’on navigue face à un bateau qui a écopé d’une pénalité, c’est d’éviter d’en prendre une soi-même. Il faut donc être prudent. "

Source Alinghi

• Match 2 Oracle BMW Racing USA 76 bat OneWorld USA 65 (12")

Tout comme dans l’autre match disputé dans le haut du tableau, la régate s’est jouée sur une pénalité. C’est dire si la tactique du match racing risque bien de faire la différence entre ces voiliers aux vitesses proches. Si ces quatre teams ne risquent pas d’être éliminés à l’issue des quarts, l’enjeu consiste à se qualifier directement en demi finale sans avoir à passer par des quarts de rattrapage face à l’un des deux vainqueurs de la Bottom League.

Le chassé croisé entre OneWorld et Oracle BMW Racing commence dès le départ. Avantage aux hommes du challenger de Seattle sur la ligne mais à la bouée au vent, c’est le (nouveau) bateau de San Francisco, USA 65, qui passe avec 10 secondes d’avance.

OneWorld reprend la tête de la course lors du premier bord de vent arrière et parvient à la garder sur les deux bords suivants. Mais ils ont reçu une pénalité lors d’un empannage qui n’a pas laissé assez de place au bateau de OneWord. Ils décident alors d’effectuer leur pénalité pendant le dernier bord de près ce qui redonne l’avantage à leurs compatriotes.

Lors du dernier run vers l’arrivée, ils ne parviennent pas à revenir sur le bateau de Larry Ellison qui franchit la ligne avec seulement 12 secondes d’avance.   Source OneWorld Challenge

Défaite des Français face aux Suédois

Photo : Franck Socha

BOTTOM LEAGUE

Les régates de la ’Bottom League’ concernent les équipes de la deuxième partie du tableau des Round Robins. Les Suédois, cinquièmes du classement et donc premiers de ces quarts, avaient choisi les Français. Ce choix s’est confirmé lors de cette première journée par une victoire facile.

• Match 3 Orm SWE 73 bat Le Défi FRA 69 (2’ 03")

Le changement de barreur à la tête du bateau français n’a pas rendu le bateau plus rapide pour autant. Ce match s’est soldé par le plus gros écart de la journée mais il est vrai qu’il fut le seul à s’achever sans pénalité. Et pour cause, les ’jaunes’ n’ont jamais été en mesure d’inquiéter les Suédois.

Orm, le second voilier du Victory Challenge qui est entré dans la Cup dès le second Round Robin, a vite pris la tête de la course pour ne plus la lâcher. Les secondes d’écart n’ont fait qu’augmenter : 23 secondes à la première bouée, puis 32, puis 55 et 99 avant le dernier bord... Pas de surprise.

• Match 4 Wight Lightning GBR 70 bat Stars & Stripes USA 77 (1’ 00")

Le Team Dennis Conner a choisi le tout pour le tout en engageant son deuxième bateau, USA 77. Ce Class America s’était fait remarquer par un sérieux incident quand il avait sombré lors d’une de ses premières navigations... Le bateau a été réparé et semble un plus rapide au près que son aîné mais cela n’a pas suffit pour s’imposer face aux Anglais.

Dès le départ, Stars and Stripes prend pourtant une pénalité pour refus de priorité mais Ken Read, le barreur américain, ne se désarme pas et prend la tête de la course. Les Américains enroulent la première marque en avance sur GBR 70. Avec 55 secondes de bonus après deux tours, il est temps pour les hommes de Conner de rendre leur dû. Pourtant ils préfèrent attendre et c’est Wight Lightning qui revient. Plutôt que de faire leur 270°, les Américains attendent les Anglais pour les forcer à la faute et annuler leur dette mais cette tactique échoue.

Source Louis Vuitton Cup