Fin du Round Robin 1

• Prada Luna Rossa bat Mascalzone Latino 4’28"

Après quatre reports, le derby s’est enfin joué dans la matinée sur un parcours réduit à deux tours conformément aux régates de cette même journée disputées précédemment par les autres challengers.

Le départ est finalement lancé à 11h15 locales dans dix noeuds de vent. Luna Rossa lancée par Rod Davis, le barreur lors des phases de départ, part sous le vent de Mascalzone Latino qui garde une légère avance lors début du premier bord de près. Mais en négociant quelques oscillations sur la droite du plan d’eau Francesco De Angelis parvient à combler son retard pour passer en tête au vent avec un delta positif de 49 secondes. Une avance qui augmente ensuite régulièrement pour dépasser les 4 minutes au coup de canon final.

Source Prada Luna Rossa

Le spi déchiré de Mascalzone face à OneWorld

Photo : G.Cantini / Sea&See.it

Début du Round Robin 2

• Match 1 OneWorld bat Mascalzone Latino (4’01")

A peine remis de leur match perdu contre leurs compatriotes, les Latin Rascals ont affrontés en début d’après-midi les Américains de OneWorld, invaincus depuis le début des régates de la Louis Vuitton Cup. Pas de surprise une fois encore pour les Italiens même s’ils ont bien navigué en négociant au mieux les oscillations d’un vent relativement faible mais toujours aussi perturbé.

Mascalzone Latino passe donc en tête les deux premières marques du parcours devant le bateau mené par Peter Gilmour et James Spithill. Mais sur le second bord de près, le bateau américain prend l’avantage pour distancer largement son adversaire et couper la ligne d’arrivée avec plus de 4 minutes d’avance.

• Match 2 Luna Rossa ITA 74 bat Oracle BMW Racing USA 76 (1’ 55")

Trois heures plus tard, les Italiens de Luna Rossa sont encore sur le plan d’eau pour affronter les Américains d’Oracle BMW Racing et disputer leur premier match du second round robin.

Le vent souffle toujours à 10 noeuds environ. Les deux équipages choisissent un côté opposé de la ligne pour prendre leur départ avec les Italien au comité et les Américains à la bouée. Avec un homme dans le gréement à la recherche des risées, les deux voiliers s’engagent sur le premier bord de près. Le côté gauche favorise USA 76 qui passe la première marque avec 45 secondes d’avance. Une avance qui croit de 30 secondes lors du bord de portant sous spi asymétrique.

Le deuxième bord de près devient décisif dans des vents évanescents. Luna Rossa rejoint Oracle BMW Racing et lui subtilise la première place après un duel tactique. Sans envoyer de spi asy sur le portant suivant, les Italiens s’en sortent le mieux dans les petits airs et augmentent leur avance à 46 secondes. Il ne leur reste plus qu’à contrôler leur adversaire sur le dernier tour du parcours pour s’imposer pour la deuxième fois de la journée et revenir dans le carré de tête du classement provisoire de la Louis Vuitton Cup.

Source Prada Luna Rossa

• Match 3 Wight Lightning GBR 70 bat Stars & Stripes USA 66 (46")

Quatrième victoire d’affilée pour les Anglais qui restent ainsi dans le grand carré de tête. Ils sont donc trois challengers à se disputer les deux autres places qualificatives pour le premier quart de finale puisque OneWorld et Alinghi semblent toujours être au dessus du lot.

Le départ est encore reporté faute de vent mais au coup de canon libérateur, les Anglais ont pris l’avantage sur le bateau new yorkais de Dennis Conner. Mais Star and Stripes est plus performant au près et prend la tête de la course du côté droit du plan d’eau. Le contrôle américain de la course se solde alors par 66 secondes d’avance à la première marque.

Au deux tiers du premier bord de portant, la bande à Conner laisse les Anglais empanner et chercher plus de pression du côté droit. Le coup du navigateur Adrian Stead paye et quand Wight Lightning revient sur Stars and Stripes, il n’est plus qu’à une longueur de la bannière étoilée avant de prendre le contrôle de la régate et de passer sous le vent avec 17 secondes d’avance.

Un duel de virements de bords s’enchaîne alors sur le deuxième bord de près à l’initiative des Américains. S’ils parviennent un temps à passer en tête, les Anglais bénéficient de plus de vent sur la fin pour reprendre leur avantage. La régate n’est pas finie pour autant. Stars and Stripes reprend les commandes sur le deuxième bord de portant et garde l’avantage au vent du deuxième tour grâce à sa position tribord amure à la bouée. Mais cette position n’est pas favorable pour enrouler la bouée et ce sont les Anglais qui se retrouvent tribord sur la layline. Avant d’atteindre la zone fatidique des trois longueurs, USA 66 force le passage sur GBR 70 et se voit sanctionner par les juges. Le temps d’effectuer leur pénalité, les Anglais sont partis sans plus jamais être inquiétés.

Source GBR Challenge

• Match 4 Alinghi SUI 64 bat Le Défi FRA 69 (5’ 45")

Entre un équipage du haut du tableau et le dernier, il ne fallait pas s’attendre à une révolution. A peine à une évolution. Battus de 4 minutes et 48 secondes lors de leur premier match face aux Suisses d’Ernesto Bertarelli, les jaunes ont cette fois-ci dû s’incliner de 5 minutes et 45 secondes... Dans le camp français, on respire encore puisque les Latin Rascals n’ont pas marqué de point en deux régates...

C’est à 13h00 qu’un premier départ est donné par un comité de course qui veut s’assurer que la régate sera terminée avant 16h00. Le vent est faible. Alinghi prend le départ du meilleur côté et passe ensuite les premières marques sans contestation : 1’11" ; 1’57" ; 5’34 ! Pourtant le deuxième bord de portant bouleverse la donne. Les Français passent en tête. Mais le vent tombe, les Suisses changent de voile d’avant, repassent puis le comité arrête tout. Un bord doit se terminer en moins de 45 minutes. Il faut recommencer.

Les deux équipages acceptent alors de repartir exceptionnellement après 16 heures. Dans 10 noeuds de vent, le scénario est le même avec les Suisses devant, puis Pillot et son équipage font illusion en prenant les commandes un instant. Mais Russell Coutts reprend vite le dessus pour s’imposer largement.

Source Le Défi