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Rolex Sydney Hobart

84 voiliers, sur 94 au départ, ont terminé la 69e édition de la Sydney - Hobart

lundi 6 janvier 2014Redaction SSS [Source RP]

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Rapidement, la 69e édition de la Rolex Sydney Hobart s’est révélée comme l’une des plus compétitives de l’histoire Histoire #histoire . Sur les 94 monocoques en compétition, 5 maxis de 100 pieds, 2 Volvo 70, 7 anciens vainqueurs de la course et un bon nombre de voiliers très performants, susceptibles de l’emporter ont pris part à cette flotte 2014. Plusieurs bateaux récemment lancés n’ayant que très peu de courses ou de milles à leur actif , ont donné du fil à retordre à des équipages plus aguerris : Anthony Bell sur Perpetual Loyal (ex Speedboat, Rambler 100), Karl Kwok sur son Bottin 80 : Beau Geste, Matt Allen sur son Carkeek 60 : Ichi Ban et Jim Delegat sur Giacomo l’ancien Volvo 70 Groupama.

La course du troisième jour

Alors que les leaders atteignaient le détroit de Bass en dépit de la légère brise, la trou s’est creusé avec le reste de la flotte. Au lever du soleil, Wild Oats XI disposait de 26 milles d’avance sur Perpetual Loyal. Plus en arrière, les deux Volvo 70, Giacomo et Black Jack étaient à la lutte avec Beau Geste. Tous ces monocoques ont été conçus pour affronter des vents plus soutenus. Dans ces conditions légères, le but de ces 3 avaleurs de milles était de limiter la casse avec la tête de la flotte tout en surveillant leur arrière et les bateaux à déplacement plus léger. Avec l’arrivée de la brise de nord-est en prémices de la bascule à l’ouest, plus tard dans la soirée, Wild Oats a pu tirer toute la quintessence de ces conditions et des modifications apportées cette année au 100 pieds y compris la fameuse aile hydrofoil. De parfaites conditions qui n’ont pas empêché les nombreuses manœuvres à bord, 50 changements de voiles au total selon Mark Richards le skipper. Mais ces modifications et cette tactique ont permis à Wild Oats d’accroître encore un peu plus son avance, qui se portait à ce moment-là à 50 milles. Si Perpetual Loyal était capable de reprendre quelques milles, l’écart était trop important quand Wild Oats XI s’est présenté dans la Derwent River. Avec un temps de course de 2 jours 6 heures 7 minutes et 27 secondes, Mark Richards s’est emparé pour la septième fois de la victoire en temps réel de Rolex Sydney Hobart, égalant le record Record #sailingrecord alors détenu par l’incroyable monocoque Morna, repabtisé Kurrewa V et qui conserva ce record Record #sailingrecord pendant plus de 50 ans. Arrivé à quai, Richards était étonné de constater le comportement de Wild Oats dans le vent forcissait. « Nous allions de plus en plus vite par rapport aux autres bateaux. C’était une expérience vraiment incroyable. A bord l’alchimie est parfaite et c’est difficile d’expliquer comment cela se passe. Il y a de la passion sur ce bateau », ajoutait Richards en n’oubliant pas de louer et de remercier son équipage.

Les drames du quatrième jour

Le brutal changement des conditions météorologiques dans la nuit a rapidement pris son dû avec cinq bateaux contraints à l’abandon. Le premier d’entre eux, le Clipper 70 : Henry Lloyd sur un problème de safran puis Wedgetail victime d’un démâtage au large de Tasman Island.

Malgré la véracité des prévisions, beaucoup de compétiteurs ont été surpris pas la rapidité de déplacement de ce front de sud-ouest. Les conditions au large de la côte est de la Tasmanie ont été très difficiles pour de nombreux bateaux de la flotte mais pas trop inhabituelles pour une Rolex Sydney Hobart. Aux abords de l’île de Tasmanie la flotte a du faire face à des vents violents, à une mer formée et d’énormes vagues.

Kerumba a affronté des vents constants de 40 à 45 nœuds au large de Tasman Island avec des rafales à 57 nœuds. Rob Buchanan, navigateur, a décrit une mer gérable, une grosse houle de l’Atlantique sud de 4 à 5 mètres de haut. « Nous avons eu quelques grosses vagues qui se sont brisées sur le bateau mais ce n’était pas extraordinairement dur.Nous avions probablement un peu trop de toile avec 2 ris dans la grand-voile et le foc no 4 mais nous avions besoin de toute la puissance possible pour franchir les vagues. »

Dans une course effrénée vers le sud, Victoire de Darryl Hopkington, n’a pas ménagé sa peine pour arriver le plus vite possible à Hobart. En ayant franchi la ligne d’arrivée à 8h du matin AEDT, l’équipage a pris la tête du classement général en temps compensé. Le skipper de Sydney crédite alors cette place à son tacticien et stratège Sean Kirjian, un vétéran qui compte 17 participations à cette course. « C’est un magicien qui sait jouer aux échecs avec l’océan ». Mais Victoire devait attendre encore la nuit pour savoir si aucun autre compétiteur n’allait rallier Hobart à temps, pour lui contester la victoire.



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