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Surf

La France termine quatrième des Mondiaux juniors de surf

Kim Véteau est 5e chez les filles -16 ans • Elliot Ivarra 6e chez les -18 ans

lundi 17 juin 2013Information FF Surf

Le capitaine de l’équipe de France prend la troisième place des championnats du monde juniors, dont la finale s’est disputée ce dimanche en fin de matinée sur le spot de Playa Jiquiliste, au Nicaragua. Kim Véteau (photo) est 5e chez les filles -16 ans, Elliot Ivarra 6e chez les -18 ans. La France termine ces Mondiaux juniors à la quatrième place au classement par équipes, soit le deuxième meilleur résultat de son histoire Histoire #histoire .

Andy Crière n’aura pas gagné son pari mais comment en vouloir au Basque qui nous a fait un championnat du monde de toute beauté. Impérial dans les vagues comme lors des discussions au sein de l’équipe de France où il a pris la parole avec aisance, intelligence et prestance. Cette finale mondiale des moins de 18 ans, Andy en avait rêvé depuis quatre ans qu’il waxe ses boards aux quatre coins de la planète ISA. Ce dimanche, à Playa Jiquliste, la station balnéaire à deux heures de route au sud de Managua, la capitale nicaraguayenne, l’Hendayais n’a pas trouvé les bonnes vagues pour exprimer tout son potentiel.

« Je rêvais de ce podium depuis quatre ans »

« J’ai pris deux vagues moyennes en début de série alors que mes trois adversaires ont eu, eux, de bonnes vagues, explique-t-il. Puis après, il n’y a plus eu de vague… J’ai attendu jusqu’à la fin une bonne vague qui n’est jamais venue. »

Il a aussi chuté sur deux tentatives d’airs mais cela aurait-il suffi pour contrer l’Hawaïen Josh Moniz et l’Australien Soli Bailey ? On peut en douter à observant le surf Surf #Surf explosif de ces deux-là. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit aussi que le Français s’est offert Luke Hynd, l’autre Australien de la finale, celui qui avait fini devant lui au tour suivant… Comme quoi. L’histoire Histoire #histoire aurait pu être magnifique, on dira, donc, qu’elle est très belle. Crière le premier s’en réjouit :

« Je suis quand même content de mon podium. Je rêve de ça depuis tout petit. Ça fait quatre ans que je fais des championnats du monde, je n’avais jamais fait un tel résultat. »

Sur le podium, enveloppé du drapeau tricolore et béret basque à la main, le garçon a savouré.

Véteau assume son élimination

A l’inverse, Kim Véteau peut s’en vouloir. Son surf Surf #Surf pouvait lui offrir le titre mondial. En toute objectivité. Au-dessus techniquement de toutes les autres compétitrices, la Guadeloupéenne est passée à côté de sa finale de repêchages, sorte de demi-finale unique pour monter en grande finale. La jeune fille assume :

« Je n’étais pas venue ici pour faire 5e… Mais aujourd’hui, je n’étais pas connectée avec l’océan. Je n’arrivais pas à trouver les vagues. Et mon surf n’a pas été assez bon pour espérer passer. Je suis pourtant partie avec zéro pression. Ce n’est pas de la malchance quand on n’arrive pas à poser ses manœuvres. C’est moi qui ai merdé… »

Sortie dès le deuxième tour du tableau principal pour un mauvais choix tactique sur le spot changeant de Playa Jiquiliste, Véteau confie qu’il ne s’agissait sans doute « pas de (ma) compétition ». Et à voir le show de l’Hawaïenne Mahina Maeda en finale (19.16 pts sur 20 possibles), sans doute n’aurait-elle pu repartir du Nicaragua avec le titre mondial. On relèvera que dans cette catégorie, la Tahitienne Karelle Poppke prend la deuxième place et que nos amis polynésiens remportent donc une médaille d’argent.

Ivarra a « manqué de chance »

Reste celui qui nous aura tous bluffé par son talent et sa décontraction tout aussi naturelle : Elliot Ivarra, le monsieur marathon des repêchages. Sortie de la route du tableau principal dès le premier jour, il a ensuite enquillé toutes les séries (9) des repêchages avec un surf qui n’a cessé de monter en puissance. Ce dimanche matin, le surfeur de St Barthélémy n’a pas eu les vagues pour s’exprimer. Lui parle d’expérience.

« Je pense que j’ai fini par lâcher car je n’ai pas l’expérience de ces grands rendez-vous. Mais j’ai beaucoup appris, tous les jours. Il m’a manqué un peu de chance aussi. J’en ai eu toute la semaine mais pas aujourd’hui. J’aurais aussi pu essayer de varier mon surf et de tenter des manœuvres innovantes, comme les airs, pour espérer passer en finale. » Il l’a donc regardé, cette fois, du rivage.

Juste derrière les Etats-Unis

Sans doute essoufflé par tous les efforts physiques et moraux de la semaine, la France ne s’est pas qualifiée pour la finale de la Aloha Cup, compétition par équipes et en relais ouverte aux 7 meilleures nations mondiales et au pays organisateur. Tenante du trophée (en 2011, au Panama), elle prend cette fois la 7e place. Presqu’anecdotique. Car la grande satisfaction reste cette quatrième place au classement général aux points et par équipes. Sixième lors de la dernière édition, malgré le titre mondial de Cannelle Bulard, la France grimpe de deux places, doublant notamment le Brésil et le Japon.

Devant le pays de l’oncle Sam jeudi, et encore à portée de tir des Etats-Unis ce dimanche matin, les tricolores terminent ses championnats du monde sur cette bonne note. « Cette équipe n’a pas de stars, elle est homogène, elle fera quelque chose au Nicaragua », avait prédit Patrick Florès, l’entraîneur national. Pari (presque) réussi puisqu’elle frôle le podium qu’elle ambitionnait. Mais pari gagné quand même puisqu’elle repart avec le bronze en juniors, la catégorie la plus relevée de ces World Junior Surfing Games.

Trois titres individuels pour Hawaï

Comme en 2011, Hawaï est le grand vainqueur de ces championnats avec trois titres individuels : Josh Moniz (-18 ans), Tatiana Weston-Webb (-18 ans filles) et Mahina Maeda (-16 ans filles). Seul l’Australien Jacob Wilcox (-16 ans) est venu briser cette hégémonie en s’imposant devant le plus Français des surfeurs italiens : Leonardo Fioravanti. Un résultat suffisant, auquel s’ajoute l’étrange interférence infligée à la Barbadienne Tuach offrant la deuxième place à Single (-18 ans), pour permettre aux Australiens de remporter le titre mondial par équipes. Quant aux Français, ils pourront toujours se dire qu’ils sont la quatrième équipe de ces championnats, mais la troisième nation mondiale. Car jusqu’à preuve du contraire, Hawaï est toujours un État américain…

Rendez-vous en 2014 à…

« On est à notre place, on a fait du bon boulot, se félicite Florès. Ce résultat est le deuxième de l’histoire Histoire #histoire du surf juniors français après celui du Brésil (2006) où la Fédération s’était appuyée sur nos plus grands talents formés par l’industrie du surf : Jérémy Florès, Marc Lacomare, Pauline Ado… Là, je suis fier de cette équipe que nous avons formée depuis des années et menée à cette place. Je félicite pour cela mon équipe technique qui a fait un travail remarquable ici au Nicaragua. »

Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’édition 2014, laquelle pourrait se disputer en… Amérique centrale ! L’Équateur s’étant officieusement proposé. Ceci dit, le président de l’ISA Fernando Aguerre devrait venir aux Açores en septembre pour l’Eurosurf. Pas seulement pour surfer les vagues portugaises. Un retour d’un championnat du monde en Europe symboliserait la reconnaissance déjà acquise de la Fédération internationale à l’endroit du Vieux Continent. La France a, elle, un an pour travailler ce qui lui manque, et pour aller chercher ce podium si aguichant ; qui lui fait des clins d’œil depuis trop longtemps. En attendant la première place dont rêve Patrick Florès. A Playa Jiquiliste, Stéphane Sisco


Les classements des Français

  • 3e. Andy Crière (-18 ans)
  • 5e. Kim Véteau (-16 ans)
  • 6e. Elliot Ivarra (-18 ans)
  • 9e. Joséphine Costes(-18 ans)
  • 11e.Marie Troja(-18 ans)
  • 11e.Tessa Thyssen (-16 ans)
  • 13e. Nommé Mignot (-16 ans)
  • 17e. Tim Bisso (-16 ans)
  • 21e. Arthur Lassée (-16 ans)
  • 21e. Gatien Delahaye (-16 ans)
  • 31e. Nelson Cloarec (-18 ans)
  • 43e. Diego Mignot (-18 ans)

Le classement par équipes

  • 1. Australie 24.256 pts
  • 2. Hawaï 23.828 pts
  • 3. Etats-Unis 18.870 pts
  • 4. France 18.212 pts
  • 5. Japon 16.322 pts
  • 6. Afrique du Sud 15.652 pts
  • 7. Pérou 15.316 pts
  • 8. Brésil 15.300 pts
  • 9. Nouvelle-Zélande 12.532 pts
  • 10. Portugal 12.310 pts


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