Solitaire du Figaro
Armel Le Cléac’h : "c’est ma sixième victoire d’étape, une de plus au compteur !"
Morgan Lagravière et Anthony Marchand sur le podium de Gijón
lundi 10 juin 2013 –
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Interviews des premiers sur les pontons de Gijón
Armel le Cléach, Banque Populaire, premier de la 2e étape :
« Jusqu’au bout, le petit jeune (Morgan) m’a donné un peu de fil à retordre. Je suis super content. Belle étape. Ça fait du bien ! Après la première, c’était bien d’enchaîner avec une victoire. Moralement, ça fait du bien. J’ai bien navigué. Je suis content de moi sur les dernières 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures notamment. J’ai fait un belle trajectoire. C’est bien d’attaquer comme ça après une première étape difficile où on perd pas mal d’illusions. Je ne sais pas combien de places je vais gratter…
Par rapport à ce que je m’étais donné à Porto, c’est 100% des objectifs remplis. Ça fait du bien, pour moi, pour le sponsor, de gagner une course enfin après de nombreuses deuxièmes places récemment.
« Jusqu’au bout, c’était tendu. Nos routages nous disaient de ne pas aller trop vite à terre sur la fin car il y avait moins de vent. J’ai été patient. J’ai attendu avant d’empanner. C’était un dosage pas facile. Ceux qui sont restés à terre l’ont payé cher car il y avait beaucoup moins de vent. »
« La dernière fois que j’ai gagné à Gijón, je m’en souviens bien. C’était en 2010. Ça fait du bien de regagner en Espagne, c’est ma sixième victoire d’étape, une de plus au compteur ! «
Morgan Lagravière, Vendée, deuxième à Gijón
« Je dois être abonné aux deuxièmes places puisque c’est la troisième fois en trois ans ! Je passe malheureusement à côté de la victoire pour pas grand-chose : Armel (Le Cléac’h) m’a bien contrôlé à la fin pour m’empêcher de passer. Je suis satisfait puisqu’au classement général, il y a des bateaux qui sont maintenant à l’écart. Et mentalement, c’est assez plaisant et confortant pour la suite de concrétiser comme cela. Nous n’en sommes qu’à mi-parcours et il reste encore de belles choses à faire.
C’est important d’être confiant dans ses capacités et ses performances. Même si on a pu dormir pas mal, ce sont des étapes très fatigantes ! Il va falloir se ménager, ce que j’ai réussi à faire cette fois la deuxième nuit. C’est très souvent sur la fin de course qu’il y a des choses à faire et des places à prendre.
Armel était un peu en retrait sur le début d’étape et je l’ai aperçu à mi parcours. Nous avons pris la même option sur la fin et il était devant mais j’ai réussi à revenir sur lui : il a senti le danger et il m’a contrôlé impitoyablement jusqu’à l’arrivée ! Bravo à lui… »
Anthony Marchand, Bretagne-Crédit Mutuel Performance, troisième à Gijón
« Premier podium ! Pendant une partie de l’étape, j’étais troisième, mais je ne réalisais pas que je faisais un podium, qu’il y allait avoir une petite remise des prix.. que c’était une belle place. Je suis vraiment vraiment satisfait, surtout que l’année dernière, j’arrivais ici en double (Anthony, bloqué du dos, avait dû embarquer un équipier à bord pour pouvoir ramener le bateau jusqu’en Espagne et avait abandonné pour le reste de la course). Là, c’est une belle revanche par rapport à l’année dernière et par rapport à la première étape. Donc, je suis très satisfait. La motivation a toujours été là. Mais je ne suis pas rapide du tout au près. J’ai quand même des petites choses à voir avant la troisième étape. Et puis se reposer. Mais là dessus, ça va, parce qu’on a tous beaucoup dormi sur cette étape. Et c’était bien de réussir à faire cela avant d’attaquer la troisième. »
Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie espoir) 5e à Gijon, 1er au classement général :
« Cela fait deux fois qu’Armel (Le Cléac’h) me souffle une victoire à Gijón ! Comptablement, c’est un bon résultat. Surtout que j’ai réussi à éviter les gros écueils : j’ai assuré comme il faut puisque mes plus proches concurrents de la première étape sont assez loin derrière… C’est parfait. A Gijón, il vaut mieux arriver par le large quelque soit le fichier météo.
J’étais moins à l’aise sur cette étape, surtout avec l’AIS qui me perturbe : j’ai douté plusieurs fois mais finalement je n’ai pas raté grand-chose. J’étais moins fluide qu’à la première étape, mais ça reste très correct. Je suis aussi soulagé parce que cette étape était difficile et pouvait tourner en eau de boudin : je ne me rate pas et c’est positif à mi chemin avec quasiment une heure d’avance sur le deuxième au classement cumulé. »
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