Finn : Jonathan à 5 points du podium !

En terminant 3^e et 7^e des manches du jour, Jonathan Lobert s’est assuré une place de choix pour la finale qui se jouera dimanche puisqu’il n’est qu’à cinq points de la troisième place du podium, tenue aujourd’hui encore par le Néerlandais Pieter-Jan Postma. Jonathan doit donc mettre deux bateaux entre lui et le Neerlandais mais le calcul n’est pas si simple. « Il y a trois égalités pour la place de 4* » explique François Lecastrec. Le Croate et le Slovène sont donc tout aussi dangereux et il n’est pas non plus question de les laisser passer devant. La solution est donc simple pour Jonathan : faire la meilleure manche possible ! Les écarts avec les deux premiers sont par ailleurs trop importants pour lui permettre de rêver d’argent ou d’or. Le barreur, lui, ne cache pas sa joie d’être en aussi bonne place à la veille de la medal race : « si on m’avait dit, il y a quatre ans, que je serais quatrième des JO à la veille de la medal race, j’aurais signé tout de suite » explique-t-il. Le coach, lui, est convaincu que son poulain a les moyens de grimper sur le podium. « Ça fait des années que Jonathan se prépare à ça. Il y aura de la tension et de l’émotion mais il y est préparé » conclut le coach.

Jonathan sera médaillé de bronze si :
 Il intercale deux bateaux entre lui et le Néerlandais
 Le Croate (Gaspic) et le Slovène (Zbogar) sont derrière lui

* : le Français, le Croate et le Slovène se tiennent en deux points seulement. Le premier de ces trois bateaux marque deux points, au minimum, sur ses concurrents et revient donc à égalité. Dans ce cas, c’est la place sur la medal race qui départage les deux ex-aequo.

François Lecastrec : "Jon doit chercher à être le mieux placé possible en essayant de mettre le Néerlandais derrière."

« Il n’y a que des costauds en medal race. Ce n’est pas facile d’en gagner une mais tous ceux qui sont là peuvent en gagner une, il ne faut donc pas tenter de choses excentriques. Il n’est pas impossible que le Danois et Ben Ainslie partent s’expliquer tous les deux. John doit chercher à être le mieux placé possible en essayant de mettre le Néerlandais derrière. Il y a trois égalités pour la place de 4 et le Neerlandais a une petite marge d’avance. C’est impossible de surveiller tout le monde, la seule possibilité est de faire une bonne manche. Ça fait des années que Jonathan se prépare à ça. Il y aura de la tension et de l’émotion mais il y est préparé. Je suis confiant. »

Jonathan Lobert : « Dans la medal race, tout peut arriver, il n’y a pas de calculs à faire. »

« Il n’y a pas de calculs à faire. Si on m’avait dit, il y a quatre ans, que je serais quatrième des JO à la veille de la medal race, j’aurais signé tout de suite. Dans la medal race, tout peut arriver, il n’y a pas de calculs à faire. Bien sûr, j’aurais préféré être devant avec 20 points d’avance mais c’est possible et c’est ce qui est sympa. Si ça marche, j’espère que ça va donner un coup de boost au reste de l’équipe. »

Star : Rohart et Ponsot sauvent l’honneur

Le ballet des grues et des remorques a déjà débuté pour les six équipages de Star éliminés des Jeux Olympiques. Les Français ont réussi à conserver leur place dans le top ten et auront donc la chance de participer, dimanche, à leur medal race. Sur le plan du résultat, Xavier Rohart et Pierre-Alexis Ponsot savent qu’il leur est impossible de grimper sur le podium et auront donc à cœur de « faire plaisir à la famille, aux amis et au reste de l’équipe » explique Xavier. Quelque soit le résultat, cette course sera la dernière pour cet équipage contraint de se séparer puisque leur support a été évincé des prochains Jeux Olympiques. L’équipage comme le coach pointent un problème spécifique avec ce plan d’eau que Xavier a du mal à lire. « On savait depuis 2011 que quand la mer était compliquée comme ici, nous n’étions pas brillants » souligne Jean-Jacques.

Xavier Rohart et Pierre-Alexis Ponsot : « Même à fond, ça ne fonctionne pas. »

Xavier : « Je fais le même constat qu’après les Jeux de Sydney : même à fond, ça ne fonctionne pas. J’ai un problème avec la lecture de ce plan d’eau, c’est une structure très particulière, dans le dévent de Portland. La medal race sera différente. Dimanche, on essaiera de faire plaisir à la famille, aux amis et au reste de l’équipe et on veut aussi rendre la monnaie de la pièce à Robert (Scheidt, ndlr) avec qui on s’est entraîné. »

Pierre-Alexis : « L’idée est de finir sur une bonne note, faire une bonne medal race et se faire plaisir. Ce serait bien de terminer là-dessus. Nous avons de bons résultats tout au long de la saison et ce sont les spécificités des plans d’eau qui nous ont permis de sortir tout notre jeu Jeu #jeu . A l’inverse, on voit que certains qui ne sont jamais devant font mieux aux Jeux Olympiques. »

Jean-Jacques Dubois : "Il n’y a pas 36 scénarios. On ne peut pas monter sur le podium."

« Il n’y a pas 36 scénarios. On ne peut pas monter sur le podium. L’un comme l’autre aujourd’hui, ont envie de montrer qu’ils ont eu un passage à vide lié à la compréhension du plan d’eau. Ils ont envie de prouver qu’ils sont bons. Depuis janvier, ils ont été là toute la saison et ils sont déçus de ne pas avoir fait mieux. On savait depuis 2011 que quand la mer était compliquée comme ici, nous n’étions pas brillants. On est venus six semaines avant les JO et pendant ces six semaines, on n’a pratiquement jamais eu les conditions des Jeux. A force de passer des semaines ici, on avait oublié qu’on pouvait avoir des marmites comme on a eu. D’ailleurs, on voit que dans des conditions plus normales comme aujourd’hui, ils étaient dans le coup. Aujourd’hui, ils ont régaté. S’ils peuvent gagner cette medal race, ils la gagneront ! Ils ont un tempérament de gagneur comme ils l’ont montré depuis longtemps. »

49er : Un OCS qui coute cher

Manu Dyen et Stéphane Christidis veulent surtout retenir de cette journée la dernière manche, qu’ils terminent en deuxième position. Pourtant, ils se mordent les doigts d’avoir volé le départ de la deuxième manche. Malgré un rappel à l’ordre du comité de course – qu’ils ont cru adressé à un autre concurrent – ils ont poursuivi leur route et c’est en arrivant à la bouée au vent qu’ils ont appris leur disqualification. Manu et Stéphane sont à 13 points du podium et quatre courses sont encore au programme avant la medal race. « C’est largement faisable » calcule Manu. Les deux hommes seront de repos demain avant de reprendre les compétitions dimanche.

Manu Dyen et Stéphane Christidis : « Heureusement qu’on termine sur une bonne manche. »

« Nous avons pris un OCS (élimination pour départ prématuré, ndlr). C’est ma faute (Stéphane, ndlr), j’ai dit à Manu qu’on pouvait y aller et on était au-dessus de la ligne. J’ai cru que le rappel était pour l’Allemand mais ce n’était pas le cas. Sur la première manche, nous étions aussi OCS et nous avons réparé en passant derrière la ligne, ce qui nous fait partir derrière. En plus, le bateau allait bien. Heureusement qu’on termine sur une bonne manche. Il nous manque 13 points pour être sur le podium, c’est largement faisable. Demain, nous sommes de repos, nous allons sûrement aller voir les copains à Nothe. »

Laser Radial : Le sourire retrouvé de Sarah

La Rochelaise n’est pas revenue aux avants postes aujourd’hui mais elle a pourtant changé d’état d’esprit. « Hier, j’ai switché, j’ai décidé de me faire plaisir » explique la régatière. Sur le plan des résultats, il n’y a pas de grands changements avec des places de 10 et 19 conformes au début de championnat mais sur l’humeur, c’est mieux et le sourire a remplacé les larmes sur ce joli visage. Sarah va tenter, pendant les deux manches de demain, de rentrer dans le top ten même si les 29 points de retard avec la 10^e seront très durs à rattraper.

Sarah Steyaert : « Mon objectif est maintenant de me faire plaisir. »

« J’ai toujours en tête de revenir en medal race mais c’est chaud ! Il reste une journée et deux manches et je vais tout donner. Je me suis re-concentrée sur certaines choses, comme de laisser aller un certain feeling. Aujourd’hui, j’ai tenté de petits coups à droite pour revenir malgré tout. J’ai changé d’état d’esprit hier. Mon objectif est maintenant de me faire plaisir. Je sais qu’il y a des filles inatteignables pour moi. Aujourd’hui, alors que je suis bien dans ma tête, je ne les touche pas, je n’ai donc rien à regretter. »

470 - Vincent Garos : "Il y a des petits trucs à trouver au près"

La journée d’aujourd’hui ressemble à celle d’hier pour Pierre et Vincent qui prennent de bons départs mais espèrent bien améliorer leurs bords de près pour atteindre les trois premiers. Ils ont posé, ce soir, une réclamation contre les Américains, qu’ils ont perdu sans aucune conséquence sur leur classement. Philippe Gomez, expert réglementation, ne se faisait pas beaucoup d’illusions sur l’issue de cette réclamation mais rappelle qu’il « faut se faire respecter et signifier aux Américains qu’il ne faut pas recommencer ». Les Britanniques dominent la flotte et on déjà six points d’avance. Du côté des filles, les Jeux commencent mal pour Camille et Mathilde qui sont, ce soir, 15^e du général avec une manche de 10 et une autre de 18. Alors qu’il y a moins de bateaux sur la ligne de départ que lors d’un mondial par exemple, les duos naviguent différemment sur ces JO. "Naviguer groupé" pourrait être la devise de certaines. Difficile dans ce contexte de se différencier tactiquement même si la vitesse Vitesse #speedsailing des françaises est bonne. « Il y a moins de bateaux, un niveau plus homogène et une flotte compacte » explique le coach, Gildas Philippe qui conseille à ses ouailles de naviguer « un poil plus dégagées ».

Vincent Garos : « Pas de différence de niveau entre les JO et les autres épreuves. C’est nous qui nous mettons derrière. ».

« Aujourd’hui, nous avons pris de bons départs. Il y a du mieux. Demain, nous aurons les mêmes conditions. Il y a des petits trucs à trouver au près. Il n’y a pas de différence de niveau entre les JO et les autres épreuves. C’est nous qui nous mettons derrière. »

Laser : Du très bon et ... "une erreur d’optimiste"

Jean-Baptiste a créé la sensation aujourd’hui en terminant deuxième de la première manche du jour au terme d’un duel avec l’Argentin Alsogaray. Pourtant, ce qu’il retient, c’est surtout la deuxième manche où il fait « une erreur d’optimiste » à la bouée au vent, en tentant de passer bâbord amure par rapport à la flotte. Cette audace lui coûte cher et il doit passer au milieu de la meute. Il termine cette course en 18^e position et figure ce soir à la 7^e place du général. Deux manches restent à courir avant la medal race.

Jean-Baptiste Bernaz : « J’ai été trop gourmand »

« Je fais une bonne première manche qui me remet dans le match mais sur la deuxième manche, j’ai fait une erreur à la bouée au vent. J’ai viré trop tôt et je ne pensais pas que la flotte était si compacte. C’est une erreur d’optimiste, j’ai été trop gourmand car si j’avais attendu un peu plus, ça aurait été. »