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Transat AG2R La Mondiale

Gildas Morvan : "c’est une belle victoire"

Charlie Dalin : "C’est une victoire magnifique, la première de Gildas sur la Transat AG2R"

dimanche 13 mai 2012Redaction SSS [Source RP]

Gildas Morvan et Charlie Dalin viennent de remporter ce dimanche 13 mai la onzième Transat AG2R-La Mondiale en double, celle du 20e anniversaire de l’épreuve. Sous le soleil, au milieu de dizaines de bateaux suiveurs, Cercle Vert a coupé la ligne d’arrivée mouillée à l’entrée du port de Gustavia à 21h55’45’’ heure française (15h55 heure locale). Gildas et Charlie signent cette superbe victoire après 22 jours, 8 heures, 55 minutes et 45 secondes de mer.

Où la course s’est-elle jouée ?

"Dans le contournement de la dorsale, quand Nacarat décide d’aller au sud-ouest et que de notre côté nous poussons un peu plus loin notre bord avant d’y aller aussi. C’est l’affaire de trois heures. Clairement, eux ont joué la recherche de pression (du vent plus sur et plus fort en théorie au sud, ndr) et nous avons joué l’angle au vent. Et ce petit décalage de 5 milles se transforme en 30 milles à la fin."

N’était-ce pas risqué de rester près de l’anticyclone ? N’avez vous pas joué avec le feu ?

"Non je ne crois pas, j’ai déjà vu des Nicolas Troussel et d’autres couper plus court que ce que nous avons fait. Dans le centre de l’anticyclone, bien sûr il n’y a pas de vent du tout. Mais sur la bordure où nous étions, le vent ne s’arrête pas d’un coup comme ça, ce n’est pas ‘on/off’. Je pense que les fichiers de vent sont pessimistes dans les bordures et que si tu as un meilleur angle, ça peut compenser l’éventuel vent plus faible. Là, non seulement nous avions un angle extraordinaire pour aller vite… mais en plus nous n’avions pas moins de vent qu’au sud de la flotte. C’était tout bénéf’ !"

Comment étiez-vous organisés avec Charlie ?

"Comme deux solitaires, vraiment ! Chacun faisait son boulot. J’avais entière confiance en Charlie pour gérer le bateau seul. Il a beaucoup travaillé à la requête des fichiers météo et aux routages sur l’ordinateur. Ensuite, tous les deux nous étions vraiment en phase sur la stratégie et les trajectoires. Charlie est quelqu’un de calme et ça s’est vraiment bien passé. On ne s’est pas engueulés une seule fois !"

Les meilleurs et les pires moments de cette course ?

"Mais il n’y a que des bons (rires) ! Le passage au cap Finisterre, celui à La Palma, le fait de ne quasiment rien casser à bord (une latte de GV). Les seules galères finalement c’était la chaleur et les algues qui s’accrochaient aux safrans pendant 48 heures infernales. J’ai juste eu une petite frayeur en pleine nuit quand une baleine a soufflé à 5 mètres de Cercle Vert, j’ai pensé à la mésaventure de Kito de Pavant qui avait cassé son bateau comme ça. Sinon, c’est simple : que du bonheur !"

On parierait bien que le premier geste après 22 jours de mer, aura une saveur de houblon...

"Absolument ! Une bonne bière bien fraîche avec de la mousse et très vite ensuite le steack frites avec un verre de bon vin. Voilà ce qu’il faut pour retaper l’animal et fêter cette victoire !"


Voir en ligne : Info presse Mer & Média / Cercle Vert



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