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Trophée Jules Verne

Franck Cammas : "50 jours d’émotions extrêmement fortes"

Premières déclarations de l’équipage de Groupama 3

dimanche 21 mars 2010Redaction SSS [Source RP]

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Franck Cammas et ses hommes ont amarré Groupama 3 au port du Château ce dimanche matin, accueillis sous le soleil par des Brestois nombreux et enthousiastes. Après avoir battu le record Record #sailingrecord autour du monde du Trophée Jules Verne, en 48j 07h 44’ 52’’, l’équipage s’est prêté au jeu Jeu #jeu des questions-réponses toute la journée devant le public, les médias et leurs proches… Extraits d’un déferlement d’émotions et de souvenirs.

Franck Cammas : « Une joie immense ! Je crois qu’avoir mis tant d’énergie et de temps sur ce projet et arriver au bout, c’est super. C’est le travail acharné d’une équipe et de notre partenaire Groupama qui n’a jamais lâché le morceau. C’est super que ça se termine de cette façon. La clé, c’est que quand il y a des échecs, il faut les utiliser, car c’est l’expérience, la connaissance et la fiabilisation du bateau. C’est ce qu’on a prouvé aujourd’hui. C’était beaucoup plus intense que je l’imaginais, mais on aime ça et évidemment c’était 50 jours d’émotions extrêmement fortes. On avait confiance dans Groupama 3 et dans le concept de trimaran. C’était une « dream team » et c’est une somme d’expériences et de talents. Parfois il fallait que je tranche avec mon feeling parmi les idées de tout le monde. J’ai appris énormément : c’était super. L’image qui restera, c’est le passage du cap Horn. On était comme des gamins... »

Fred Le Peutrec : « Ce Trophée, c’est un mélange de choses, une sorte de fondu enchaîné entre ce que j’ai eu envie de vivre quand j’étais gamin et la réalité ! J’ai toujours l’impression que ce sont d’autres qui l’ont fait, d’être désincarné, que ce n’est pas moi qui y était… Une émotion débordante, un moment hors du temps. Je l’ai rêvé en voyant les autres équipages partir et revenir. C’est concret et en même temps fuyant. Le parcours de Groupama 3 depuis trois ans a tout de même été semé d’embûches : décrocher le Trophée de cette manière, sur le fil du rasoir, dans les derniers jours de mer, alors que nous avions failli ne pas partir, c’est magique ! »

Lionel Lemonchois : « Arriver à Brest Brest #brest , c’est toujours génial ! On a fait du mieux qu’on a pu et c’est passé sur la fin. Super ! On a eu des conditions très variées et pas toujours favorables, et celui qui arrivera à enchaîner les bons systèmes météo d’un bout à l’autre, fera un carton… Mais je ne sais pas si cela est possible. Ce qu’il faut, c’est être constant, naviguer bien en permanence, et avoir un bon bateau : c’était vraiment le cas avec Groupama 3. L’équipage était super et cela rend les choses faciles : chacun était à sa place comme ce fut le cas avec Bruno Peyron. Ce qui est essentiel et motivant, c’est de monter une belle équipe et Franck Cammas a parfaitement réussi son casting ! 48 jours de mer, à dix enfermés dans un huis clos, ce n’est pas anodin : ce n’est pas que de la technologie, c’est d’abord du rapport humain. Le bateau était vraiment facile : c’est un petit voilier de 32 mètres ! À trois sur le pont, on pouvait presque tout faire. Avec des moments inoubliables comme lorsque nous avons piqué sur le cap Horn à plus de 40 nœuds, sous un ciel de traîne et huit mètres de creux… 48h extraordinaires. »

Thomas Coville : « On avait fait une première tentative, on avait cassé, on s’était arrêté à Cape Town. On sentait qu’on avait un groupe très fort, capable de se remettre en place dans des conditions pas forcément évidentes et faciles. Il y avait une véritable audace et une vraie envie d’en découdre. Un tour du monde, c’est quelque chose de global, c’est un raisonnement de terrien de vouloir le découper en morceaux ! On s’est fait un reaching vraiment poussé avec Stève Ravussin. On était rentrés dans l’euphorie... Le bateau volait littéralement et les gars sont sortis sur le pont pour nous demander si on n’était pas sur une autre planète ! Il avait la banane... Moi j’étais ailleurs... C’était fabuleux ! »

Loïc Le Mignon : « Sur la fin, c’était assez long car on n’a pas eu des conditions faciles depuis les Açores. On a eu des coups de mou, mais on avait un bateau polyvalent et formidable, en gagnant du terrain, on repartait de l’avant et le moral avec ! On n’a pas eu peur jusqu’au bout, mais ce n’était pas acquis ! Ce n’était pas facile, mais on a grappillé du temps sur la remontée. On a eu pas mal de plaisir ! »

Bruno Jeanjean : « La plus belle image, c’est celle de l’arrivée, avec le record Record #sailingrecord à la clé, le public brestois et le beau temps de Bretagne. Surtout que moi, c’est mon premier tour du monde, je n’ai pas l’habitude d’avoir tout ça autour, c’est très agréable ! »

Steve Ravussin : « Cela fait toujours plaisir d’arriver, d’autant plus au bout de 48 jours. On est content, avec un public et un beau temps, c’est vraiment super sympa. On était une super équipe, soudée, on est content d’être sur ce bateau qui va toujours très, très vite. »

- Info presse Welcome Onboard / www.cammas-groupama.com


Arrivée de Groupama 3

- Samedi 20 mars 2010 à 21 heures 40 minutes 45 secondes TU
- En 48 jours 7 heures 44 minutes 52 secondes
- Amélioration du record* : 2 jours 8 heures 35 minutes 12 secondes *Sous réserve d’homologation du WSSRC (Orange II – Bruno Peyron - en 50 jours 16 heures 20 minutes et 4 secondes en 2005



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