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Solidaire du Chocolat

de Lamotte et Hardy premiers à Progreso

26 jours 16 heures et 35 minutes pour 5000 milles de course

samedi 14 novembre 2009Redaction SSS [Source RP]

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Tanguy de Lamotte et Adrien Hardy ont coupé la ligne d’arrivée de la première édition de la Solidaire du Chocolat Solidaire du Chocolat #solidaireduchocolat reliant Saint Nazaire (France) à Progreso (Mexique) ce samedi 14 novembre à 9h25, heure française (8 h 25 TU).

A bord de leur Class 40 Initiatives-Novedia, le plus jeune équipage de la flotte, grands animateurs de la course solidement installés en tête depuis le 1er novembre n’a rien lâché et cédé face aux menaces de retour persistante de leurs plus proches poursuivants, Telecom Italia (Soldini-D’Ali) et Cheminées Poujoulat (Jourdren-Stamm).

Tanguy de Lamotte et Adrien Hardy décrochent les honneurs chocolatés de l’épreuve du large inédite à travers l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes après 26 jours 16 heures et 35 minutes de course et près de 5000 milles parcourus.

A leur arrivée, la baie de Progreso s’est enflammée d’un feu d’artifice venant saluer la prouesse sportive du duo. "C’est génial on n’imaginait pas voir tant de monde. Merci à l’organisation Organisation #organisation et à tous pour cette superbe course. On est vraiment super heureux !"

Avant de pouvoir mettre les pieds à terre, les deux marins doivent se soumettre aux formalités douanières et sanitaires. Sur le môle des pêcheurs à Progreso, un comité d’accueil les attend pour une célébration dans la pure tradition maya.

Mots chocs : Tanguy de Lamotte et Adrien Hardy : flot de mots chocs au terme d’une course corsée

L’arrivée, la victoire
- Tanguy : « C’est bon ! Ce n’est que du bonheur ! C’est vrai que 26 jours, c’est un peu long. Nous sommes désolés d’avoir un peu traîné dans les derniers milles jusqu’à l’arrivée, mais nous sommes très impressionnés par l’accueil que nous recevons ici : ce feu d’artifice quand on coupe la ligne, cette cérémonie maya à la sortie du bateau, c’est très impressionnant. Avant le départ, nous visions le podium et plus si affinités et si on naviguait bien. Je croyais en cette victoire. »
- Adrien : « Cet accueil, c’est inattendu et très émouvant. Nous pensions qu’il n’y aurait pas grand monde au milieu de la nuit et nous sommes très étonnés de voir ces danses, de recevoir tous ces cadeaux…J’en suis très touché et très ému. »

Les conditions
- Tanguy : « Nous avons rencontré des conditions particulièrement difficiles. Dans le dernier virement de bord à l’issue de la 6e dépression, nous nous sommes regardés avec Adrien : nous étions vraiment à bout de forces. Le bateau aussi a beaucoup enduré, on a même calculé qu’il a pris, au rythme d’un choc toutes les 30 secondes, à peu près 40 000 chocs dans les creux, les vagues. Sur la mer des Caraïbes, en revanche, nous avons eu la chance de bénéficier d’une météo plus simple, pas trop tordue, pour ne pas se laisser prendre pour conserver notre avance. »

Les doutes
- Adrien : « Deux jours après le passage des Açores, j’ai passé une très mauvaise journée. J’ai vraiment cru, quand nous nous sommes empétolés, que nous avions fait - comme cela m’est déjà arrivé - la grosse bêtise irrémédiable de la transat et que nos espoirs de victoire nous filaient entre les doigts. »
- Tanguy : « En mer de Caraïbes, nous avons moins douté. Même si je n’ai plus beaucoup d’ongles, la météo nous était favorable et peu propice aux coups tactiques et aux attaques : nous avons donc contrôlé. »

Là où s’est jouée la victoire
- Tanguy : « Elle s’est jouée à deux moments, avant et après le passage des Açores. Nous nous sommes alors à chaque fois positionnés plus au sud. Plutôt que nous appuyer sur les routages à 3-4 jours, nous avons privilégié une vision à plus long terme : tant sur le plan de la météo que pour nous préserver, ménager le bateau et ne pas prendre le risque d’aller au casse-pipe dans le gros des dépressions au nord. C’est comme ça que nous avons perdu 90 milles en plongeant au sud pour reprendre 100 milles le lendemain. Nous avions même marqué des mots à bord : vouloir le sud et protéger le sud… » Les meilleurs moments de navigation
- Adrien : « Paradoxalement, c’est la baston. Je suis content d’avoir vécu ces moments de mer, d’avoir vu ces conditions dantesques et de les avoir traversées. C’est bizarre, tu dois te faire violence, tu ne sais pas très bien ce que tu fais là. Heureusement que nous étions en double et à deux avec Tanguy pendant ces fortes tempêtes à répétition. Cela reste une sacrée expérience. »

La navigation à deux
- Adrien : « J’avais un peu peur de re-naviguer en équipage après une saison de solitaire. Mais tout c’est très bien passé, dans la confiance. C’est l’occasion pour moi de remercier Tanguy et ses partenaires de m’avoir offert cette chance de disputer la course. »
- Tanguy : « Avec Adrien, nous nous sommes vraiment bien entendus. Nous sommes amis, mais n’avions jamais navigué ensemble. Nous avons donc préparé cette course en conséquence et Adrien s’est vraiment bien impliqué. Le fait d’être jeunes nous a peut être aidés à avoir la niaque tout le temps : nous avons pris toutes les décisions en commun et maintenant, nous allons vraiment savourer cette victoire ensemble. »

Les qualités et défauts ?
- Tanguy : « Adrien a du mal à ne pas beaucoup dormir et il s’est beaucoup plus reposé que moi ! Ceci dit, cela nous a sans doute permis de rester lucides et d’éviter d’avoir trop de coups de mou. Au-delà, il a de réelles compétences en analyse météo dans toutes les conditions et j’ai beaucoup appris à ses côtés tout au long de cette transat. »
- Adrien : « Tanguy est parfois trop optimiste : il pense toujours que tout va bien se passer et que cela va le faire. L’avantage, c’est que cela permet de beaucoup simplifier les choses à bord. »

La suite
- Tanguy : « Cela fait deux ans que je navigue sur le bateau et le projet arrive à sa maturité. Cette année, nous avons déjà gagné le Fastnet et bien marché au Mondial. La suite immédiate, c’est bien sûr la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum et cette Solidaire du Chocolat Solidaire du Chocolat #solidaireduchocolat a constitué une formidable préparation en vue de cette échéance. »
- Adrien : « Je repars sur une saison Figaro et surtout je crois que je vais reprendre la course à pied, ça me démange ! »

- Info presse Windreport / www.lasolidaireduchocolat.com



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