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Transat 650

Lobato leader toutes catégories après le cap Finisterre

Le Portugais en Pogo 2 dispute à HP Schipman la tête de course

mardi 15 septembre 2009Information Transat 650

Sir le proto d’Henri-Paul Schipman a été le premier à passer au large du Cap Finisterre, c’est le fantastique Portugais, Francisco Lobato qui a pris les commandes le long de son pays natal. C’est la surprise du début de course puisqu’il barre à plus de 11 noeuds de moyenne un mini de série. Son Pogo pointe en effet devant les plus beaux protos du circuit.

25 à 30 noeuds sur la pointe occidentale de l’Espagne ! Si l’Atlantique en ce début de La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 ne manque assurément pas d’air, il ne va pas forcément de même pour les 85 solitaires en quête, au terme de 48 heures de sprint échevelé, de leur second souffle. L’entrée en matière particulièrement corsée, avec d’entrée de jeu Jeu #jeu et sans la moindre rémission, l’exercice de haut vol qui consiste à tenir un spi dans la brise à bord de la plus petite des embarcations de course au large, a d’emblée entamé les résistances physiques des hommes et des femmes pourtant avertis.

Chacun s’est donc appliqué à trouver ses marques et son rythme, et dès ce matin, les stratégies des uns et des autres prenaient une teneur plus conservatrice, la sagesse dictant d’affaler spis, petits ou mediums, de prendre deux, voire trois ris dans la grand-voile, et de faire le dos rond dans le coup de vent de Nord-Est forcissant à l’approche du cap Finisterre. La flotte n’a ainsi déploré "que" trois retours au port, tous momentanés et déjà relégués au rang des péripéties. Deux arrêts à Gijon et la Corogne sont en cours et aucun abandon n’a encore été à déplorer.

La course en revanche, avec cette tonalité hautement sportive, n’est rien moins que passionnante. Le mano a mano, bord à bord, sillage dans sillage entre le leader catégorie Série, Francisco Lobato (ROFF TMN) et l’homme de tête des Protos HP Schipman (Maison de l’avenir Urbatys), est stupéfiant et tout à la gloire du jeune portugais, déjà coutumier du fait avec sa victoire au scratch dans Les Sables Les Açores- Les Sables en 2008. Tous les favoris de la course s’accrochent et vont entrer d’un même mouvement dans le plus fort du coup de vent qui va les propulser sur des bases record Record #sailingrecord le long des côtes de la péninsule ibérique vers Funchal. Un premier écart est pourtant venu récompenser les leaders et il n’y a plus guère que Schipman et Thomas Ruyant (Faber France), à tenir le rythme soutenu du Portugais impérial en ses eaux. La tête de la course croise en effet au large de Vigo et c’est bien les rivages Portugais qui s’annoncent par le travers du voilier immatriculé à Lisbonne.

Une quinzaine de milles séparent ces trois protagonistes d’une autre sensation de ce début de course, l’inattendu Xavier Macaire et son voilier de Série "Masoco Bay". A la forte houle (près de trois mètres) et au vent fort, près de trente noeuds fichiers, s’ajoutent à présent pour la majeur partie de la flotte en passe de "dégolfer", une dimension tactique ; rester au plus fort du vent le long des côtes, ou s’écarter déjà vers l’ouest vers des flux plus modérés de plus en plus orientés dans l’axe du bateau ? Privés d’aide extérieure à la navigation, les solitaires s’en remettent entièrement à leur sens marin et à leurs expériences individuelles pour gérer leurs trajectoires dans l’ignorance de la position de leurs adversaires. C’est là un des caractères de la magie de cette course. Stéphane le Diraison (Cultisol-Marins sans frontière), sait-il ainsi qu’il évolue déjà loin dans l’ouest de ses petits camarades ? Un décalage d’une trentaine de milles en latitude existe déjà qui peut, à terme, favoriser son retour sur la tête de la flotte. Rien n’est bien entendu joué et pour tous les favoris, Fabien Després, Rémi Aubrun, Bertand Delesne, Andrea Caracci venu flirter avec les cailloux espagnols, ou le Sud-africain Matt Trautman invité surprise du Top Ten, ce sont 36 longues heures de brise qui s’annoncent. De la brise avec pour nécessité absolue la préservation du bateau, dans une configuration de vent arrière qui impose le délicat exercice des empannages à répétition avec leur lot de vracs, chalutages et grands effrois quand l’avant du bateau vient plonger sous la vague... Un frisson qu’il tarde à Davy Beaudart, en escale technique à Gijon, et Franck Colin arrêter à La Corogne, de retrouver au plus vite. Au coeur du Golfe de Gascogne, Olivier Avram sollicite fort son "Cap Monde 2" au bout-dehors réparé. Le danger pour lui est, bien entendu, de voir le coup de vent emporter la flotte sans lui. Il aimerait à l’évidence réintégrer au plus vite le peloton, comme l’a fait la nuit précédente un autre malchanceux du début de course, le jeune Sébastien Rogues qui a ramené tambour battant son Série "Generation Eole GDF SUEZ" au coeur de la flotte.

Classement à 15h00 :

- Prototypes : 1. HP Schipman (Maisons de l’avenir – Urbatys) à 644,68 milles ; 2. Thomas Ruyant (Faber France) à 9,98 milles du leader ; 3. Stéphane Le Diraison (Cultisol – Marins sans frontières) à 13,17 milles…
- Série : 1. F. Lobato (ROFF TMN) à 640,64 milles de Funchal ; 2. X. Macaire (Masoco Bay) à 16,54 milles du leader ; 3. B. Castelnérac (Bcombio.com) à 55,66 milles du leader…



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