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L’Atlantique en ballon

Peggy Bouchet prépare son envol Atlantique

L’aventurière brestoise embarquera en 2008 avec l’aérostier Stéphane Rousson

mardi 20 mars 2007Christophe Guigueno

Après l’Atlantique à la voile en équipage ou en solo, l’Atlantique en avion ou bien l’Atlantique à la rame, en kitesurf Kitesurf #Kitesurf ou à la nage, voici l’Atlantique… en ballon. Ce nouveau challenge est mené par deux aérostiers hors du commun, le pilote Stéphane Rousson et l’aventurière Peggy Bouchet, connue pour être la première femme à avoir traversé l’Atlantique à la rame.

« En 1998, à 24 ans, aucune femme n’avait tenté de traverser l’Atlantique à la rame avant moi » s’est souvenue ce matin la Brestoise Peggy Bouchet en présentant à la presse son nouveau projet aérien. Elle qui revendique son « esprit pionnier » se dit d’ailleurs « ravie que d’autres aient suivi comme Maud Fontenoy (à la rame aussi) ou Anne Quéméré (en kite). » Aujourd’hui, c’est encore en pionnière qu’elle se lance dans ce nouveau challenge qui consiste à traverser l’Atlantique, suspendu à un ballon dirigeable.

« En 2004, Stéphane Rousson voulait une femme à bord pour enrichir l’aspect pionnier de son projet. Et je suis la seule aventurière qu’il ait contactée ! » Et la voici donc repartie… à l’aventure Aventure pour « une traversée de l’Atlantique en 8 à 10 jours ». « Ce sera une aventure Aventure médicale, technologique et orientée vers le respect de l’environnement Environnement et de la planète telles que le sont les nouvelles aventures du XXIe siècle. » Pas moins.

Il est vrai que l’idée est originale. Il s’agit « d’utiliser l’énergie de la mer et du vent pour traverser l’Atlantique avec la possibilité de remonter au vent » comme le présente la jeune femme. « À la base, il s’agit d’un ballon dirigeable conçu par Didier Costes, polytechnicien et ingénieur général des Ponts et Chaussées » complète l’ancien pilote de ligne formé au Canada Stéphane Rousson. « Son idée présente donc un ballon à structure souple mais à l’arrière de laquelle on disposera quand même d’un moteur pour améliorer sa maniabilité. » À ce ballon est reliée une nacelle elle-même reliée à la mer par un « chien de mer ».

Un ballon mené par chien sur l’Atlantique

Techniquement, il s’agit d’un ballon de 28,50 mètres de long pour 7,50 mètres de diamètre. C’est « un petit ballon de la classe 5 des ULM » ajoute Rousson. Il est gonflé de 900 m3 d’hélium ce qui représente une portance de 900 Kg. Ce ballon à la forme originale, ovoïde à l’avant, en hélice plate à l’arrière, fonctionnera en fait comme une voile de bateau. « Ce sera une mauvaise voile, mais c’est compensé par l’énorme gain de poids par rapport à celui d’un bateau. » En fait le ballon sera équipé de panneaux solaires et d’un moteur électrique mais uniquement pour le propulser dans les phases critiques comme celles des départ et arrivée ou d’amerrissage (voulu ou non). Pour naviguer, il sera relié à la mer, via sa nacelle où seront embarqués les deux aérostiers, par un câble terminé par un appendice antidérive, le fameux chien de mer.

Peggy Bouchet et Stéphane Rousson embarqueront donc dans la nacelle de 3,50 m2 conçue par Gérard Chenus et le cabinet VPLP plus connu pour ses trimarans de course au large. Une fois en air, à une cinquantaine de mètres au-dessus de la mer, les deux équipiers se relaieront pour mener ce voilier des airs en travers de l’Atlantique. Arrimés à la surface de l’océan par le chien de mer, ils devraient ainsi pouvoir contrer la dérive du ballon due aux vents pour rejoindre les Alizés au large de Dakar, éviter le pot-au-noir et toucher terre en Martinique. Le tout en parfaite autonomie car « un bateau assistance enlèverait l’esprit d’aventure » au projet comme le souligne l’ancienne rameuse.

En attendant un départ prévu pour février 2008 de Dakar, l’équipe se prépare et travaille encore sur les détails techniques de l’opération. Quelques sujets importants de recherche concernent l’équipement des 63 Kg de panneaux solaires autorisés, ce qui représente, pour le moment, 16 m2 de surface utile. L’équipe travaille aussi sur la laisse, à la savoir le filin qui relie le chien de mer à la nacelle et qui devra supporter les à-coups provoqués par une houle de 4 à 5 mètres en moyenne. Il y a aussi la nacelle qui en plus d’héberger les deux pilotes pendant une dizaine de jours sera insubmersible et pouvoir se transformer en radeau de survie en cas de gros pépin. Ou de coup de chien.

Ch.Guigueno


Voir en ligne : Plus d’infos sur le projet Windream : www.windreamone.com


Théolia l’énergie du sponsoring « nature »

Il ne lui aura fallu que deux minutes pour se décider à sponsoriser le projet de Peggy Bouchet et Stéphane Rousson ! C’est en tout cas ce que dit Jean-Marie Santander, le président et fondateur de Théolia.

Alors que, quand il a monté son projet d’entreprise basée sur l’énergie renouvelable, deux gros banquiers parisiens avaient mis à peine plus de temps pour rejeter son idée, Santander, lui, est un décideur sûr de lui et visionnaire. Après avoir créé la marque Théolia en 1999 « grâce à des capitaux trouvés à Amsterdam » et monté son entreprise de « production d’électricité basée sur l’énergie renouvelable, la récupération du méthane dans les ordures ménagères et la production d’énergie éolienne », il peut afficher, en 2007, une « capitalisation d’un milliard d’euros ».

Cela lui laisse donc les moyens de remplir une autre mission qu’il s’est fixée, à savoir « faire connaître les énergies renouvelables et participer à leur développement ». Et pour promouvoir son entreprise comme ses actions, Jean-Marie Santander a choisi le sponsoring. Théolia soutient ainsi une équipe du Marathon des Sables, un régatier de haut-niveau en la personne de l’ancien planchiste Robert Nagy engagé sur le circuit Figaro-Bénéteau et maintenant un couple d’aérostiers & aventuriers des temps modernes.

CG


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