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Velux 5 Oceans

Bernard Stamm : "La course a été différente que prévu"

"Ces dernières années, j’ai passé plus de temps en chantier qu’en mer"

mardi 2 janvier 2007Redaction SSS [Source RP]

Bernard Stamm - Cheminees Poujoulat : « L’année 2006 s’est terminée, peut-être un peu à l’image de la première étape de la Velux 5 Océans, de très belle manière et avant les autres, en raison du décalage horaire. Je reviens, en résumé, sur l’année qui s’est écoulée. »

« Les désillusions de 2004 et 2005 me poussent à essayer de comprendre pourquoi nous renouons avec le succès et surtout comment nous pouvons essayer de continuer à réussir dans ce que nous entreprenons. La remise à flot suite à la perte de la quille en 2004 a pris beaucoup de temps, pendant lequel les autres équipes se sont acharnées à progresser. Du coup, la première grande compétition, m’a permis de me rendre compte de l’écart de performance qu’il y avait entre les bateaux concurrents qui avaient progressé et le mien qui avait « juste » été réparé.

Au début de l’année, des choix se sont avérés indispensables pour pouvoir mettre un programme de course en place et pouvoir espérer se battre à armes égales avec les meilleures équipes. Une conclusion est rapidement apparue comme incontournable. Faire un programme à long terme avec Cheminées Poujoulat dans son état actuel ne correspondait pas aux ambitions de toute mon équipe. Il fallait décider, soit de transformer le bateau actuel, soit de mettre un nouveau en conception et en construction, soit de racheter un bateau d’une génération plus récente.

Un seul correspondait à ce que je cherchais… Le bateau de Jean-Pierre Dick

Pour une raison de temps et d’argent, la solution d’un bateau neuf a été rapidement écartée, puis transformer le bateau actuel me promettait de long mois de chantier. Ces dernières années, j’ai passé plus de temps en chantier qu’en mer et le choix de reprendre un bateau existant semblait être le meilleur. Navigations immédiates, programme d’entraînement et préparation à toutes les courses du circuit IMOCA Imoca #IMOCA devenait alors possible et rendait le choix évident. Il restait à trouver et acheter le bateau. Le trouver a été très simple, parce que, il y en avait un seul qui correspondait à ce que je cherchais. Le bateau de Jean-Pierre Dick qui s’appelait Virbac-Paprec.

L’acheter était forcément plus compliqué, mais j’ai pu emprunter l’argent nécessaire, grâce à l’engagement jusqu’en 2009 de tous mes partenaires actuels. Du coup, nous avons pu mettre un programme de course en place qui tourne autour de trois to urs du monde. Un tour par an, chaque fois différent, chaque fois un nouveau challenge. Le premier, encore avec « Superbigou », la Velux 5 Océans que je cours actuellement, ensuite, à la fin de l’année avec le nouveau bateau, la Barcelona Race, course autour du monde en double et sans escale et fin 2008 le Vendée Globe.

Pour pouvoir m’aligner dans de bonnes conditions à la Velux 5 Océans, nous avons transformé le bateau, au début de l’année, à Caen, au chantier V1D2. Ensuite, mon équipe et moi avons fait une série de navigations d’essai et de tests puis nous avons remis le bateau en chantier pour contrôler sa structure dans les moindres détails. Cette méthode a, pour l’instant, été payante puisque Cheminées Poujoulat a traversé sans casse majeure ce premier demi tour du monde.

La course a d’ailleurs été rapidement très différente que prévu. Durant toute l’année je me suis préparé à affronter Mike Golding et son bateau de la dernière génération et Alex Thomson qui a fait ! un gros travail sur son bateau, plus les concurrents que je ne connaissais pas. A Bilbao, avant le départ, il y avait clairement nos trois bateaux au dessus du lot en préparation, avec cependant Kojiro le concurrent japonais qui multipliait les sorties en mer et qui allait être prêt à régater.

Dans ma tête, je me préparais à tout donner au début de la course pour ne pas me laisser distancer, puis à continuer à m’arracher pour ne pas perdre le contact avant les mers du sud et une fois dans l’Indien, essayer de les avoir à l’usure. Raccourci simpliste, je le conçois, mais en gros c’était quand même ça.

Participer aux courses et essayer de les gagner n’est pas un travail de solitaire. C’est le travail de toute une équipe sans qui rien ne serait possible. C’est aussi l’engagement de sponsors et partenaires techniques sans qui rien ne fonctionnerait non plus. Sans les citer tous, j’aimerais juste souligner que sans l’engagement de Poujoulat, Landolt et Testo jusqu’en 20 ! 09 je n’aurais pas eu la possibilité d’emprunter pour acheter le nouve au bateau.

Poujoulat a choisi de continuer à me soutenir, même dans les moments les plus difficiles

Poujoulat a choisi de continuer à me soutenir, même dans les moments les plus difficiles des années passées. Pierre Landolt a continué ce que faisait dans l’ombre son frère Marc-Edouard après sa regrettable disparition en 2005. C’est en grande partie grâce à son aide que le bateau a vu le jour. L’engagement des membres de l’association Cap Aventure Aventure en Suisse m’a souvent permis de faire face aux situations les plus périlleuses.

L’engagement de l’entreprise Testo et la rencontre toute nouvelle avec les gens de Parmigiani, (fabricant de montres, véritables œuvres d’art faites entièrement à la main) complète le résumé des sponsors actuels. Le soutien de toutes ces personnes me permet de voir à plus long terme et de me concentrer sur le côté sportif. De plus, ce sentir épaulé est un vrai moteur et j’y puise une grande partie de ma motivation. En témoignent les centaines de messages de soutiens et de félicitations reçus via le site internet.

2007 va commencer. Le premier objectif est de conserver mon titre dans la Velux 5 Océans. Gagner la première étape, renouer avec la victoire est excellent pour le moral et pour la confiance en soi. C’est gonflé à bloc que je vais attaquer la deuxième étape de cette aventure Aventure . »

Bernard

Info presse RivaCom


Voir en ligne : http://www.bernardstamm.com/



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