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Solitaire Afflelou Le Figaro

Final dingue à Dingle pour l’heureux Véniard

Jeanne Grégoire, longtemps leader, perd l’étape sur un coussin sans air

mardi 22 août 2006Information Solitaire du Figaro

83 heures de course dont presque la moitié au louvoyage musclé. Cette étape pour gros bras s’est transformée en étape de renards. Les plus malins, les plus opportunistes, les plus chanceux mais pas les moins talentueux se sont glissés dans le calme plat et la nuit irlandaise pour donner une arrivée surprise à Dingle. Les écarts sont infimes entre le grand vainqueur Gérald Veniard (Scutum) et la meute des poursuivants.

L’Etape 2 avait été exceptionnelle par l’ampleur des écarts, la troisième également mais pour des raisons inverses. Après 479 milles de course, 30 minutes seulement séparent les 35 premiers bateaux à l’arrivée de Dingle...un autre monde comparé aux 15h00 enregistrées à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Un autre monde mais qui appartient au même univers, celui de la course à la voile où chacun sait, les coureurs les premiers, que tous les coups sont possibles, même les plus tordus.

Tout a basculé au cours des 5 dernières heures de course, et basculé encore dans la baie de Dingle, un long couloir d’une quinzaine de milles réputé pour ses effets surprise dans les petits airs. A minuit, à quelques minutes de finish, c’est le glacis, une myriade de feux blancs verts et rouges tapissent la baie de Dingle, un spectacle féerique quoique stressant pour ses principaux protagonistes. A ce stade, une dizaine de marins au moins peuvent prétendre à la victoire. Finalement, un bateau se détache lentement de la meute. C’est Scutum dont on ne connaîtra l’identité qu’à 50 mètres de la ligne d’arrivée. Il est suivi quatre minutes plus tard par Eric Drouglazet (PIXmania.com), talonné par le bizuth Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) qui n’en revenait toujours pas.

Gérald Veniard : un hold up pas si étonnant

Une victoire surprise, mais qui n’est si surprenante au vu des performances du Rochelais depuis le début de cette 37e édition. Premier à Santander (mais rétrogradé en seconde position suite à une pénalité de 24 minutes), quatrième à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et vainqueur à Dingle, Gérald Veniard est le plus constant des 44 engagés. Une régularité récompensée par une quatrième place au classement général provisoire, à moins d’une heure du troisième Armel Le Cléac’h (Brit Air)... une place sur le podium lui est toujours accessible.

« Ca fait du bien cette victoire ! Je la prends comme une revanche et je la dédie à mon préparateur, Corentin Chenais, qui s’était fait beaucoup de souci avec cette histoire Histoire #histoire (la pénalité de 24 minutes, ndr). Je ne m’attendais pas à gagner ! Quand j’ai vu tous les feux juste derrière moi, je me suis dit houlala, c’est chaud ! Mais bon je me suis bien positionné. J’étais concentré, je ne me suis pas énervé, j’ai joué un petit coup et ça a souri. Tout s’est joué à 200 mètres de la ligne, mais c’est un véritable hold-up alors que tout un groupe emmené par Jeanne Grégoire (Banque Populaire) a mené la course. »

Jeanne Grégoire, la femme de cette 3e étape

Combien de vainqueurs potentiels ont-ils été évoqués entre les côtes vendéennes et irlandaises, depuis celui de Laurent Pellecuer (Cliptol Sport), premier au passage de la bouée Radio France ?

Ceux d’Armel Le Cléac’h en tête le soir du départ, d’Erwan Israël (Delta Dore), le bizuth qui prend les commandes dans la journée du 20, de Liz Wardley (Sojasun), qui réussit un retour fulgurant le dernier jour grâce à son option au large. Qui d’autre encore ? Gildas Mahé, Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom, Nicolas Bérenger (Koné Ascenceurs) classés et cités en tête dans les dernières minutes de course, mais aussi et surtout celui de Jeanne Grégoire qui a mené la danse dès le passage de la bouée Racon Ouessant, pratiquement jusqu’à la fin. Pendant toute cette étape, Le skipper de Banque Populaire a marqué les esprits. Ses adversaires lui ont unanimement rendu hommage une fois posé le pied à terre.

Pour Jeanne, impériale dans sa gestion de la course et dans sa navigation, tout s’est joué le 21 août à la mi-journée. Après un regroupement de la flotte au passage du Fastnet à l’aube du même jour, La navigatrice, déjà poursuivie par Liz Wardley, craignait pour sa place de leader : « J’ai les boules. Tout s’est super bien passé jusqu’ici et ça risque de se termine en eau de boudin. C’est Nicolas Troussel (Financo), parti au large, qui me fait le plus peur... » commentait-elle à la vacation de 13h30. Quelques heures plus tard, ces deux là se retrouvaient au mouillage sous les côtes sud de l’Irlande, à 20 milles de l’arrivée. La menace n’est donc pas venue de Troussel, l’homme qui domine le classement général, mais d’un groupe de skippers opportunistes, revenus de l’arrière du classement. Voyant la pétole s’installer à terre, Corentin Douguet, Samantha Davies (Roxy), Gérald Veniard, Nicolas Berenger, Gildas Mahé et Marc Emig (A.ST Groupe) se décalent au large et touchent un vent frais de 10 nœuds leur permettant de débouler sous spi et de revenir à hauteur des bateaux de tête.

La plupart d’entre eux finiront dans le top 10, certains seront les victimes de la baie de Dingle.

Trois jours et demi d’efforts jugés en quelques heures

Ce sont donc 479 milles de course, dont plus de 36 heures de près dans la brise et la mer formée, de nuits froides à lutter contre la fatigue, à surveiller les variations d’un vent souvent instable, à changer de voiles, manœuvrer, barrer pour faire avancer le bateau, qui se sont joués en quelques heures. Une étape de marin qui se termine en coup de Trafalgar dans les dernières longueurs. La Solitaire Afflelou Le Figaro en vu d’autres, mais jamais d’écarts aussi minces entre autant de concurrents. « C’était trois jours de galère pour en arriver là. Pour moi, c’est une grande satisfaction. En voile, tout peut arriver. On a l’impression de sortir d’une navigation de deux heures ! » déclarait Gildas Mahé sous la bruine irlandaise.

« En 20 ans de course, je n’ai jamais vu des écarts aussi réduits à l’arrivée, c’était pire que le passage d’une bouée de dégagement » confirme Jean-Paul Mouren (M@rseillEntreprises), 25e à Dingle, à 13 minutes et 15 secondes du vainqueur.

Peu d’influence sur le classement général

Compte tenu des trous creusés par les leaders Troussel et Chabagny à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les résultats de cette troisième étape n’ont que peu de répercussion sur le classement général provisoire. Les gains des uns et des autres se calculent en secondes, tout au plus en dizaine de minutes. Dans les dix premiers, Erwan Tabarly (Iceberg Finance) gagne néanmoins une place et se hisse en 6e position au détriment de Charles Caudrelier (Bostik) tandis que Fred Duthil (Brossard) prend la 10e place à Gildas Morvan (Cercle Vert).

Seul Gildas Mahé réalise une bonne opération au classement des bizuths en reprenant 24 minutes à Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole). Il n’est donc plus qu’à 40 minutes du leader et peut jouer pour la victoire dans ce classement dans l’ultime étape vers Concarneau qui partira d’Irlande vendredi prochain.

C.El

Les échos des pontons

Gérald Veniard (Scutum), vainqueur de l’étape : « Après ma victoire enlevée de Santander (il avait gagné l’étape mais avait écopé de 24 minutes de pénalité pour dépassement du poids embarqué, ce qui le reclassait à la 2e place sur tapis vert, ndr), ça fait du bien ! Je la prends comme une revanche et je la dédie à mon préparateur, Corentin Chenais, qui s’était fait beaucoup de souci avec cette histoire Histoire #histoire . Cette victoire arrive au bon moment, même si elle est un peu inattendue. »

Eric Drouglazet (PIXmania.com), 2e de l’étape : « Une étape de 2, c’est toujours bon à prendre, même si ça ne change pas grand chose en temps au classement général. J’ai fait des zigs et des zags pour revenir aux avant-postes et c’est vrai que j’ai une super vitesse Vitesse #speedsailing sous spi. Je crois que j’ai bien géré mon sommeil. Cette étape était dure, mais il n’y a plus grand chose qui m’énerve sur l’eau. J’ai toujours gardé mon sang froid et j’ai attaqué quand il fallait. Les deux arrivées que j’ai connues à Dingle, à chaque fois, ça a été la grosse pétole. Ca a toujours été très délicat, donc, je savais qu’il pouvait se passer des choses. Sinon, les côtes ici, c’est un endroit magique, sauvage, presque lunaire, une terre très hostile et c’est très beau à voir. »

Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier), 3e et 1er bizuth de l’étape : « C’était trois jours de galère pour en arriver là. Pour moi, c’est une grande satisfaction. Dans la baie, avant l’arrivée, on n’y voyait rien, il y avait des bateaux partout. Cette place, je ne m’y voyais pas, même à l’entrée de la baie. La voile c’est un sport d’humilité, il peut tout arriver. Vu comment les choses se sont passées, on a l’impression de sortir d’une navigation de deux heures ! En même temps, c’est dur pour les autres. Jeanne a marqué les esprits parce qu’elle a dominé largement cette course. Elle a toujours été en phase avec le vent, elle a toujours été en tête. »

Jeanne Grégoire (Banque Populaire), 6e de l’étape : « Je suis fière de ce que j’ai fait. Mais cette arrivée incroyable tous groupés, c’est sympa pour tout le monde, sauf pour nous ! En même temps je ne me plains pas : dans l’absolu cette place de 6e, si on me l’avait dit au départ, j’aurais signé tout de suite. Le problème est que quand tu es en tête aussi longtemps, tu commences à y prendre goût. J’ai un peu pleuré quand même quand j’étais scotchée dans la pétole avec mon mouillage par 57 mètres de fond et que j’ai vu ceux de derrière nous passer sous spi. J’ai un peu pété les plombs en me disant c’est injuste, c’est injuste... j’ai parlé à mon bateau, il en a entendu de toutes les couleurs ! Mais en même temps c’est la meilleure course de toute ma vie. Les autres me rendent hommage ? C’est sympa, ça fait plaisir, mais j’aurais bien aimé au moins monter sur le podium, histoire de marquer le coup. »

Yann Eliès (Groupe Generali assurance), 8e de l’étape : « Le 21 au matin, j’étais bien placé. Je suis passé 4e ou 5e au phare du Fastnet et je grappillais progressivement des places. On ne voyait personne derrière nous même aux jumelles... puis ils sont passés devant nous sur la ligne d’arrivée ! Quand on se dépense autant, que l’on donne autant pour si peu de résultat, c’est décevant. Nous avons eu des moments durs où l’on se demandait ce que l’on faisait là. Trois jours de près dans 17 à 24 nœuds de vent, c’est incroyable comme cela peut être dur ! Mais cela fait du bien de se battre et de se dépasser. J’ai fait trois ou quatre changements de voiles, mais je suis rodé et bien organisé ! A l’entrée de la baie j’ai été obligé de mouiller l’ancre par 60 mètres de fond car je reculais. Dix minutes plus tard le vent revenait et il fallait la remonter !

Armel Tripon (Gedimat) : « La régate finale s’est passée comme un retour d’entraînement en baie de Quiberon ! On s’est tous retrouvé ensemble à 15 milles de l’arrivée. C’était amusant de se retrouver ainsi après 450 milles de course. Et il n’y avait pas plus d’écarts entre nous que si nous venions de boucler un parcours de 30 milles. Moi cela me va comme cela ! Car je n’étais pas au mieux au point de vue classement. Je n’ai pas vraiment été dans le coup dans cette étape. Je ne me suis pas trouvé en phase. Je n’ai pas très bien navigué. Au final, je me suis enfermé dans une zone sans vent dans la baie de Dingle et donc, finir à 17 minutes seulement du premier, c’est plutôt pas mal ! C’était vraiment la loterie avec 30 ou 40 bateaux ensemble. Les cinq premiers se sont détachés puis tout le groupe de tête s’est retrouvé empétolé sous les falaises. Nous nous sommes alors faufilés grâce à un vent léger qui nous a permis d’envoyer le spinnaker. Puis ça a passé un coup à droite, un coup à gauche... »

Corentin Douguet (E.Leclerc - Bouygues Telecom) 17e : « J’ai fait une belle remontée jusqu’au phare du Fastnet » explique Corentin après une courte nuit de sommeil. « J’étais tout le temps dans les dix. Puis j’ai joué un petit coup à la côte hier matin (lundi matin, ndr). Cela m’a permis de reprendre l’avantage sur le groupe de chasse. À ce moment-là, je me suis séparé du groupe pour aller encore à la côte. Mais cela n’est pas passé. Puis comme le paquet de tête est parti s’engluer dans un coussin sans vent à l’entrée de la baie de Dingle, nous sommes revenus par derrière avec Gérald Véniard (Scutum), Sam Davies (Roxy), Nicolas Béranger (Koné) et Gildas Mahé (Comptoir Immobilier). Moi, je me suis plus décalé vers le large. On a ainsi fait le tour. Pendant que les leaders étaient mouillés à la côte, nous naviguions sous spinnaker à 5 nœuds ! C’était un moment étonnant. J’ai alors pris mes jumelles pour identifier ces bateaux. Et comme c’étaient ceux qui étaient en tête au dernier pointage, je me suis dit que j’étais en tête de l’étape ! Je suis alors resté un peu au large. Je ne voulais pas prendre le risque d’aller trop près de la côte. Mais Gérald Véniard et Gildas Mahé s’y sont glissés. Cela a pétolé à nouveau dans la baie de Dingle et je n’ai pas réussi à reprendre ma position. »

Classement d’étape 3

- 1 7 VENIARD Gérald Scutum arrivé le 22/08/06 à 00:36:55 en 83h36’55’’
- 2 100 DROUGLAZET Eric PIXmania.com à 03’21’’
- 3 * 38 MAHE Gildas Le Comptoir Immobilier à 04’05’’
- 4 5 PELLECUER Laurent Cliptol Sport à 04’15’’
- 5 30 EMIG Marc A.ST Groupe à 04’16’’
- 6 9 GREGOIRE Jeanne Banque Populaire à 04’18’’
- 7 68 BERENGER Nicolas KONE Ascenseurs à 04’45’’
- 8 26 ELIES Yann Groupe Generali assurances à 04’55’’
- 9 39 WARDLEY Liz Sojasun à 05’21’’
- 10 62 LE CLEAC’H Armel Brit Air à 05’52’’


Classement Général Le Figaro après 3 étapes

- 1 59 TROUSSEL Nicolas Financo en 227h 25min 46s
- 2 92 CHABAGNY Thierry Littoral à 01h31’35’’
- 3 62 LE CLEAC’H Armel Brit Air à 05h23’57’’
- 4 7 VENIARD Gérald Scutum à 06h21’59’’
- 5 26 ELIES Yann Groupe Generali assurances à 06h36’19’’
- 6 4 TABARLY Erwan Iceberg Finance à 07h27’22’’
- 7 19 CAUDRELIER Charles Bostik à 07h35’00’’
- 8 100 DROUGLAZET Eric PIXmania.com à 08h10’40’’
- 9 3 de PAVANT Kito Groupe Bel à 08h20’43’’
- 10 6 DUTHIL Frédéric Brossard à 08h32’43’’
- 11 2 MORVAN Gildas Cercle Vert à 08h40’30’’
- 12 9 GREGOIRE Jeanne Banque Populaire à 09h15’53’’
- 13 77 KRAUSS Oliver AXA Plaisance à 09h38’56’’
- 14 5 PELLECUER Laurent Cliptol Sport à 09h54’00’’
- 15 13 MOUREN Jean-Paul M@rseillEntreprises à 09h57’19’’
- 16 * 25 PRATT Christopher Espoir Crédit Agricole à 10h01’11’’
- 17 * 38 MAHE Gildas Le Comptoir Immobilier à 10h41’24’’
- 18 30 EMIG Marc A.ST Groupe à 11h11’54’’
- 19 68 BERENGER Nicolas KONE Ascenseurs à 11h15’16’’
- 20 65 D’ALI Pietro Nanni Diesel à 11h18’50’’
- 21 * 98 ISRAEL Erwan Delta Dore à 11h24’13’’
- 22 57 TRIPON Armel Gedimat à 11h27’52’’
- 23 39 WARDLEY Liz Sojasun à 11h51’32’’
- 24 11 TOULORGE Alexandre Starkey à 12h02’54’’
- 25 97 DAVIES Samantha Roxy à 13h06’50’’
- 26 * 79 PERON Eric Cigo à 13h35’29’’
- 27 24 LE GAL Franck Lenze à 13h43’44’’
- 28 * 37 NAGY Robert THEOLIA à 14h15’13’’
- 29 * 43 DICK Jean-Pierre Virbac-Paprec à 14h15’48’’
- 30 96 LEBAS Christophe Armor Lux à 14h44’38’’
- 31 * 45 DOUGUET Corentin E.Leclerc - Bouygues Telecom à 14h45’52’’
- 32 48 SVILARICH Etienne Sogeti à 15h02’47’’
- 33 * 80 TREUSSART Ronan Groupe Céléos à 15h17’23’’
- 34 * 22 ROUXEL Thomas Défi Santé Nutrition à 17h17’12’’
- 35 * 72 SEGUIN Damien AltéAd Région Pays de la Loire à 17h59’31’’
- 36 * 70 LOISON Alexis Région Basse-Normandie à 18h10’01’’
- 37 * 23 LE MIERE Grégoire Man Of All Seasons à 18h40’59’’
- 38 * 64 AUBERT Jérome La Normandise à 18h59’17’’
- 39 * 52 GOUEZIGOUX Laurent Côtes d’Armor à 19h03’05’’
- 40 33 VACHETTE Vincent SCO - Saveur et Vie à 20h41’53’’
- 41 74 DEFERT Eric Suzuki Automobiles à 21h35’17’’
- 42 85 PELLET Jean-François Lubexcel à 22h15’31’’
- 43 * 47 DA CRUZ Antonio Pedro Baïko à 28h21’47’’
- 44 * 36 LE BAUT Jimmy Port-Olona à 34h55’38’


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