Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

Solitaire Afflelou Le Figaro

Charles Caudrelier : "j’ai envie de prouver que je n’ai pas gagné par hasard !"

"un nombre moins important de marins me fait « peur »"

jeudi 4 août 2005Redaction SSS [Source RP]

Irrémédiablement, ils y reviennent... Michel Desjoyeaux, Dominic Vittet, Armel Le Cleac’h, Lionel Péan, Eric Drouglazet, Kito de Pavant et Charles Caudrelier, anciens vainqueurs de la Solitaire Afflelou Le Figaro, seront tous présents dimanche pour le départ de cette 36e édition. Mais ce rendez-vous a une saveur toute particulière pour le skipper de Bostik, vainqueur en titre.

Pour Charles, ce sera la 6e participation mais la première, auréolée du titre d’« ancien vainqueur ». On se souvient que l’an dernier il entrait dans la cour des grands en remportant, à Quiberon, le graal de tout solitaire. Une magnifique victoire à l’issue d’une rude bataille avec Yann Eliès et Jérémie Beyou, respectivement 2e et 3e de la Solitaire Afflelou Le Figaro 2004.

Charles revient cette année défendre son titre mais au-delà des objectifs de résultats, le marin de Port La Forêt nourrit des ambitions plus « terre à terre » qui peuvent se résumer ainsi : l’envie de naviguer. Tout simplement ! « J’ai régaté sur d’autre supports cette année et j’ai hâte de retrouver sur l’eau mes camarades de jeu Jeu #jeu en Figaro. Je viens ici pour le plaisir que cela procure. Ma victoire l’an dernier a laissé intacte mon envie de régater en Figaro » explique le skipper de Bostik. Bien sûr, Charles est avant tout un compétiteur et il tentera de naviguer aussi bien que l’an dernier. Mais remporter une fois la Solitaire Afflelou Le Figaro ne fait pas oublier combien cette course est exigeante. Venir défendre son titre est un challenge difficile mais c’est aussi ce qui le rend passionnant.

Charles nous explique ses motivations, ses points forts, ses points faibles et nous donne son avis sur le plateau et le parcours 2005.

Charles, pourquoi revenir sur la Solitaire Afflelou Le Figaro ?
- « La première raison est que je n’ai pas peur de remettre mon titre en jeu Jeu #jeu . Je viens ici pour le plaisir et pour garder le niveau. Je suis aussi très content de naviguer une nouvelle fois contre des skippers comme Michel Desjoyeaux. Je suis là, tout simplement parce que j’aime cette course. »

N’est-il pas difficile de retrouver la motivation après une victoire ?
- « Non, je suis pressé d’y aller comme toujours la veille ou l’avant-veille d’un départ. J’ai toujours l’envie d’autant plus que je n’ai pas participé à la Solo Générali cette année -Charles naviguait alors aux côtés de Pascal Bidégorry sur le trimaran Banque Populaire-. Mes motivations sont multiples mais j’ai aussi envie de prouver que je n’ai pas gagné par hasard ! »

Est-ce que cette victoire a changé des choses pour toi ?
- « Je ne suis plus du tout aussi stressé qu’avant. J’ai davantage confiance en moi et cela est primordial. »

Quels sont tes avantages et tes inconvénients pour cette édition ?
- « L’avantage est sans nul doute le mental. L’inconvénient, c’est que je n’ai pas beaucoup navigué cette année sur le bateau. J’ai privilégié des navigations en multicoque avec Pascal Bidégorry. Mais je pense que cela m’a beaucoup apporté pour le monotype Monotype #sportboats . Les mutlis sont des bateaux très complexes qui demandent beaucoup de concentration et de réflexes. Cela a développé certains de mes raisonnements par exemple en terme de préparation de mon Figaro Bénéteau ou de réflexion sur les voiles. Globalement, j’ai le sentiment d’avoir une meilleure approche que l’an dernier. »

Que penses-tu du parcours 2005 ?
- « Le parcours est très équilibré. On passe plusieurs fois dans les mêmes endroits mais nous n’aurons jamais les mêmes conditions. Il me semble assez complet. C’est un parcours très intéressant avec beaucoup de pièges notamment le courant avec deux ou trois passages délicats. »

Et le plateau ?
- « Chaque année, le niveau augmente. Ceux qui ne pouvaient pas gagner l’an dernier ont progressé et deviennent de sérieux concurrents. Mais paradoxalement, un nombre moins important de marins me fait « peur ». Avant, j’en comptais une quinzaine, aujourd’hui ils sont 8 ou 9 à pouvoir gagner selon moi. Ce sentiment est probablement dû à ma victoire. Aujourd’hui, je suis moins fébrile. Par contre, je déplore l’absence de certains faute de budget suffisant. »

Info Effets Mer / Fabienne Morin



A la une