Tour de l’Australie
Geronimo signe une boucle en 17 jours
Olivier de Kersauson : "il faudra venir bien armé pour faire plus vite"
Sunday 10 July 2005 –
En 1998, c’est en 33 jours, 17 h 42’ 7’’ que Peter Blake, sur Steinalger, bouclait ce tour, alors qu’en monocoque, le record Record #sailingrecord est établi depuis 2003 à 37 jours 1 h 23’ 57’’. L’accueil que le public australien a réservé au trimaran français est tout à fait exceptionnel. En effet, tout au long de cette campagne, l’intérêt des Australiens a été très fort pour ce challenge.
Une dernière frayeur avant le record Record #sailingrecord
Hier, à la vacation, Olivier de Kersauson annonçait qu’ils étaient retardés et empétollés au cœur de la formation d’une dépression et qu’il ignorait quand et comment ils allaient reprendre de la vitesse, mais qu’en tout état de cause, cette dépression promettait d’être violente. Ce matin (locale), l’équipage de Capgemini/Schneider Electric a connu un incident spectaculaire, juste avant son arrivée à Sydney. Parvenu au centre de la dépression qui est née ce matin au sud du pays, l’équipage franco-australien a été pris par une tornade brutale de plus de 70 noeuds, qui a propulsé le bateau en marche arrière à pleine vitesse. Les butées de safran et le palier supérieur ont cédé sur le coup, le trimaran se retrouvant soudain sans barre s’est mis à dériver à près de 10 noeuds vers la côte, sans aucun moyen de le diriger. Les équipiers ont pu remonte r le secteur, confectionner de nouvelles butées et remettre des drosses en moins d’une heure, et permettre à l’équipage de reprendre sa route en sécurité.
Olivier de Kersauson : «Nous avons réalisé un temps significatif sur ce parcours, pas imbattable, bien entendu, mais il faudra venir bien armé pour faire plus vite. C’est un parcours côtier, donc au lieu de 6500 milles, nous avons fait 8000 milles, avec l’impossibilité de tactiquer à gauche à cause du continent. C’était réellement une belle expérience. Je suis passé 10 fois dans les 40èmes, mais en été. La 11ème fois, je ne suis pas prêt de l’oublier, on est dans un autre monde. Les mers australes en hiver sont un chef d’œuvre de brutalité. Ce parcours est intéressant parce qu’il est condensé de tous les phénomènes météo que l’on peut rencontrer sur cette planète. Il représente tout et un peu plus je pense, parce c’est en accéléré. Cet exercice restera, du point de vue de la navigation, le plus amusant et intéressant que j’ai connu depuis le trophée Jules Verne. L’équipage était gonflé à bloc et il le fallait, nous nous sommes beaucoup amusés... »
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